Descente aux enfers [PV:Balthazar]

Quand Zarxnos sortit de son vortex, il eut l'impression d'y être encore. Il faisait très sombre. En tatonnant, il trouva des torches accrochées au mur qu'il alluma aussitôt d'un mouvement de la main. Il était dans une petite grotte au fin fond des enfers.

"C'est pas gai, ici. Je ne suis pas sur de croiser quelqu'un."

Chose que Zarxnos recherchait afin de mieux connaître ce nouvel univers et ce nouveau temps qui était le sien à présent.

"Je devrais peut-être remonter à la surface."

Mais à peine fit-il quelque pas qu'il en entendit dans un des couloirs adjacents.

"Sans être une rue à Broadway, c'est fréquenté ici, apparemment."

Zarxnos s'arrêta, releva sa capuche et attendit que quelqu'un vienne, prêt à en apprendre plus sur ce monde et sur ses habitants. Allait-il se faire un nouvel ami ou plutôt larbin, ou un nouvel ennemi que Zarxnos adorera faire souffrir ?

Balthazar courait dans les couloirs, cherchant la sortie, l'épée à la main, poursuivit par un nombre incalculable de sans-cœurs tranchant ceux qui s'approchaient trop de lui. Il vit une personne au loin, il se retourna en sautant et envoya un éclair noir sur tous ses poursuivants. Il se rapprocha de la personne en rangeant son sabre. Il sentit une énergie maléfique émaner de lui, mais n'y prêtait pas vraiment attention. Une fois arrivé en face, il lui dit:

-Je ne sais pas qui tu es mais ce n'est pas un endroit fréquentable, même pour quelqu'un des ténèbres. Excuse-moi mais là je n'ai pas vraiment envie de te connaitre, si on se revoit un jour. Mais pourrait tu prendre ça?

Balthazar tendit à l'homme une statuette représentant un homme assez grand, très musclé et portant un glaive.

-J'aimerais que tu me le garde pendant que j'irais tuer les démons qui se trouvent en ces lieux. Ne la brise pas car on risque de perdre notre seul ticket de sortie...

Balthazar espérait vraiment que cet homme l'écouterait même si c'est un être des ténèbres.

Zarxnos fut pris au dépourvu. Un homme pourchassé par les sans coeur lui donna une statuette en le priant de ne pas la détruire.

Bien que Zarxnos était d'ordinaire cruel, il préféra attendre de voir à quoi servait cette statuette.

"Cet homme a de la chance que je sois en observation"

Zarxnos ne put s'empêcher de remarquer la confiance aveugle qu'il lui donnait. Cet objet semblait pourtant important.

-Quel est donc cet objet ? Et en quoi le détruire m'empêcherait de sortir d'ici ?

Demanda t-il, bien que l'homme semblait peu enclin à la discussion. Zarxnos fit apparaître ses épées prêt à en découdre avec les démons dont il parlait car apparemment cet endroit était rempli d'êtres hostiles même pour lui.

"Moi, venir en aide à quelqu'un ! Pourtant, cela m'intrigue et il vaut mieux le garder en vie pour savoir qui il est."

Balthazar se retourna après avoir donné la statuette et aperçu un groupe de sans-cœurs plus grand que le précédents. Il entendit l'homme lui poser deux questions. Fonçant dans le tas et parlant fort de façon à ce que l'homme l'entende, il lui dit:

-Ceci est une statuette représentant le gardien de ce monde, Hercule, elle peut le tuer si elle est briser par quelqu'un d'autre que lui. J'ai voler cette statuette à Hadès, le dieu des enfers, et il m'envoie ces chiens de sans-cœurs pour la récupérer, il ne veulent pas faire de mal à la statuette donc ils ne frappent pas fort. Si la statuette est détruite, Hadès risque de nous envoyer un de ses démons élémentaire. Une fois sorti, Hercule pourra refermer les portes. Je sais que tu n'y vois aucun intérêt mais Hercule est un bonne adversaire, et je veux l'affronter, donc s'il meurt je n'aurai fait ca pour rien.

Balthazar esquivait tant bien que mal les sans-cœurs en leur envoyant des coups mortel. Il devait tenir le temps que l'être ténébreux lui donne oui ou non son accord...

Zarxnos examina attentivement toutes les opportunités qui s'ouvraient à lui tandis que le guerrier affrontait les sans-coeur. D'un côté, il pouvait détruire cette statuette et ainsi causer beaucoup de mal, ce qui n'était pas pour lui déplaire. De l'autre, il pouvait suivre les indications du jeune homme mais qu'avait-il à y gagner ? Apparemment, la vie. En effet, un certain Hadès enverrait un démon si la statuette était détruite.

"Passionant"

Pensa t-il en faisant sauter la statuette dans sa main. Zarxnos observa le jeune homme esquivant les assauts des sans-coeur en se disant que si ça continuait, il n'aurait plus à réfléchir car le guerrier serait bientôt mort.

Il rangea la statuette dans une poche de sa tunique en se disant qu'il serait intéressant de connaître cet Hercule dont il parlait et que parfois gagner la confiance d'un être par un simple service était un moyen de mieux manipuler les gens aveuglés par la confiance.

-Soit, je m'occupe de cette statuette. Mais ne t'étonnes pas si je décide de changer d'avis. C'est dans ma nature. Quel est l'intérêt d'affronter cet Hercule ? Une simple envie de gloire ? Hmpf, bien inutile. Ah et aussi... un coup de main peut-être ?

Demanda ironiquement Zarxnos.

Balthazar, s'essoufflant, lui répondit:

- Je veux devenir plus puissant, mais en affrontant dans l'ordre de puissance mes adversaire, pour pourvoir me stopper à l'avenir. Je n'ai que faire de la gloire. Mais par contre, sans vouloir te vexer, je n'ai pas besoin de coup de main.

Il envoya un autre éclair noir à peine sa phrase fini, mais il ne vu pas un sans-cœur qui allait l'attaquer par derrière...

Zarxnos fut outré de la réponse de l'homme. Il en avait besoin d'aide sinon il ne lui aurait pas donné la statuette.

Zarxnos vit un sans-coeur attaquer par derrière celui-ci. Il claqua alors des doigts et un petit brasier se mit à dévorer le sans-coeur tandis que l'homme continuait de se battre.

-Et bien quand tu en auras fini avec ces trucs, tu me préviendras.

Zarxnos s'éloigna un peu et reprit la statuette dans sa main et recommença à jouer avec l'air distrait. Les murs des enfers étaient sombres et lisses.

"Voilà ty pas que je sauve un être de la mort et que je l'aide à atteindre son but. Cela ne me ressemble pas, il y a quelque chose de bizarre en moi, comme si l'on m'avait inculqué un bon côté en plus de mon mauvais, est-ce que ce serait ?"

Zarxnos hésitait et se battait contre lui-même pour savoir ce qui lui restait à faire. Mais, effectivement sa conscience s'était doublée depuis sa renaissance. Elle lui dictait la méchanceté mais aussi la pitié.

"Sorzan ? Non."

Il avait cru voir son ancien ennemi devant lui. Il hésita à le poursuivre.

"Il m'avait l'air assez iréelle, c'est sans doute une hallucination dûe aux enfers."

Zarxnos prêta l'oreille derrière lui pour voir ce qu'il en était du guerrier avide de puissance.

Balthazar commençait à faiblir, les sans-cœurs était trop nombreux. Il leur envoya un éclair noir et parti en courant vers la sortie, il prit par le bras l'homme ténébreux et couru, essayant de remonter à la surface. Balthazar expliqua à l'homme:

-Je sais que ce n'est pas dans les habitudes d'un homme rongé par les ténèbres d'aider une personne de la lumière, mais crois moi, tu ne peut rien contre Hadès et il risque d'envoyer ses démons élémentaires, et perso je ne veut pas être grillé, glacé, éléctrocuté ou je ne sais quoi...

Balthazar entait que ses jambes commençaient à s'épuiser, il sorti de sa poche une potion qu'il bu, puis il retrouva ses forces.

Alors que Zarxnos s'interrogeait sur ce qu'il avait vu, le guerrier arriva par derrière et lui prit le bras et l'entraîna à travers les couloirs des enfers, sans doute pour rejoindre la surface. Il était assez humiliant pour Zarxnos d'être ainsi traîné comme un sac à patates mais il se laissa faire.

-Bon quelle est la suite des opérations ?

Demanda t-il tout en courant.

Ils prenaient des couloirs tortueux de mieux en mieux éclairés et de plus en plus larges. Apparremment la sortie n'était pas loin.

Balthazar courait, regardant de temps en temps l'être ténébreux à coté de lui. Remarquant une faible lueur, il répondit à l'homme:

-Maintenant, on sort, j'aiderai Hercule à refermer la porte, je lui donnerai la statuette et j'attendrai voir ce qui se passera. Quand à toi, tu fais ce que tu veux, je te remercie, mais... Les yeux de Balthazar se noircirent et ses dents s'allongèrent. D'un coup il faucha la statuette de l'être ténébreux, s'arrêta, puis repris: Je n'ai plus besoin de toi, alors soit tu reste ici, soit tu créer un portail pour partir, je ne te tue pas car j'ai autre chose à faire et aussi parce que tu m'as aidée.

Balthazar ria, un rire sombre, maléfique. Ses cheveux grandirent et devinrent blanc, ses habits aussi changèrent, puis il continua:

-Ma forme gentille, ce Balthazar, est très utiles pour duper les êtres se disant ténébreux comme toi, mais qui ont un fond gentil. Je n'échappe pas à cette règle, mais à la différence que moi, j'ai deux personnalités, me permettant de vous duper extrêmement facilement. Oh, et puis je sais qu'au fond tu es un peu gentil, car sinon tu ne m'aurais pas aidé, tu aurais plutôt détruit la statuette et tu m'aurais laissé crever avec tous ces sans-cœurs. Bien, maintenant. Balthazar leva sa main en direction de l'être en face de lui et dit:Éclair noir!

Alors que la sortie était presque là, le guerrier se retourna et dévoila son identité ainsi que sa vile personnalité. Zarxnos reçut un éclair noir en pleine poitrine et atterrit quelque mètres plus loin. Il avait mal pour plusieurs raisons.

L'éclair, bien sûr mais surtout par l'humiliation d'être traité de gentil, de s'être fait berné. Que lui arrivait-il ? Toutes ces années à faire souffrir les gens sans raison et depuis sa renaissance, il avait de plus en plus de mal à faire du mal aux gens comme si quelque chose en lui le rendait plus conciliant.

Zarxnos se releva péniblement et cria:

-Je ne suis pas gentil. J'avais juste besoin d'informations et on n'en tire pas de cadavres. Maintenant, viens voir si je suis gentil, espèce de ...

Zarxnos fit apparaître ses Zarnombres et lança un orbe de ténèbres vers son ennemi mais ce geste le fit à nouveau tomber par terre.

-Marina. Tu disais pouvoir me protéger.

Fit-il en un souffle. Il sentit une brise glaciale dans son ventre et se releva en meilleur état, quoiqu'encore un peu faible.

Balthazar sourit en entendant l'être devant lui crier. L'orbe que cet être envoya atterri dans la main droite de Balthazar, qu'il avait utilisé comme défense devant son visage. Son bras commença à le faire souffrir, l'orbe était plus puissante que prévus. Il regarda l'être ténébreux dans les yeux avec mépris, car celui-ci cachait un fond de gentillesse, mince mais visible. Ses yeux noirs auraient réveillait un mort, il lui dit:

-On va voir si tu as un coté de gentillesse en toi. Je sais, c'est simple, tu n'as juste qu'a me couper la tête, rapproche toi, place ton arme sur mon coup et tranche.

Balthazar était sur que cet homme n'oserait pas, mais au cas ou, il avait déjà prévus sa petite défense personnelle...

Quand Zarxnos entendit Balthazar lui proposer de lui couper la tête, tout son être voulut un instant le faire. Il rassembla le peu de forces qui lui restait et leva une épée mais la laissa retomber, à nouveau pris de doute et de peur.

"Ce n'est pas moi"

Zarxnos, pour la première fois, le vit. Au fond de lui. Son pire ennemi. Sorzan. Comme il le craignait, son autre "lui" dont il s'était séparé pour faire sa vie et qu'il avait finalement tué pour se finalement se tuer lui-même, était là en lui.

Sa renaissance avait marqué sa fusion entre les deux cotés du coeur de Sorzan mais c'était la partie sombre qui avait pris le dessus. Malheureusement, l'esprit de Sorzan fusionnée dans son coeur se battait pour le bien et la compassion.

"Abruti, fit-il intérieurement à Sorzan Ne vois-tu pas que si tu ne me laisses pas faire, nous mourrons toi et moi ?

-Je te hais !

Cria t-il sans savoir si c'était à Balthazar ou à Sorzan qu'il le disait.

-Je t'ai vaincu, ce n'est pas pour te laisser dicter ma conduite.

Fit-il à l'intention de Sorzan.

-Je ne ferais pas deux fois la même erreur.

Ajouta t-il pour Balthazar.

Zarxnos chargea sans réfléchir, ni prendre le soin de préparer ses ailes de défense. Son combat contre son bon côté était terminé mais cela allait-il lui coûter la vie ?

La lame passa par le coup de Balthazar, le corps entier de son ennemi passa le corps de Balthazar, qui disparu juste après. Derrière son ennemi, à quelque mètre, le vrais Balthazar regardait, les bras croisés, puis il se mit à rire. Le regardant, il dit:

-Je ne sais vraiment de quoi il en retourne, mais il semble que tu as aussi deux personnalités, et que tu ne contrôle pas ton "autre toi". Malheureusement, tu ne te concentre que sur un combat, et pas le bon on dirait.

Balthazar claqua des doigts et un léger éclair arriva juste devant son adversaire et explosa après un autre claquement de doigts du lanceur.

Zarxnos décapita son ennemi qui s'avéra n'être qu'une imitation. Un nouvel éclair explosa alors prêt de lui et le fit à nouveau tomber. Il toussa et cracha du sang, preuve irréfutable qu'il était à présent entier. Car du temps où il n'était que la moitié de Sorzan, il n'avait pas de sang.

Dans sa tête, Zarxnos entendait Sorzan lui répéter:

"Fuis, fuis."

Mais Zarxnos était têtu et il voulait laver son honneur.

-Détrompe toi, Balthazar. Si j'ai pu attaquer ton image, c'est que j'ai enfin réussi à contrôler mon autre moi et c'est grâce à toi, car sans toi, je n'aurais jamais su qu'il était là.

Zarxnos, toujours à terre, examina les options qui s'offrait à lui:
la fuite, le sifflet de Cascaron, se battre de ses propres mains ou...

-Marina ! Tu m'avais dit que même morte, tu me protégerais.

Une force étrange força Zarxnos à se relever. Une douce brise froide lui imprégna le visage et la jeune sirène apparut à ses côtés. On aurait dit Shiva, l'invocation.

-Laisse-le moi. Je m'en occupe.

Déclara tout de même Zarxnos. Il va regretter d'avoir abusé de la naiveté de Sorzan. Car moi, je suis sans pitié, Balthazar. Toi et ta double personnalité, vous ne me faites pas peur. Venez.

Zarxnos se rua une nouvelle fois sur Balthazar mais assisté des pouvoirs glaciaux de la sirène.

Balthazar laissa s'approcher l'homme sans remarquer la sirène, il esquiva les attaques de l'homme mais fut gelé au bras gauche par la sirène. Il s'éloigna d'un saut arrière et réchauffa tout son corps avec un sort de feu, faisant fondre la glaces. Il dit:

-De la glace, impressionnant, mais inefficace face à moi. Tu est cuit.

Il claqua des doigts est un nouvel éclair parti en direction de son ennemi. Balthazar se téléporta derrière son adversaire, lança un éclair noir sur son arme et couru attaquer son adversaire, n'ayant de son point de vue, aucun échappatoire...

Zarxnos ne parvint pas à toucher son ennemi mais Marina, si. Malheureusement, leurs efforts s'avérèrent inefficaces. Et Balthazar attaqua à nouveau.

Quand il fut proche de Zarxnos, il y eut une énorme explosion causé par le choc entre Balthazar et la sirène venue s'interposer. Le couloir s'effondra alors.

Il y eut un énorme nuage de poussière. Et quand celle-ci disparut, Zarxnos était au sol, inanimé. Marina était debout à ses côtés.

Elle observait le reste de poussière encore en suspension en se demandant si Balthazar était derrière l'éboulement hors de portée et donc si le combat était terminé, ou s'il se trouvait encore là.

Si c'était le cas, Marina emporterait Zarxnos à l'abri avant de continuer le combat.

Balthazar se couvrit pour ne par recevoir trop de dégâts dû à l'éboulement. Il remarqua qu'il se trouvait du côté de la porte, mais son adversaire était de l'autre côté. Il cria, espérant qu'il entende:

-Je sais pas comment tu te sens, mais part avec un couloir des ténèbres et prie, j'espère que tu priera pour qu'on ne se revoit pas, dans ton propre intérêt.

Balthazar redevînt normal, non pas que le gentil avait repris le contrôle de force, mais par ce que le méchant le lui avait laissé, puis il parti en marchant vers les grandes portes de la sortie...