Membre Aventurier(ière) Date de naissance : 15/07/1994 Âge : 30 Date d'inscription : 13/06/2010 Nombre de messages : 316 Feat : Aschen Invocation : Akhm Feuille de personnageNom : Prénom : Âge : Monde d'Origine : Statut : Lumière, Ténèbres ou CrépusculeRang : Pouvoirs : Présentation : Brève présentation
| Sujet: L'histoire d'Aschryëlle Ven 3 Sep - 21:13 | |
| H.S: Je suis vraiment désolée pour ce qui est de la mise en page, mais malgré mes efforts, le transfert de mon ordi au site à foiré toute ma mise en page, et vu que je suis une feignasse invétérée... bah je vais laissez ça comme ça. Sinon, par rapport au texte, il date d'il y a deux ans, c'était l'histoire d'un autre personnage de rp . Une tuile se décrocha du toit et s'écrasa sans bruit dans les quelques centimètres de neige qui dormaient encore. Zut zut zut.... bientôt je ne pourrais même plus monter rêver ici tellement l'endroit est vieux et abîmé. Faut vraiment pas qu'je tombe, on a encore un peu b'soin de moi à la maison ! Sur cette pensée, je m'avançais prudemment, m'équilibrant de mes bras placés à l'horizontale, pour atteindre le reste de la cheminée. Je m'y adossais, face au sud comme à mon habitude, et remis en place mon écharpe de façon à couvrir mes lèvres gercées et mon nez rougit par le froid. Un vent glacial vint traverser les mailles décousues de ce que je considérais comme mon manteau : une vieille loque que j'utilisais depuis au moins cinq ans. Un long frisson parcouru mon maigre corps. Malgré mes longues jupes, l'air passa et rigidifia la longue cicatrice qui s'étalait du haut de ma cheville à mon mollet. Cette cicatrice, c'était un cadeau de mon père que je gardais bien malgré moi. C'était le même cadeau que les marques bleuâtres qui ornaient ma lèvre inférieure et mon oeil gauche. Enfin, même si ce n'était pas pareil, ça venait du même "amour". Je regardais autour de moi et glissais sur les tuiles comme sur un toboggan. La neige se tassa sous mon poids. Je remis mes jupes en place et m'élançais vers la maison en boitillant. Ma cicatrice tirait j’avais peur de la rouvrir et la douleur devenait de plus en plus intense. Il faudrait que j'aille voir Mamie, mais Père et Mère ne voudront pas... J'trouv'rais bien un moyen de m'échapper quelques heures. J'arrivais enfin, essoufflée, face à la lourde porte de ma maison après avoir traversé le village en courant. Faites que Père et Mère ne se soient pas encore réveillés ! Je vous en pris... Le menton tremblant, je poussais la porte et avançais sans bruits dans l'entrée. La maison dormait encore, j'avais bien de la chance ! Je retirais mes chaussures et grattais la neige qui s'y était accrochée pour ne pas laisser de traces de ma sortie. Puis les posaient doucement à leur place. Je mettais mon écharpe et mon manteau dans une grande boite posée près de mes chaussons. Je me dirigeais ensuite vers la cuisine et entrepris de faire un petit déjeuner. La vaisselle finie, je posais les deux tasses et les tartines beurrées sur un plateau. Attrapant maladroitement celui-ci, je montais les quelques marches et arpentais les deux couloirs qui menaient à la chambre de mes parents. Je frappais doucement à la porte et un bougonnement répondit.
Père, Mère, je vous dépose le plateau devant la porte, ne le laissez pas trop refroidir. Sur ces paroles, je m'enfuyais pour ne pas voir la porte s'ouvrir sur le visage de l'un de mes parents mal réveillé donc de mauvaise humeur. Je réanimais le feu qui s'endormait dans l'âtre avant de prendre un crouton de pain rassit et de le déguster devant la chaleur naissante du bois qui brûlait doucement. Mes yeux se fixèrent dans les flammes qui léchaient langoureusement le bois et je sombrais doucement dans un profond sommeil. Cette vie d'enfant soumise dura jusqu'à mes 15 ans. Je me souviens, ma grand-mère venait de mourir, de nombreuses preuves prouvaient que mes parents n’y étaient pas pour rien, mais le village préféra les ignorer et fit donc passer son meurtre pour une mort normal. Mon seul soutier moral venait de s’évanouir. Je n'en pouvais plus, Le village ne faisait rien, même lorsqu'il me voyait pleurer, mourir peu à peu... Il avait fermé les yeux sur cette gamine souffrante, qui avait besoin d'aide. Je ne dormais plus, je passais mes nuits à regarder le village dormir sur le toit du reste de la vieille ferme et ce soir là ne faisait pas d'exceptions. Tient, il y a un halo autour de la lune. Il va sans doute pleuvoir demain....tant mieux, demain sera un jour triste, très triste... Je laissais mes yeux vagabonder lentement sur les maisons endormies. Ah, quel beau silence, la ville dort, n'est-ce pas magnifique ? Ne devrait-elle pas dormir pour toujours ? Ce serait merveilleux... Demain...demain elle dormira, même lorsque le jour se lèvera, le coq ne chantera pas...il pourra plus chanter...pauvre coq...ah, pourquoi réveillait-il la ville alors qu'elle était si belle toute endormie ? Idiot de coq ! Pauvres idiots. Pourquoi vous réveillez-vous quand le coq chante alors que vous êtes si beau, si beau... tous inanimés ! Ah..... Le lendemain, la ville ne se réveilla pas. La pluie tomba, comme prévue, mais trop tard. Elle se mélangea à la cendre pour en faire une boue noirâtre. A quelques pas de là, sous la pluie battante, je me repassais les images du village incandescent dans ma tête. Je fermais les yeux. Voilà, c'est fini.... tout est fini....tout le monde dort... même les bébés dormiront sans pleurer... Et toi, tu vas vivre…Il faut que tu vives, que tu survives. D'un geste de main, je retirais les cendres du village qui s’étaient collées à mes jupes et partie dans la forêt. |
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