Le Retour [PV : Hana Scarlett]

Thème musical ♪ Sweet Evening :

La Ville de Disney n’était jamais aussi belle que lorsque venait le soir.
Le ciel azur se teintait d’or et de rose. La lumière se faisait plus douce. L’agitation quittait lentement les rues sinueuses, remplacée par un calme serein empreint de bienveillance. Les guirlandes suspendues entre les toits pointus s’illuminaient une à une, projetant leurs couleurs chatoyantes sur les maisons aux murs pastel et gondolés. Les fenêtres fantaisistes, décorées de fleurs à moitié endormies, et les cheminées tordues n’en paraissaient alors que plus charmantes.

Senjougahara aimait cette ville. Il n’y avait jamais vécu – et ne pourrait sans doute jamais y rester plus d’une semaine – mais il l’aimait malgré tout. Il l’avait trouvée magique lors de sa première visite et, aujourd’hui encore, alors qu’il avait visité tant de mondes, il la retrouvait avec plaisir.

« … Voyons qui de nous deux arrivera le premier… »
L’adolescent tiqua et chassa le souvenir indésirable d’un geste de la main. Il valait mieux ne pas s’attarder, finalement. Il pressa légèrement le pas, longeant la rue principale.

Senjougahara fut arraché à ses pensées par un coup sourd directement porté dans le haut de son dos. L’adolescent surpris bascula en avant mais parvint à se rétablir de justesse.
Quel était l’abruti qui… ?
L’« abruti » en question était, en vérité, une abrutie. Grande et mince, les cheveux longs et sombres flottant dans son dos, la jeune femme poursuivit sa course, escortée par un étrange oiseau mécanique. Soudain, elle s’arrêta. Deux bonnes secondes passèrent avant qu’elle ne se retourne, faisant face au jeune homme aux cheveux miel.
- Je… Je suis désolée ! Lâcha-t-elle alors, visiblement en proie à une peur panique. L’instant d’après, elle avait recommencé à courir, plus vite encore.

Allons bon. Senjougahara était d’un naturel curieux, c’était indiscutable. Mais, en dépit de tout l’intérêt que pouvait susciter cet oiseau mécanique, en dépit de tout le mystère qui pouvait entourer cette jeune femme… Et bien l’adolescent décida de passer outre.
Les filles étaient étranges, c’était un fait. Autrefois, Senjougahara l’aurait crue en danger, voire poursuivie ; peut-être même aurait-il tenté de lui porter secours – quoiqu’à la réflexion, cette idée lui sembla relativement improbable. Aujourd’hui, il se contenta de se dire qu’après tout, il s’agissait d’une fille.

Il poursuivit son chemin en direction de la Grand-Place, dans l'optique de trouver une boutique susceptible d’acheter les divers objets trouvés au cours de son périple.

HJ : J'ai ouvert ta liste de relation pour y jeter un œil avant de taper ma réponse. Hésite pas à me dire si t'a liste à changé ou si elle est restée telle quelle, pour éviter que j'écrive des bêtises.

Lorsqu'elle eût retrouvé son souffle, Hana se laissa tomber le long du mur, puis rabattit ses genoux contre elle et enfuis sa tête entre ses bras qu'elle avait croisés, se mettant à pleurer doucement. Même si elle ne voulait plus s'attacher aux gens, cela lui faisait extrêmement mal de ne pas pouvoir le faire. Discuter avec ce jeune homme aurait pu être sympa, mais non, elle ne le pouvait pas, car si elle l'entrainait dans sa course folle contre le temps et qu'elle ne gagnait pas, il allait souffrir tout comme Meiko.

- Maîtresse qu'est-ce qu'il vous arrive ? Ressaisissez-vous !

"Kanashi.. Comme ce prénom te va si bien... Ne t'en fait pas, quand je disparaîtrait, je vous rebooterais, toi et Yuri, comme ça, vous ne souffrirez pas une fois que j'aurais disparut !"

- Je vous interdit de vous lamenter sur votre sort alors que le temps n'est pas encore écoulé ! De plus, je préfère mille fois souffrir plutôt que de vous oublier !

"Oh Kanashi, tu es si gentil !"

- Qu'est-ce que tu fais là petite ? Tu es perdue ? Rentre vite chez tes parents, sinon tu vas attraper froid !

En entendant les paroles de son oiseau mécanique, la miss pleura encore plus, touchée par ce qu'il venait de dire. Soudain, elle entendit une voix lui parler, alors elle redressa la tête en sursautant. En voyant que c'était une vache marchant sur ses pattes-arrières, et qui portait une robe, un collier et du rouge à lèvre, elle prit peur, car c'était la première fois qu'elle voyait une vache, ne s'y attendant pas, Hana s'était relevée d'un coup sec et était partie en courant, après avoir lâché un cri de terreur, ce qui avait surprit Clarabelle.

Lorsqu'elle s'arrêta enfin dans une ruelle qui semblait lui être sûre, Kanashi lui expliqua en quelques mots ce qu'elle avait vu, mais à ce moment précis elle s'en fichait, les habitants de ce monde lui faisaient trop peur, il fallait qu'elle parte au plus vite. Elle se permit de taguer à la bombe bleu, une rose, écrivant en-dessous "Les fleurs c'est la vie". Cela l'avait prise d'un coup, et maintenant, elle se sentait un peu mieux, mais par contre, elle ne savait plus où aller. Pendant ce temps, Clarabelle cherchait toujours Hana, jusqu'à ce qu'elle tomba sur Senjougara.

- Bonsoir ! Oh je te reconnais ! Tu es le jeune hommes aux cheveux miels avec qui La Reine à sympathisé ?! Dit-moi, tu as l'air de connaître la ville. Est-ce que cela ne te dérangerait pas de prendre une jeune fille sous ton aile et lui faire une visite guidée ? Je n'ai pas le temps, car on m'attend ailleurs, et je crois que je lui ais fait un peu peur. Elle a l'air d'une jeune fille un peu timide, mais elle a sûrement une merveilleuse personnalité, je n'en doute pas une seule seconde ! Par contre, tu devras la retrouver avant que tout ferme. Après tout, tu as l'air d'être un jeune homme bien élevé, tu ne peux pas laisser une demoiselle toute seule dans le froid, elle va attraper un rhume ! Si tu le fais, je te donnerais une récompense ! Bon, je te laisse, je file ! bonne chance !

D'après la description de l'animal, le profil correspondait assez bien à la demoiselle qui l'avait bousculé, mais allait-il y prêter attention ? C'était un interrogatoire dont seul le blond pouvait se faire dans sa tête, enfin seulement s'il s'en souvenait et que cette information percuterait sa mémoire. Oh pauvre Senjougahara, Clarabelle venait de lui mettre un cadeau empoisonné sur le dos ! Cependant, il n'était pas obligé de refuser, mais s'il était déjà venu dans cette ville et s'il connaissait La Reine et était son ami, cela voulait dire qu'il était quelqu'un de bien et qu'il ne laisserait pas une demoiselle en détresse errer dans la rue, enfin elle l'espérait. Se rendant compte qu'elel était en retard, elle fila aussi vite qu'elle était venue. Pendant ce temps, Hana avait essuyé ses yeux, puis avait sorti sa tête de l'angle de la rue, pour regarder de droite à gauche pour voir s'il n'y avait personne, et vu que c'était le cas, elle continua sa route, espérant croiser personne jusqu'à ce qu'elle se sorte de ce pétrin où elle s'était fourrée.

[Excellente initiative]



- Bonsoir ! Oh je te reconnais ! Tu es le jeune hommes aux cheveux miels avec qui La Reine à sympathisé !
- … … ?
- Dit-moi, tu as l'air de connaître la ville. Est-ce que cela ne te dérangerait pas de prendre une jeune fille sous ton aile et lui faire une visite guidée ?
- Hein ? Mais…
- Je n'ai pas le temps, car on m'attend ailleurs, et je crois que je lui ais fait un peu peur. Elle a l'air d'une jeune fille un peu timide, mais elle a sûrement une merveilleuse personnalité, je n'en doute pas une seule seconde !
- Non mais…
- Par contre, tu devras la retrouver avant que tout ferme. Après tout, tu as l'air d'être un jeune homme bien élevé, tu ne peux pas laisser une demoiselle toute seule dans le froid, elle va attraper un rhume !
- D’accord, mais…
- Si tu le fais, je te donnerais une récompense !
- …
- Bon, je te laisse, je file ! bonne chance !
Et, ces mots, la vache s’en alla d’un pas gai, abandonnant un Senjougahara complètement ahuri sur le trottoir.
- … Quoi ? Parvint-il enfin à dire, encore sous le choc de ce qu’il venait de se passer. Puis, le bon sens revint à la charge : mais attendez, je sais même pas à quoi elle ressemble !
… Une partie du bon sens seulement ; l’autre aurait consisté à dire qu’il ne connaissait pas vraiment la Ville de Disney…
- C’est une humaine comme toi, avec des cheveux bruns ! Lui meugla Clarabelle, avant de se remettre en route. Cela rassura Senjougahara qui s’était presque attendu à devoir organiser une visite guidée pour une vachette. Du coup, se pouvait-il que ce soit la fille qui l’avait bousculé ? Peut-être l’avait-elle justement bousculé en fuyant la vache anthropomorphe ? Mais quelle importance, il ne savait même pas où elle était ! Senjougahara soupira. Il se demanda pour quelle raison il faisait tout cela, se remémora le mot « récompense », soupira à nouveau et entreprit de questionner les quelques passants qu’il croisait.
Vers la Grand-place ; vers le Terrain de Fruitball. Dans la Rue du Circuit. Oui, elle est nouvelle. Non, je ne l'avais jamais vu auparavant. Quand la piste devint plus sûre, le jeune homme changea de stratégie. Quelques sauts agiles et quelques bonds judicieux le conduisirent en haut des toits, son terrain de prédilection. C’était ici qu’il se sentait le mieux, au-dessus de tout, juste sous le ciel. Cela avait peut-être d’ailleurs rapport avec sa taille.

Soudain, il l’aperçut. Dans la rue en contrebas marchait, hésitante, la fille à l’oiseau mécanique. Senjougahara descendit souplement et atterrit silencieusement dans son dos.

Thème musical ♪ Senjougahara :

Il devait mesurer 20cm de moins que la jeune femme et dégageait pourtant vingt fois plus d’assurance. Ses cheveux miel et ses yeux délavés contrastaient avec l’écarlate de son écharpe. Ses vêtements laissaient voir les muscles, secs, de ses bras et de ses jambes. Il ne devait pas avoir plus de quinze ans.
- Il paraît que tu cherches un guide pour visiter la ville… Commença-t-il d’une voix remarquablement douce. Et ne t’enfuis pas, s’il te plaît.
Car, cette fois-ci, il ne la poursuivrait pas. Peu importait l'opinion de Clarabelle.

- Merci jeune homme, c'est gentil de vouloir vous porter volontaire pour aider ma jeune maîtresse, mais je ne crois pas qu'elle ait envie d'un guide. Elle a plus l'air perdue dans ses sentiments que dans la ville. Nous avons atterrit dans ce monde par hasard. Elle était super enthousiasmée par tant de merveilles... Le passé lui est revenu en mémoire et c'est pour cette raison qu'elle est aussi triste et ne veut approcher personne.
Mais pourquoi, par tous les créateurs d’aérostats et d’aérodynes, lui raconter tout cela ? Pourquoi fallait-il que tout le monde se sente obligé de raconter sa vie, sans la moindre pudeur, à de parfaits inconnus qui n’étaient d’ailleurs pas obligés– et qui n’avaient même aucune envie – de savoir ! Senjougahara se sentait aussi mal à l’aise que la jeune femme. Sa mémoire était, elle aussi, pleine de souvenirs indésirables ; mais fallait-il réellement en faire part au reste du monde ?
- Te mêle pas de ça ! Gronda la jeune femme, énervée à juste titre. Puis, elle lança à Senjou : j'accepte que tu sois notre guide et nous montre tout ce que tu connais de ce monde inconnu !
- Oh quel retournement de situation ! Seriez-vous devenue lunatique par le lus grand des hasards ?
- Non, juste lucide... et pis, tu peux pas comprendre !
- Comme je le voudrais...
- Je me nomme Hana Scarlett, lui c'est Kanashi, c'est un fidèle ami. Et toi ?
« Un ami fidèle » ? Si, pour elle, un « ami fidèle » était une personne susceptible de reveler ses moindres secrets intimes au premier passant croisé dans la rue, alors sa vie devait être bien triste.
La récompense. Pense à la récompense. Ne juge pas sans connaître.
- Je suis Senjougahara, répondit simplement le jeune homme, se ressaisissant. Cependant, même si l'adolescent avait le cœur durcit par l'expérience et la méfiance, il en possédait un malgré tout. Il ajouta donc, peut-être dans une maladroite tentative pour détendre l’atmosphère : et cette ville est merveilleuse. Peut-être que ça te feras du bien de t'y promener un peu.
Il suffisait de noyer les souvenirs sous une bonne tonne d’adrénaline et de cocktails aux couleurs nucléaires et aux saveurs explosives.

Et alors que la jeune femme riait aux larmes, le visage de Senjougahara, pour sa part, se teintait d’un rouge soutenu. Un tic, provoqué par l’énervement refoulé, vint même faire tressauter son sourcil.
- Oh excusez-moi, cela m'a échappé ! Finit par dire Hana. Non, je ne trouve pas ton prénom ridicule, il est parfais, je l'adore, c'est juste que je vais avoir du mal à le prononcer. Mouais. Tu as raison, allons nous promener Senji-san.
L’impétueux adolescent se calma un peu. Au moins, elle lui avait donné un surnom, plutôt que de s’évertuer à écorcher son prénom chaque fois qu’elle lui adresserait la parole.
- Dit-moi, tu connais quoi de sympa dans le coin ? Tu connais une personne qui s'y connait en vaisseau Gummi ? Je ne suis pas une très bonne pilote, alors à chaque atterrissages, mon vaisseau souffre…
L’adolescent réfléchit. Il n’avait aucune envie de passer pour un idiot mais il n’était jamais venu ici que deux fois dans sa vie ; sa fierté lui soufflait de réagir à la manière d’un guide professionnel mais il ne pouvait mentir non-plus. Il regarda autour de lui ; ils n’étaient pas loin de la Rue du Circuit, il leur suffisait de tourner à l’angle de la rue puis de prendre la ruelle pour la rejoindre…
Senjougahara cligna des yeux, surpris. Mais bien sûr. Il avait découvert la ville en cherchant à retrouver Hana.
- Ouais, je crois que je connais quelqu’un qui pourrait t’aider, répondit-il avec un sourire en coin.
- Au faites... Merci.
L’adolescent balaya le remerciement d’un geste de la main, comme s’il s’agissait d’une bagatelle.

Si, au départ, il se montra réticent à discuter, Senjougahara finit par se dérider au fur et à mesure qu’il faisait visiter la Ville de Disney à la jeune femme. Il n’avait, finalement, pas trop de mal à se repérer par rapport aux rues et aux boutiques ; après tout, ne se considérait-il pas comme un excellent navigateur ? Ce sens de l’orientation ne l’empêchait pas, ceci dit, d’improviser quelque peu lorsque les connaissances lui manquaient.
Il ne parla pas de lui, concentrant la conversation sur la ville en elle-même. Il lui montra les différents quartiers, tous illuminés par les guirlandes, les fenêtres, les réverbères et les néons, ainsi que la route menant au Château. Il la conduisit à la fameuse Rue du Circuit, où il espérait trouver les mécaniciens experts Tic et Tac. Mais, comme il s’en doutait, le Circuit avait fermé en raison de l’heure tardive.
- Bon, fit-il, les gars qui peuvent t’aider ne sont plus là ; mais ils reviendront demain, t’inquiètes. En attendant, on peut retourner sur la Grande-Place, prendre un truc à boire…
L’air avait indéniablement fraîchi et Senjou se disait qu’il serait de bon ton de prendre une boisson chaude pour clore cette journée – laquelle avait été, pour le jeune homme, très chargée.

Senjougahara, quant à lui, était bien loin de s’imaginer tous les tourments dont était victime la pauvre Hana Scarlett, concentré qu’il était sur son chemin.
Il avait passé un bon quart d’heure à lui montrer la ville, à lui donner les noms des différentes rues en décrivant les activités que l’on pouvait y faire, à lui présenter les boutiques et les bâtiments devant lesquels ils étaient passés et, au final, il avait l’impression qu’elle n’avait rien écouté. Mais à quoi diable pensait-elle lorsqu'elle le regardait avec ses yeux de biche ?

Lorsque la jeune femme leur annonça qu’elle allait faire quelques emplettes, l’adolescent ne chercha pas à la suivre. Il s’adossa contre un mur et attendit. Elle revint au bout de quelques minutes, les bras chargés d’« accessoires de filles ». Si l’oiseau la complimenta, Senjougahara resta silencieux, le nez dans son écharpe.
- Merci. Ne t'en fait pas, on en a encore bien assez pour faire des réparations sur le vaisseau, et pis, ce n'était pas cher, j'ai acheté pleins de trucs à bon marchés, qui vont me servir. Je dois tout de même hésité à acheter plus de truc, mais je dois apprendre gentiment à être une vrai femme ! Une vraie femme ? Apprendre « gentiment » à devenir une vraie femme ? Qu’est-ce que cela pouvait signifier ? Tient tu me fais penser que je dois mettre aussi ça dans le sac, j'allais tout de même pas oublier ma sœur ! Ah, elle avait une sœur ? Oups pardon, je m'égare ! Allons-y avant que tout ne ferme !
- T’inquiète, répondit simplement Senjougahara.

Il la conduisit dans un établissement tout aussi coloré que les maisonnées ; une odeur de café, de chocolat chaud et de brioche en pleine cuisson embaumait l’air. L’adolescent se commanda un chocolat chaud aux guimauves, attendit que la jeune femme passe sa propre commande et alla s’assoir à une table.
- Donc-euh… T’as un vaisseau ? Questionna-t-il au bout d’un moment, ne sachant trop comment engager la conversation. Quel genre ? Et puis, n’y tenant plus, il expliqua : tu sais, il ne faut surtout pas négliger les réparations sur un vaisseau. Là, t’as acheté des trucs bon marché, c’est une chose ; mais tu peux pas te le permettre quand il s’agit d’un vaisseau. Il faut des réparations béton, des trucs qui tiendront le plus longtemps possible. La basse qualité, pour un vaisseau, ça craint, ça t’oblige à racheter et ça augmente le risque de crash.

HJ : Le vaisseau de mademoiselle Hana, c'est la photo qu'elle va montrer à Sen

Comme prévu, il l'avait attendu, il était gentil. Une fois arrivés au fameux endroit où il pourrait se réchauffer, ils entrèrent tout deux. Hana pouvait sentir des effluves de bonnes nourritures, qui lui donnaient presque envie, mais n'ayant jamais mangé, ni bu depuis qu'elle avait vu le jour, elle préférait ne pas tenter le diable. Il attendait qu'elle prenne sa commande, ce qui la gêna quelques peu.

"Euh.. Je passe mon tour, pour l'instant, plus tard, peut-être"

Elle se mordit légèrement la lèvre, se retenant de lui dire que le simple fait de le voir se restaurer lui suffisait à la nourrir, mais il se serait sûrement posé des questions, ce qui aurait été tout à fait normal, surtout que pour une jeune fille de sa trempe, elle paraissait bien étrange. Une fois assise, il se mit à lui poser une question sur le model de son vaisseau Gummi, puis lui fit tout une réflexion sur le fait qu'il fallait qu'elle investisse un peu mieux son argent. Ne voulant pas être trop insolente, elle mit sa main devant sa bouche pour étouffer un rire, l'enlevant lorsqu'il fût passé.

"Ne t'en fait pas, l'argent c'est bien la seule chose dont j'ai assez. En fait, j'aurais juste besoin de quelques pièces de rechanges et de quoi le consolider un peu. J'arrive à le réparer moi-même, par contre, je n'arrive pas encore à fabriquer les pièces, ce qui est bien dommage"

Ecka avait insisté pour qu'Hana ait un compte. Thomas trouvait que ce n'était pas nécessaire, puisque tout ce qu'elle devait faire, c'était taper et tuer, mais étant trop amoureux de la femme dont le corps l'avait inspiré pour façonné son expérience, il avait fini par céder, et du coup, à force de mettre chaque mois une centaines de munnies, sachant qu'il n'y avait qu'à présent qu'elle pouvait y toucher, puisqu'elle avait dix-huit, donc elle était majeur, et qu'il l'avait créé à partir de ses deux ans, il y avait de quoi avoir une bonne petite fortune.

Hana était contente de l'avoir rencontré, car en plus d'être gentil, il s'intéressait aux vaisseaux gummis, tout comme elle, mais aimait-il également les réparer ? Parce que cette option faisait aussi partie de sa passion pour tout ce qui était électronique et mécanique. Elle lui sourit, puis fouilla dans ses poches, finissant par trouver un carnet où il y avait les papiers du véhicule, ainsi que le permis de conduire de la jeune fleur éphémère. Sait-on jamais, peut-être qu'un jour elle en aurait besoin. Elle l'ouvrit, puis le lui tendit, ce qui lui permit de voir directement une photo de son vaisseau.

"C'est un model assez spécial basé sur la vitesse et la solidité ainsi que sur la précision, il est aussi high-tech et très moderne. Avec ce bijou de technologie, on peut voyager partout. Bon par contre, il a un moteur puissant. Par contre, il est très extensible, car dès qu'on sort, on peut le mettre en mode "ville", ce qui fait que tout ce rétrécit pour pouvoir être garé n'importe où. En me l'offrant, pour partir en voyage, mon père m'a dit qu'un ami lui avait lancé un sort pour qu'il me soit utile en toutes situations, alors c'est vraiment un model très spécial. Et toi ? Tu voyages comment ? Si tu n'as nul part où dormir dans mon vaisseau, il... je... Je peux dormir dans le mini salon qu'il y a à l'intérieur, il n'y a pas de soucis"

Oh on pouvait sentir qu'Hana était une passionnée, car elle avait monopolisé longtemps la conversation, ce qui pourrait peut-être, être agaçant, mais au moins, il savait tout du "Speedy Giant Tag", comme elle l'avait baptisé, comme tout ce qui lui appartenait et qu'elle croyait que l'objet ou 'animal avait une âme assez convaincante pour lui donner envie de lui donner un pseudonyme. Les plans du vaisseau étaient aussi affichés dans le carnet, ce qui pourrait peut-être l'intéressé. Une fois qu'elle eût terminé, elle faillit faire une bourde, mais réussi à se rattraper, devenant toute rouge, ayant l'impression que son erreur allait lui faire défaut, et qu'il finirait par comprendre, tout comme Meiko, qu'elle n'était pas humaine, ce qui l'embarrasserait beaucoup, ne se sentant pas encore prête de lui dire la vérité.

- C'est un model assez spécial basé sur la vitesse et la solidité ainsi que sur la précision, il est aussi high-tech et très moderne. Avec ce bijou de technologie, on peut voyager partout.
Senjougahara dévorait les plans avec avidité. Bien évidemment, le jeune homme avait entendu parler des « vaisseaux Gummi », ces incroyables aéronefs construits à partir de fragments des murs ayant autrefois entouré les mondes ; les étudier pourrait sans doute permettre une grande avancée scientifique dans son propre monde ! Hana continuait :
- En me l'offrant, pour partir en voyage, mon père m'a dit qu'un ami lui avait lancé un sort pour qu'il me soit utile en toutes situations, alors c'est vraiment un model très spécial.
- … Uh. L’adolescent avait levé les yeux du carnet, un court instant, en entendant le mot « père ». Mais il n’ajouta rien d’autre. Hana poursuivit : Et toi ? Tu voyages comment ? Si tu n'as nul part où dormir dans mon vaisseau, il... je... Je peux dormir dans le mini salon qu'il y a à l'intérieur, il n'y a pas de soucis…
Une fois de plus, la jeune femme rougit. Cette fois, une alarme siffla quelque part dans le cerveau du jeune homme : il lui sembla alors tout comprendre.
- Naaan, t’inquiète, j’ai déjà un endroit où dormir, fit-il avec un sourire joyeux.
C’était faux. Mais la façon dont elle le regardait, les mots qu’elle disait à son égard, sa manière d’alterner, sans arrêt, profond embarras et pâle tristesse… Tout cela lui rappelait le comportement de Takamina, à une époque où la sœur de cette dernière avait avoué au jeune homme : « Elle t'aime, Senjou… »
Et ça, c’était extrêmement terrifiant !
Senjougahara préférait encore avoir à affronter une horde de Sans-Cœurs à mains nues plutôt que les sentiments romantiques que pouvait avoir une fille à son égard. Et même s’il se fourvoyait totalement sur celle en face de lui, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de vouloir fuir. C’était tout de même fou, toutes ces filles qui lui courraient après sans même le connaître !

L’adolescent enfouit son nez dans sa tasse, tâchant de se concentrer sur la mousse légère et sucrée formée par la guimauve à demi fondue.

- Je… Je suis désolée, j'aurais voulu t'en parler tout de suite, mais j'avais peur… Je ne voulais pas que tu me fuie, maintenant, tu dois me considérer comme un monstre à présent que tu sais que je ne suis pas humaine… Hein ? Ne part pas s'il te plait ! Cette fois-ci, c'est toi qui ne doit pas fuir ! Je… Je vais tout t'expliquer, ne t'en fait pas, mais avant, est-ce je peux te faire confiance ?
La jeune femme lui avait saisit les poignets, ce qui lui avait arraché un sursaut. Et maintenant, elle pleurait. Senjougahara était au comble de l’embarras.
Elle lui expliqua qu’elle avait été conçue à des fins militaires mais, contrairement à ce qu’aurait souhaité ses créateurs, elle avait été pourvue de sentiments.
- Je ne sais d'ailleurs même pas ce qu'il m'arrive, conclu-t-elle, mais je sens que j'ai besoin de toi... S'il te plait, ne m'abandonne pas par ce que je suis un monstre ou parce que je suis différente !
- Oui oui, d’accord, mais calme-toi ! Chuchota l’adolescent aux cheveux miel, paniqué par les réactions de cette jeune femme qu'il connaissait à peine. Ce n’était pas tant sa nature que son comportement qui risquait de le faire fuir…

Bon, d’abord la calmer ; il fallait commencer par le début :
- Écoute, euh, Hana ; je m’en fous un peu, que tu sois humaine ou pas, en fait, commença Senjougahara, ne voyant vraiment pas comment présenter les choses autrement. J’ai des potes sirènes, des potes nekos… Mon meilleur pote est un genre de « changeforme » et j’ai même des amis qui sont un chandelier et une horloge qui parlent, alors tu vois, le fait d’être humain ou pas, c’est pas un critère. Et puis, pour une non-humaine, tu ressembles vachement à… Ben, à une humaine ; moi, j’aurais pas deviné, tu vois… Senjougahara n’avait, en fait, rien compris du quiproquo. Mais, maintenant qu’elle semblait plus calme, il allait pouvoir poser les questions qui lui brûlaient les lèvres. Il dégagea ses mains de celles d’Hana d’un geste doux mais ferme, et lança : donc comme ça t’es une arme… Mais genre, t’es un robot ? À l’intérieur, t’es en métal ? T’as genre les membres qui se transforment en gadgets, genre des super-flingues ? Tu peux voler ? Tu peux genre manier des gigantesques armes, t’as des ailes avec des plumes en acier, un œil bionique ? Tu viens du futur ?
Son regard était devenu brillant et sa voix s’était faite plus forte. L’adolescent ne cherchait même pas à contenir son enthousiasme, passionné qu’il était de gadgets et de mécanique.

- … Waw.
Cela faisait, décidément, beaucoup d’informations et Senjougahara n’était pas sûr de pouvoir en retenir la moitié. Son cerveau tournait trop vite, tâchant de tout analyser, de tout décortiquer. Il savait que la jeune femme lui avait posé une question mais il ne se souvenait plus de laquelle.

Lorsqu’il releva les yeux vers elle, ce fut pour tomber sur le regard, perçant et inquisiteur, qu’elle lui lançait. L’adolescent se sentit mal à l’aise. Elle attendait quelque chose de lui ; mais quoi ?
- Ben… c’est assez démentiel, comme histoire, conclut-il, à défaut d’une autre idée. Mais que diable lui avait-elle demandé ? Et comment pouvait-il l’aider, lui ? Elle avait parlé d’une sorcière. De la retrouver avant deux ans. Deux ans, c’était décidément très court.

Il réfléchit plusieurs secondes ainsi, touillant distraitement son chocolat. Il tâcha de se souvenir de ce que lui avait dit le Génie, la dernière fois qu’ils étaient venus ici et que Senjougahara était au bord du gouffre. Il annonça alors, triomphant :
- Tu pourrais en parler à la Reine Minnie, elle sait plein de trucs. Et y’a une bibliothèque royale au château, il parait qu’elle est bien fournie. T’y trouveras peut-être des plans et des infos, si tu veux. Je peux t’y emmener demain.

Senjougahara avait l'air estomaqué en ayant entendu toutes ces informations. Le pauvre, il semblait avoir du mal à tout analyser, ce qu'elle trouvait mignon de sa part, surtout en voyant la tête qu'il faisait. Il lui conseilla par la suite d'aller voir une certaine Minnie et une bibliothèque. Elle ne savait pas trop si c'était une bonne idée. Elle ne réfléchit pas longtemps, car il lui proposa de l'accompagner, ce qui lui fit avoir un énorme sourire aux lèvres. Sans crier gare, elle se leva, puis elle contourna la table et le serra dans ses bras, pas trop fort, lui faisant un câlin.

"Bien sûr que je veux que tu viennes avec moi ! Tu es mon guide après tout ! Merci pour tout, tu es vraiment trop adorables !"

Elle avait l'air toute enjouée à l'idée qu'il soit à ses côtés encore pour le lendemain. Elle lui fit un bisou sur la joue, se mettant à nouveau en rougissant un peu, ayant aimé ce contact, tout en espérant ne pas l'avoir dégoûté. Elle se rassit, puis rangea son kunaii dans sa poche, aimant mieux le voir à cet endroit plutôt que lamentablement posé sur la table. Elle lui sourit, puis se mit à scruter sa tasse de chocolat chaud, l'étudiant comme si c'était quelque chose de terriblement toxique.

"Dit... Maintenant qu'on est un peu plus que de simple connaissances... Je ne voudrais pas prendre mes aises, mais.. ça te dérange si je test ? C'est que... ça a l'air super bon"

- Hana ne poussez pas le bouchon trop loin, surtout si vous ne savez pas ce qu'il va arriver !

"C'est en testant qu'on fait de belles expériences et c'est ainsi que je suis née !"

- Et maintenant, mesdames et messieurs, comme tous les soirs, c'est l'heure du concours de musique et de chant ! A la clef nos magnifiques prix, comme ce splendide MP4 avec son casque dont le son est d'une excellente qualité !

"Oh ! ça a l'air sympa ! Faut que j'essaie d'en gagner un pour Meiko, je suis sûre qu'elle va adorer ! Attendez-moi deux minutes les garçons, je fais mon show et je reviens ! Garde-moi une goutte s'il te plait et souhaite-moi bonne chance !"

Hé oui, elle avait fini par oser lui demander de tester son chocolat chaud, comme quoi, tout arrivait. Kanashi, qui ne s'était pas manifesté jusqu'à présent, ayant peur pour Hana, l'engueula un peu, ce à quoi Hana lui répondit en riant. Ensuite, une annonce ce fit, alors connaissant ce qu'était la musique, Hana décida d'y participer. Elle se leva, puis fit quelques pas en avant. Elle se retourna, puis fit un clin d'œil à Senjougahara et Kanashi, avant d'envoyer un petit baiser invisible et fictif au jeune homme aux cheveux miels. Une fois que ce fût son tour, elle prit une guitare de libre et monta sur scène.

"Alors ça va tout le monde ? Pour ouvrir la compétition, voici une chanson qui va vous réveiller !!!"

Après s'être exclamée, les gens présents dans la salle lui répondirent à l'unisson. Hana plaça alors ses mains sur la guitare et sorti des super sons comme si elle avait joué toute sa vie, tout comme la batteuse, qui semblait être au même niveau, mais étant toutes deux motivées, elles allaient snas doute enflammer la salle. Elles se mirent toutes deux à chanter cette chanson : https://www.youtube.com/watch?v=HEkerSi5Fig. Lorsqu'elles eurent terminé, tout le monde applaudit. En reposant les accessoires, elle fit un salut à la jeune demoiselle, puis alla se rasseoir à sa table, faisant un beau sourire, comme pour le remercier, alors que sur ce coup, il n'avait rien fait de spécial, à moins qu'il savait qu'il y aurait ce genre de choses qui se ferait à cette heure précise de la soirée, va savoir... En tout cas, Hana s'était beaucoup amusée.

[Yo,
j’aimerais bien qu’à l’avenir, lorsque tu fais une action importante type « embrasser Senjougahara », tu me laisse un droit de réponse immédiat : mon personnage a le droit de se défendre sur le coup, de repousser le tien, de détourner la tête… par conséquent, je préfèrerai que tu mettes cette action en fin de poste, de manière à ce que je puisse réagir immédiatement dessus. Pas que tu enchaînes dix actions sans laisser aucune occasion à mon personnage de réagir.
Merci ]



- Dit… Maintenant qu'on est un peu plus que de simple connaissances… Je ne voudrais pas prendre mes aises, mais… ça te dérange si je test ? C'est que… ça a l'air super bon !
- Hana ne poussez pas le bouchon trop loin, surtout si vous ne savez pas ce qu'il va arriver !
- C'est en testant qu'on fait de belles expériences et c'est ainsi que je suis née !
Trop choqué pour réagir, Senjougahara resta coi pendent quelques secondes. Puis, l’adolescent reprit brutalement ses esprits, essuya d’un geste sec la joue sur laquelle la jeune femme avait eu l’audace de l’embrasser et commença, d’un ton menaçant :
- Ok, alors on va fixer les règles tout de suite : à l’avenir…

Il fut malheureusement interrompu par l’un des barmen, lequel annonça le début d’un concourt de chant ; Hana s’y précipita, non sans avoir soufflé un baiser au jeune homme en passant. L’adolescent eut l’impression qu’un doigt glacé remontait le long de sa colonne vertébrale. Il n’écouta que d’une oreille discrète la musique jouée par la demoiselle et n’eut même pas la volonté de finir sa tasse, étranglé par sa frustration.
- Je sors, grogna-t-il finalement, avant de se lever et de quitter la salle.

Dehors, il faisait froid et nuit. Ne régnait que le silence. Il fallait trouver une façon courageuse de lui dire. Après tout, elle avait dit être une « enfant », peut-être  ignorait-elle tout des sentiments et des manières de se comporter avec autrui.
… Quelle galère, pourquoi se retrouvait-il toujours obligé de jouer la nourrice ?  
L’adolescent frissonna, assailli par le froid et par ses souvenirs. Il faisait bien trop froid pour dormir à la belle étoile, il en était conscient ; il lui fallait trouver un hôtel. Pas question de dormir avec une fille si prompte à lui voler des baisers et des câlins. D’autant plus qu’elle avait dit ne pas avoir besoin de sommeil et l’adolescent n’avait aucune envie de la savoir éveillée pendant que lui s’abandonnait aux bras de Morphée.

Au bout de trois minutes, l’adolescent revint à sa table, quelque peu calmé. Hana était justement en train de saluer sa partenaire. Du courage ; parle-lui. Si tu ne parles pas, les mots vont t’étrangler, t’étouffer, moisir au fond de ta gorge, fermenter pour former une incontrôlable, viscérale colère…

… Il resta silencieux lorsqu’elle s’assit en face de lui.

HS : Désolée, j'essayerais de pas recommencer. En tout cas, j'ai beaucoup aimé la transition entre nos deux rp, même si tu aurais voulu avoir plus de libertés ^^

Une fois de retour, elle pu voir qu'il était également revenu. Franchement, elle n'avait pas du tout comprit ce qu'il était arrivé au jeune homme tout à l'heure. Cela le dégoûtait tant que cela qu'elle lui fasse un bisou ? Pourtant, elle n'avait pas l'impression d'avoir fait quelque chose de mal. Bon il allait vraiment falloir qu'elle apprenne à se comporter avec des garçons, pour avoir plus d'expériences. Au bout de quelques minutes de silences, elle prit la parole.

"Tu as fait une bonne balade ? Il me semblait pourtant que tu étais venu ici pour te réchauffer"

- Hana, je ne crois pas que ça soit pour cette raison qu'il soit sorti...

"T'en sait quoi toi ? Pff n'importe quoi ! Pourquoi tu fais cette têtte Senji ? On dirait qu'il y a quelque chose qui te contrarie. Tu peux me le dire s'il y a quelque chose que j'ai fais qui t'a gêné, après tout, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre !"

Hana ne semblait pas croire son oiseau, d'ailleurs, elle ne semblait pas comprendre tout court ce qu'il ce passait. Pauvre ignorante qu'elle était, que lui fallait-il pour lui faire ouvrir les yeux ? Il falalit vraiment que le blond lui dise ce qu'il pense vraiment de ses actes. Sinon, à force de voir son expression du visage, elle allait finir par se sentir mal à l'aise et se mettre à culpabiliser, ce que Kanashi ne souhaitait pas. Il n'avait pas vraiment envie que sa maîtresse se sente mal à cause de lui. Il espérait donc qu'il avoue ce qu'il avait sur le cœur, tout comme la demoiselle, qui scrutait le jeune homme avec un regard intense, lui faisant ainsi bien comprendre qu'elle voulait une réponse.

- T'en sait quoi toi ? Pff n'importe quoi ! Pourquoi tu fais cette tête Senji ? On dirait qu'il y a quelque chose qui te contrarie. Tu peux me le dire s'il y a quelque chose que j'ai fais qui t'a gêné, après tout, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre !
Du courage. Hana n’était ni méchante, ni idiote ; juste ignorante des usages. Du moins, Senjougahara l’espérait.
- Ben… Tu sais, tu devrais faire plus gaffe. Tu ne devrais pas faire confiance aux gens comme ça, leur révéler qui tu es aussi vite… Je te jure qu’y’a des gens qui pourraient vouloir en profiter. C’est toujours utile, une fille indestructible ; et les salopards ne manquent pas. Fais plus gaffe. Les mots venaient tout seul. Il s’agissait maintenant de rester calme. Oh, il aurait aimé pouvoir s’étendre plus sur le sujet, lui dire à quel point les adultes étaient hypocrites, les enfants étaient cruels, les adolescents stupides et les personnes âgées égocentriques... Et puis… Sois pas si tactile. Ça passe avec les filles, ça passe moins avec les gars. Surtout avec moi. Il la regarda quelques secondes, puis décida de mettre les points sur les « i » : genre me câline pas. C’est des codes, qui veulent dire des choses. C’est connoté. Me le fais pas.
Il baissa les yeux, peu habitué à s’exprimer de la sorte. Il n’avait aucune envie de la froisser. Il avait vraiment fait l’effort de rester calme, ce qui était un véritable exploit pour cet adolescent si impulsif et si prompt à s’énerver.

- Mais.. Euh... Tu veux dire quoi par là ? Je ne comprends pas.
- Je crois qu'il a peur que tu veuilles le violer.
- Mais... Mais... ça veut dire quoi tout ça ? Je ne veux pas le violenter, il est trop chou pour que je le tape !
- NON, j’ai pas peur de me faire violer, crétin de piaf ! Explosa Senjougahara. Je sais me défendre, quand même ! Mais c’est exactement de ça que je parle ! « Trop chou », mais arrête, un peu, on dirait que tu parles d’un bébé chat ! Cette fois, il ne parvenait plus à maîtriser sa fougue, laquelle le submergeait totalement. Quand un mec et une fille s’embrassent ou se câlinent, ça veut dire qu’ils éprouvent des sentiments particuliers l’un pour l’autre ! Et c’est pas mon cas !

La déclaration était directe, froide et manquait cruellement de tact. Quelques personnes s’étaient retournées, d’abord intriguées par les cris de l’adolescent puis choquées par de tels propos.
Mais Senjougahara n’y pouvait rien. Il avait conscience de dire des choses sans aucune mesure mais, sous l’influence de la colère, il ne maîtrisait absolument plus rien.
... Et en même temps, zut, à la fin ! De son point de vue, c’était exactement la même situation que pour Takamina : il fallait lui faire comprendre, d’une façon ou d’une autre, que les sentiments n’étaient pas partagés. Et peu importait la manière, l’autre était toujours blessé en fin de compte.

- Bon tout d'abord, tu m'expliques ce que c'est un chat, après tu me dis, sans gueuler, tu m'expliques ce que c'est ton problème ! Pourquoi tu réagis aussi fortement ? Hein ? Toi aussi tu vas mourir dans peu de temps ? Qu'est-ce qu'il ce passe ? Répond-moi !
Elle ne comprenait pas.
- Mon problème, c’est que… C’est que…
Et il ne parvenait à trouver ses mots.
Par bonheur, il n’était pas un garçon violent ; sinon, il aurait probablement envoyé valser la table, de dégoût. Au lieu de cela, il se contenta de fulminer, immobile et dévoré par sa rage. Elle ne savait même pas ce qu’était un chat, mais comment pouvait-elle seulement comprendre ce qu’il éprouvait, lui ? Sa réaction n’avait fait qu’empirer les choses. Il fallait qu’il se calme.
- … Tu peux pas comprendre, lâcha-t-il finalement.

Thème musical ♪ Trace of Rage :

- Un chat, c’est un petit animal de compagnie plutôt mignon, voilà tout, expliqua-t-il finalement, la voix teintée de lassitude. Je suis pas « chou », je suis pas un petit animal mignon. Je suis une personne. Et dis à ton oiseau d’arrêter de se mêler des conversations pour faire ce genre de commentaire.
Soudain, il tourna les talons et sortit. Tous ces gens qui le regardaient… Qu’avaient-ils à le fixer comme ça, n’avaient-ils rien d’autre à faire ? Pensaient-ils valoir mieux que lui ou étaient-ils à l’affut de quelque ragot croustillant à raconter au travail demain ? C’était insupportable de se sentir observé de la sorte.
Quant à Hannah, elle était, finalement et de son point de vue, pas beaucoup plus mature qu’une gamine ; c’était normal, elle en était une, en un sens. Mais Senjougahara n’avait plus aucune envie de converser avec ce genre de personnes.

Hana avait mit ses mains devant sa bouche, étant comme figée sur place. Elle avait peur, elle ne savait plus quoi faire, la situation lui avait échappée et elle ne savait pas pourquoi. Au moins, maintenant, elle savait ce que c'était un chat, au moins quelque chose de positif dans cette histoire de fous. Se rendant alors compte qu'il s'en allait, Hana lâcha sa bouche et parti à sa poursuite.

"Senjougahara ne t'en va pas s'il te plait ! Je ne peux évidemment rien comprendre si tu t'enfuis !! S'il te pait ! Attend-moi ! Laisse-moi me faire me pardonner ! Je... J'ai besoin de toi !"

Hana courrait après son ami, n'écoutant pas ce qui ce disait dans les haut-parleurs. La voix Off annonçait qu'Hana avait gagné le premier prix. Sa partenaire du moment alla chercher les lots, avant de se diriger vers Kanashi, qui était resté en plan.

- Et bien, tes amis ont mit une de ces ambiances de dingues ce soir ! Je peux prendre quelques minutes de ton précieux temps ?

- Oui, de toute façon, Hana n'a pas besoin de moi pour s'expliquer avec l'autre stupide d'humain mal-peigné !

- Tu as l'air en colère... Je m'appelle Pamela Hills. C'est bien la première fois que quelqu'un acceptait de jouer avec moi, j'étais vraiment ravie de rencontrer... Hana ! Cependant, te rencontrer est encore bien plus plaisant.

- Oh une paonne ! Ravi de vous rencontrer, moi c'est Kanashi, mais pour une fois, ma colère s'est vite envolée... C'est étrange... J'ai... J'ai comme l'impression, que pour une fois, mon cœur bat, alors que je n'en ais pas... C'est la première fois, depuis ma création que je m'en fou d'Hana... Mademoiselle, voulez-vous m'épouser ?

- Ce sera une joie, lorsque nous, nous connaîtrons mieux

Alors qu'ils ne se connaissaient pas, ils prirent le temps de papoter un peu. Au fur de la conversation, Kanashi vit Pamela devenir une magnifique paonne, ce qui le fit tomber sous son charme. Il ne pensait pas rencontrer quelqu'un d'aussi spécial, comme lui, et malheureusement, l'amour le frappait au moment où Hana avait le plus besoin de lui.

En ce qui concernait la principale intéressée, cette dernière courrait toujours après le jeune homme, tentant désespérément de le faire changer d'avis, mais elle n'y arriva pas. Au bout de quelques minutes, elle s'encoubla et tomba de tout son long. Le visage brouillé de larmes, elle fini par se redresser, se retrouvant à genoux, pleurant toutes les larmes de son corps sur ses mains qu'elle avait mit sur ses yeux. Cependant, elle ne fût pas longtemps seule, ca run personnage, assez imposant et sombre, fit son apparition.

- Alors ma jolie, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es perdues ?

"Non, c'est juste quelqu'un qui me fait de la peine, mais cela va aller.. Merci quand même"

- Oh non, j'insiste ! Si tu restes ici toute seule, tu vas attraper un rhume ! Allez vient avec moi !

Alors qu'on le croyait sûrement mort ou disparut, Pat Hibulaire revenait d'on ne sait où. Ayant écouté la conversation entre Hana et Senjougahara à la place où ils avaient bu le chocolat chaud, il s'était dit que cette fille pourrait leur être très utile, à lui et Maléfique, alors il était venu la voir, faisant le gentil, alors qu'il était tout le contraire, la conduisant ainsi vers son ancien chez-lui. Pendant un autre temps, Clarabelle venait de croiser le blond et semblait être contente de le revoir, lui tendant un papier.

- Hello ! J'espère que tout c'est bien passé avec la jeune fille ! Voici ta récompense !

En le voyant un peu tendu, elle se mit à ce demander si tout c'était vraiment bien passé, mais bon, maintenant qu'elle était là, il fallait qu'il accepte, car après, elle n'aurait sûrement plus le temps de lui donner sa récompense. Sacrée Clarabelle, tout le temps en retard cette étourdie !

HS : La récompense peut être des objets ou une invocation gratuite dans un magasin

[Tu ne serais pas suisse, des fois ?  ]



- Hello ! J'espère que tout c'est bien passé avec la jeune fille ! Voici ta récompense !
Que faisait-elle là à une heure aussi tardive, comment l’avait-elle trouvé, par quel miracle s’était-elle trouvée dans le même quartier que lui… Autant de questions qui resteraient sûrement sans réponse. Elle lui tendit un papier, visiblement un bon pour des achats dans un magasin. Senjougahra le prit machinalement. Il lui avait fait visiter la ville. Il avait rempli sa part.
Il n’avait qu’une seule envie : quitter ce monde. Et, de l’autre côté, il avait promis de l’emmener au Château le lendemain…
Il se rendit soudain compte que Clarabelle lui parlait :
- Tu l’as raccompagnée chez elle ?
- Qui ça ?
- Eh bien, la jeune fille !
- Ah… Non, pourquoi ?
- Comment ? Tu l’as laissé toute seule ? Mais ce n’est pas prudent de laisser une jeune femme toute seule !
- Oh, mais c’est bon, on est à la Ville de Disney, ici ! C’est pas comme si c’était la zone…
Sauf quand des tarés comme Nihal décidaient de venir y créer des ennuis. Il n’écouta que d’une oreille distraite le sermon de Clarabelle, pensif.
Elle était au café, personne ne viendrait l’embêter… Mais les fous comme Nihal n’hésitaient pas à attaquer des châteaux. Et, comme il l’avait fait remarquer, ses pouvoirs étaient sans doute source de convoitise.
Oh, mais il en avait assez de devoir jouer les nourrices ! C’était agaçant, de devoir prendre des pincettes afin de ne pas risquer de heurter les plus sensibles ! Il en avait tellement assez des jérémiades, des pleurnichardes et autres godiches en détresse ; sur toutes les filles et femmes qu’il avait rencontrées, la moitié ne faisait que geindre, se plaindre et se noyer dans son sentimentalisme gluant de mièvrerie et écœurant d’eau de rose. En outre, si les autres n’étaient pas capables de l’apprécier tel qu’il était, s’ils se braquaient dès qu’il exposait ses faces les plus sombres, s’ils ne faisaient même pas l’effort d’aller au-delà de ses défauts, alors cela ne valait même pas la peine d’essayer de devenir leur ami !
Toutes ces pensées noyaient l’esprit déjà tourmenté de Senjougahara. Il n’avait aucune envie d’affronter ses moqueries, son regard boudeur ou, pire, son ignorance.

Jamais l’adolescent ne sut ce qui le poussa à faire demi-tour ; mais il le fit malgré tout. Sombre crétin. Mais pourquoi fais-tu ça ? Elle n’est pas comme toi. Elle n’est pas compatible avec toi. Elle est comme ces autres que tu dois protéger mais qui ne t’apporteront jamais rien en retour. Comme ce gosse qui a voulu faire de toi son grand-frère. Comme cette gamine que tu as nourrie et sauvée, comme ces fausses-jumelles dans le monde virtuel ; que t’ont-ils apportés ? Étais-tu heureux ? Ils t’ont demandé des choses que tu ne pouvais leur offrir, t’ont reproché de ne pas pouvoir faire plus pour eux. Certains t’ont même trahi et oublié. Que peut-il t’arriver de pire ? Pourquoi t’infliges-tu cela ?

Le bar n’était pas loin, Senjougahara n’avait pas marché très longtemps. Il n'entra pas. Un rapide coup d’œil par la fenêtre lui indiqua que Hannah était partie. Pourtant, son oiseau était toujours à l’intérieur, en train de roucouler avec un paon. Peut-être s’était-elle enfermée dans les toilettes ? Ou peut-être était-elle partie ? Il n’avait aucun moyen de le savoir. Il soupira. Il s'était sûrement inquiété pour rien.

HS : Qu'est-ce qui te fait penser que je pourrais l'être ?

Alors que Kanashi était en train de coucouler avec la demoiselle, il entrevit des cheveux couleur miels, mais aucuns cheveux tenus par des chouchous, qui devaient normalement le suivre, ce qui l'inquiéta un peu. Voyant son inquiétude, Pamela reprit sa forme humaine, sentant que quelque chose clochait.

- Désolé bébé, je croyais qu'Hana était avec le garçon, mais ce n'est pas le cas, je dois aller la chercher.

- Attend-moi, je t'accompagne ! Je sens qu'on ne seras pas trop de deux à la chercher !

Kanashi hocha la tête, puis s'envola en direction de la porte. La belle le suivit et l'ouvrit, la refermant sur eux. Une fois à l'extérieur, ils se précipitèrent vers Senougahara, ne voulant pas qu'il leur échappe. Une fois à ses côtés, Kanashi engagea la conversation.

- Où est Hana ? Elle n'est pas avec toi ? Je croyais qu'elle te suivait ! Ah c'est pas possible, on est pas doué, on a réussi à la perdre !

- Ce n'est pas grave chéri on va la retrouver, après tout, ça arrive les malentendus. D'ailleurs, en y pensant, je crois qu'il y en a eût un gros entre vous et la jeune fille, j'espère que vous arriverez tout deux à le régler.

Kanashi était vraiment très inquiet pour Hana, mais en même temps, il semblait être en colère contre sa propre personne, alors la demoiselle se pencha et lui tapota la tête, lui faisant comprendre qu'il n'y avait rien de grave. Elle se releva, et tout en restant neutre, adressa la parole à Senjougahara. Durant tout ce temps, Hana fini par arriver à la planque de Pat. Ce dernier lui demanda d'attendre quelques instants dehors, alors c'est ce qu'elle fit, mais au bout de vingt minutes, elle commença à s'ennuyer un peu, alors elle s'assit devant la porte.

Ce court temps en solitaire fût négatif pour sa personne, car elle se mit à repenser à son blondinet préféré. Que lui était-il passé par la tête ? Il avait commencé à crier, il n'avait plus l'air d'être le même gentil jeune homme qu'elle avait rencontré quelques heures plus tôt, ce qui lui fit un peu de peine. Elle voulait comprendre, mais elle ne l pouvait pas, car il ne voulait rien lui dire. Pourquoi il l'avait rejetée ? Ayant terriblement envie de pleurer, elle se mordilla la lèvre inférieur, puis, pour ne pas craquer, elle se mit à chanter cette chanson : https://www.youtube.com/watch?v=ZOUHjmgm5gc

- C'est bon, tu peux entrer ! Ohohoh c'est donc pour cette raison que tu pleurais tout à l'heure ? Ah les garçons, ils sont parfois tellement ingrats et repoussants, mais ne t'en fait pas... Moi... Moi je suis de ton côté ! Allez entre !

Il avait ouvert la porte, puis s'était penchée, mettant ses deux mains à sa taille, se penchant vers elle pour lui parler, avant de lever sa tête vers le ciel en riant. Il arrêta très vite, mettant sa main sur son épaule, pour lui faire comprendre qu'il était sincère. Hana rougissait, mais le suivit tout de même, baissant la tête. Une fois à l'intérieur, il la laissa se diriger vers le salon, tandis qu'il ricanait tout doucement en fermant discrètement la porte d'entrée à clef.

[T'as écrit« elle s'encoubla et tomba de tout son long »]



- Où est Hana ? Elle n'est pas avec toi ? Je croyais qu'elle te suivait ! Ah c'est pas possible, on est pas doué, on a réussi à la perdre !
- « On » ? Si tu l’avais surveillée au lieu de conter fleurette, ça ne serait pas arrivé !
De plus, si elle l’avait effectivement suivi, elle n’aurait eu aucun mal à le rattraper, dans la mesure où l’adolescent avait quitté l’établissement en marchant ; d’un pas vif, certes, mais pas véloce non-plus.
- Ce n'est pas grave chéri on va la retrouver, après tout, ça arrive les malentendus. D'ailleurs, en y pensant, je crois qu'il y en a eût un gros entre vous et la jeune fille, j'espère que vous arriverez tout deux à le régler.
- Mais de quoi je me mêle, à la fin ! C’était tout de même incroyable que tout le monde se permette ainsi de se mêler ainsi de ses affaires. Tout le monde y allait de son petit commentaire, souvent peu pertinent… Est-ce qu’il faisait ça, lui ? Est-ce qu’il s’adressait à des personnes, dans la rue, anonymes, pour se permettre de commenter leur comportement ? D’autant plus que tout le monde semblait vouloir prendre la défense de Hana ; était-ce parce qu’elle était une fille ? Cela les choquait donc à ce point, qu’un garçon impulsif repousse les avances d’une jeune femme qui ne l’intéressait pas ? Bon, qu’est-ce vous attendez, allez la chercher ! Elle est peut-être retournée à son vaisseau…
Chercher la jeune femme dans la ville, de nuit, semblait aussi évident que de chercher une aiguille dans une botte de foin. Et l’adolescent n’avait aucun indice. Mais pas question de faire quoi que ce soit en compagnie de l’oiseau et de sa nouvelle compagne. Honnêtement, quel genre d’ami préférait draguer comme un sagouin plutôt que de consoler son amie meurtrie, et la laissait filer dans les rues noires d’une ville inconnue ?

HS : Parce que c'est Suisse ? Je ne m'en était pas aperçue ^^

Oh, quel toupet ! Kanashi avait vraiment envie de lui montrer qui était l'irresponsable dans l'affaire "Hana Scarlett", mais il n'en avait pas le temps, car justement, il fallait chercher la disparue. Après tout, c'était de sa faute si elle était partie, pas de la sienne ! C'était lui qui avait été très méchant avec la petite fleur, et il voulait lui faire porter le chapeau ? C'en était trop ! De plus, il n'avait pas à parler comme il l'avait fait à Pamela ! Emettant un sifflement strident d'énervement, l'oiseau mécanique osa une dernière remarque avant que le garçon soit trop loin pour l'entendre.

- Le premier qui trouve Hana prévient l'autre en sifflant !

Kanashi s'en retourna donc au vaisseau, avec la demoiselle, mais il ne trouva pas Hana à l'intérieur, ce qui l'inquiétait de plus en plus. Sur le chemin du blond, s'il était attentif, il pu voir un nœud, qu'Hana portait, par terre. Ce dernier avait été perdu durant sa chute et au touché, il y avait comme la sensation de liquide, un peu visqueuse. Qu'est-ce que cela pouvait être ? De l'huile ? Du sang ? Après tout, cela pouvait très bien être possible, vu qu'Hana pouvait pleurer, elle pouvait très bien saigner. Durant tout ce temps, Pat s'était assit aux côtés de la jeune femme, qui paraissait bien petite et fine à côté de l'animal.

"C'est gentil de m'avoir recueillie chez vous, mais vous savez, je n'avais pas froid... J'étais plus ... déçue que frigorifiée ! J'aime beaucoup Senji-san, je ne sais pas ce qu'il lui as prit, je crois que, sans l'avoir fait exprès, je lui ais fait peur ! ça me désole tellement ! Pourtant, c'était tellement simple avec ma sœur, je me disais que... Qu'avec lui, ça pourrait le faire..."

- Une sœur ? Comment s'appelle-t-elle ?

"Meiko, mais c'est plus une sœur de cœur, enfin comme on dit..."

- Oh, je vois... Qu'a-t-elle de spécial pour que vous soyez aussi proche ?

"Pourquoi vous voulez avoir toutes ces informations ? Meiko vous intéresse-t-elle donc bien plus que moi ?"

- Oh non, ta vie est passionnante ! Seulement, je... J'aime connaître les proches des gens avec qui je discute, ça me permet de mieux connaître qui est la personne avec qui je discute. Tu devrais essayer avec ton... chouchou wahahah !

"C'est une douce personne très compréhensive qui m'apprécie telle que je suis et en qui j'ai une totale confiance. Par contre, elle m'inquiète un peu quand elle a une vision, elle crache du sang, ça m'effraie, je ne voudrais pas qu'elle meurt !"

- Dit-moi hono

"Hana ! Et si vous connaissez mon prénom, c'est que vous étiez présent dans le bar, j'ai raison ?"

- Quelle perspicacité hors du commun héhé ! Ne t'en fait pas, je ne révélerait pas ton secret, surtout si tu peux faire quelque chose pour moi en échange.

"Alors le rhume c'était une excuse ?!"

- Oui, un simple prétexte pour que je puisse te parler en privé sans qu'on ne se fasse interrompre, ni que je me transforme en glaçon !

"Dans ce quoi, vous voulez quoi en échange ?"

- Que tu travaille pour moi et que tu me ramène le livre de prophète de ta chère "sœur", pour qu'une sorcière puisse l'utiliser. Peut-être sait-elle où est passée cette fameuse Thara huhuhu

Hana ne comprenait rien à ce qu'il disait. Pourquoi pensait-il qu'il pouvait juger une personne à travers une autre ? Ne se méfiant pas, elle se mit à lui parler et ce ne fût pas en la faveur de Meiko. Plus la conversation avançait, plus Pat sentait qu'il avait touché le jackpot, Maléfique allait être très heureuse de savoir qu'il tenait en sa possession un pion assez spécial et unique qui leur permettrait d'accéder au livre de Meiko. Finissant enfin par comprendre qu'il lui mentait et qu'il avait tout entendu, commença à ce sentir mal.

Il lui fit ensuite du chantage, ce qu'elle n'avait jamais trop apprécié chez les humains, trouvant que ce n'était pas bien de jouer avec les sentiments ou les affaires des autres, surtout si c'était pour obliger quelqu'un à faire des mauvaises actions. Il lui expliqua l'importance du bouquin et ce qu'il pourrait faire pour elle si jamais elle acceptait, ce qui la fit réfléchir. Durant toute cette partie du script, peu de temps après que Senjougahara se soit arrêté dans le secteur, et ait trouvé ou non le nœud, une personne mystérieuse, toute de noir vêtue. Va savoir qui il/elle était, tout ce que l'on voyait, était ses yeux et sa bouche, qui n'étaient pas cachée par la cagoule qu'il/elle portait. Fumant un fin cigare, ses pas s'arrêtèrent devant le blond et ses yeux emplis de folies le toisèrent.

- Bonsoir jeune homme, c'est une soirée magnifique pour se balader, mais également pour chercher ce que l'on a perdu. Toi aussi tu cherches quelque chose ? Quelqu'un ? Après tout, nous cherchons tous quelque chose qu'il ou elle a perdu. Tss est-ce vraiment si simple de trouver ce que l'on cherche quand on sait ce que c'est ? Moi-même je ne le sais pas, mais... si tu continuais à chercher au lieu d'écouter mes interrogations ? Ah que dis-je déjà ? Chercher des interrogations ? Hmm

Ce personnage intrigant et énigmatique avait de quoi avoir envie de s'arracher les cheveux, car à entendre son discourt, on pouvait se rendre compte qu'il n'avait aucun sens. Que cherchait-il au juste ? Et cherchait-il vraiment quelque chose ? En tout cas, ce qui était sûr, c'était qu'il était en train de retarder considérablement Senjougahara dans ses recherches, à moins qu'il ne l'aide à avancer en lui ayant donné des pistes à utiliser pour savoir quelles questions se poser pour retrouver Hana, va savoir, après tout, bien que ce personne semblait être cinglé, il n'était pas improbable qu'il ait tout vu et veuille aider, sans le faire indirectement, juste pour passer le temps.

Une démangeaison électrisa les phalanges de Senjougahara. Oh non, il n’allait pas perdre son temps avec un ersatz bas de gamme de Mei Misaki. L’adolescent n’écouta même pas la fin de la tirade et poursuivit son chemin, sans adresser un regard à l’inconnu.

Soudain, un mouvement sur sa gauche attira son attention ; Senjougahara se retourna vivement.
- Dingo ? Questionna-t-il.
- Senjou ? Répondit le chien anthropomorphe.
- Dingo ! Répéta l’adolescent, étrangement soulagé.
- Oh-oh, ça alors, Senjou ! Ça faisait longtemps, lâcha joyeusement Dingo, faisant retentir son rire si caractéristique. Mais qu’est-ce que tu fais à Disneyville ?
- Ben…
- Mais tu pleures ?
Senjougahara se raidit et passa sa main sur sa joue. Non, la peau était sèche, pourtant…
- Mais bien sûr que non. Mais qu’est-ce que tu fais dehors à cette heure ? T’es pas au château ?
- Ben non, je reviens d’un voyage et j’avais des courses à faire. Il désigna, du museau, ses paniers de provision. Et toi ? T’es sûr que ça va ?
Jamais l’adolescent ne sut pourquoi il avait réagit ainsi ; mais le fait fut qu’il lui expliqua tout.
- Je vois… Conclut Dingo en hochant la tête d’un air compréhensif. Dingo était quelqu’un de compréhensif. Lui aussi avait un fils, après tout. Soudain, il sursauta violemment, comme piqué par une guêpe : attends, cette Hana, elle ressemblait à… ?
- Brune, grande, mince, avec des couettes… Une mèche sur l’œil…
- Comme celle que j’ai vu partir avec Pat ? !
- Avec qui ?
- Avec Pat ! Il n’y a pas une minute à perdre ! Et, ayant prononcé ces mots, il lâcha ses paniers, saisit Senjougahara par la main et se mit à courir
- Mais c’est qui, « Pat » ? Haleta l’adolescent dont les pieds ne touchaient presque plus le sol.
- C’est le bras droit de Maléfique et le commandant des Sans-cœur ! Il a été banni par la Reine Minnie dans une autre dimension parce qu'il était malfaisant !
- … Y’a vraiment quelqu’un qui s’appelle Maléfique ?
- Cours !
Les deux compagnons se ruèrent vers la demeure de Pat.

Voyant que personne ne l'écoutait, il pencha sa tête sur le côté, faisant aussi suivre son corps dans le même sens, ayant un air bête en étant penché de la sorte, puis lorsqu'il apprit que la jeune fille avait des ennuis, il se mit à rire, se redressant d'un coup sec. Il suivit le mouvement et parti dans l'autre sens, relevant ainsi ses pieds, il fit une pirouette en disparaissant. Lorsque les deux amis se précipitèrent chez Pat et qu'ils furent pas trop loin de sa demeure, ils purent voir des explosions et pleins de pièges par terre, semblant avoir été détruits. A leur gauche, se trouvait la personne mystérieuse de tout à l'heure. Ce dernier fumait toujours son cigare en ayant l'air ravi.

- Oh quel désastre si joliment décoratif ! Je me demande bien qui a pu faire une chose pareille, et vous ? Que ce serait-il passé si c'était vous en-dessus des mines ? Vous ne seriez plus que des tas de cendres éparpillés un peu partout, mais... Mais ce n'est pas grave, car les cendres de défunts font de très beaux bijoux !

Il les scruta quelques minutes, avant de partir en riant comme un cinglé. Il était peut-être à l'origine de ce désastre puisqu'il était parti en premier, mais cela ne restait que des suppositions, en tout cas, mieux valait ne pas trop chercher à comprendre, vu la folie de ce type, il y avait de quoi attraper un mal de tête atroce si l'on commençait à se poser des questions sur son identité. Pendant ce temps, Hana réfléchissait, ne sachant pas quoi faire. Elle était prise entre l'envie d'avoir des informations sur la sorcière et de ne pas trahir Meiko. Soudain, une petite alarme retentit, alors Pat comprenant qu'il y avait des intrus, il appuya sur un bouton pour faire apparaître les pièges qu'il avait installé devant sa maions, au cas ou des gêneurs viendraient fourrer leur nez où il ne le fallait pas. Hana sursauta.

"Il se passe quoi ?"

- Il se passe que tu vas faire un petit somme en attendant que j'ai réglé le problème

Hana ne comprenait pas de quoi il voulait parler, jusqu'à ce qu'il l'assomma. Enfin, son système eût l'air un peu endommagé, ce qui ne lui permettait plus d'être consciente. Il la porta ensuite jusqu'à sa cave où il la cacha dans une caisse vide, qu'il referma pour éviter que personne ne la trouve. En scrutant par la fenêtre, il vit ses pièges être mit à néant, ce qui le fit un peu enrager, car il ne pensait pas que cela pouvait être possible. Quand il remarqua que Dingo et le blond avaient l'air proche de sa demeure, il ouvrit la porte d'entrée avec fracas en prenant un air menaçant.

- Qu'est-ce que vous venez faire chez moi à une heure pareille ?! Dégagez !

Avant de sortir, il avait bien sûr éteint l'alarme. Il était bien conscient que ce n'était pas la première fois qu'il croisait Dingo et qu'il avait déjà contrecarré ses plans avec Donald et Sora et qu'il était capable de les anéantir à nouveau, voir même qu'il se fasse à nouveau bannir, mais il s'en fichait, Maléfique avait trop besoin de lui, elle reviendrait sûrement le cherhcer si jamais cette altercation se passerait mal.

« Pat », puisque tel était son nom, s’avérait être un imposant chat anthropomorphe. Corpulent, bedonnant, les bras épais et la mâchoire carrée laissant voir des dents démesurées, il portait sa stupidité sur son faciès.
… Une stupidité malveillante, empreinte de vice. Senjougahara porta automatiquement la main à son bracelet.
- Qu'est-ce que vous venez faire chez moi à une heure pareille ? ! Dégagez !
- Ne fais pas l’innocent, Pat ! Rétorqua Dingo, d’une voix que l’adolescent peina beaucoup à trouver crédible. Dis-nous plutôt où est la jeune femme que tu as raccompagnée tout à l’heure !

Senjougahara doutait fort que le géant coopère si facilement et ce, en dépit de l’attitude belliqueuse de son compagnon et de lui-même. Il se mit donc en position de combat, prêt et résolu à en découdre.

Il étaient là pour l'arme humaine, il n'en était pas étonné. Il en prit quand même l'air. Mieux valait jouer la comédie pour être débarrassé de ces fouineurs, et pour pouvoir continuer de s'occuper de cette demoiselle fort intéressante.

- Je ne fais pas l'innocent, je le suis ! En voilà des manières ! Venir déranger un honnête citoyen en l'accusant d'avoir fait je ne sais quoi avec une jeune fille, c'est honteux ! Si j'en avais amenée une chez moi, je l'aurais tout de même remarqué ! Pis je ne sais pas où elle, d'ailleurs, je ne sais même pas de qui vous parlez ! Mais puisque vous voulez tout les deux vous ridiculisez, entrer donc et après déguerpissez !

L'innocence qu'il ce donnait semblait être crédible et son énervement aussi. Il se plaça sur le côté de l'entrée, pour les laisser passer, tout en croisant ses bras et en les regardant avec un air féroce. Dans sa tête, il se disait qu'il avait bien fait, car une fois qu'ils auraient remarqués qu'il n'y avait personne chez lui, ils se sentiraient bêtes et le laisserait tranquille. Malheureusement pour le grand animal, le deuxième et dernier nœud qu'Hana avait dans ses cheveux, trainait par terre, prêt du canapé, un oubli qui allait couté cher à notre ami Pat.

Très cher, en effet.
Tandis que Dingo furetait gauchement dans le salon, Senjougahara, lui, lorgnait le sol à la recherche d’indices. Il était devenu plutôt fort à ce petit jeu, surtout depuis ses nombreuses virées avec son meilleur ami, Dmitrii : le jeune polymorphe n’avait pas son pareil pour flairer les indices les plus menus…

Dingo, quant à lui, ne pouvait s’empêcher de surveiller le chat au regard vicieux. Son éducation lui soufflait que fouiller la maison d’autrui n’était pas une chose à faire, surtout quand ledit autre était présent. Il se pencha vers son jeune coéquipier, lequel tournait le dos à Pat :
- Tu trouves quelque chose ?
- Non… Mentit alors Senjougahara, tout en jouant discrètement avec le ruban trouvé à même le sol. Rien du tout, on a dû se gourer…
- … Oh, répondit Dingo, hypnotisé par l’accessoire. Mince alors…

Les deux compagnons se dirigèrent, piteux, vers la porte où les attendait un Pat triomphant.
- Ben… On est sincèrement désolés, Pat… Fit Dingo en arborant un air de chien battu.
- Mais pas autant que toi… La voix de Senjougahara résonna, plus grave qu’à l’accoutumée. Mais l’adolescent, lui, avait disparu.
En l’espace d’une seconde, un portail était apparu sous ses pieds, l’engloutissant complètement. Dingo referma la porte, coupant la retraite au serviteur de Maléfique.
Le portail se rouvrit alors, cette fois au-dessus de Pat ; Senjougahara en tomba, et ses jambes minces s’enroulèrent, en une solide clé, autour de la gorge épaisse du chat.
Et, avec violence, l’adolescent tira sur ses oreilles pointues.
- T’as intérêt à nous dire où elle est, crevard !

Pat était plus que ravi d'avoir gagné la partie. Il allait répondre à Dingo qu'il ne voulait plus jamais les revoir trainer dans le coin, mais au moment où il allait le faire, Senjougahara disparut dans un portail qui était apparut sous ses pieds. Ne comprenant rien, le chat se pencha du côté du portail, en ayant un regard interrogateur, puis quand il allait demandé où était parti le blond, il avait relevé la tête et c'était à cet instant que le jeune homme tomba du ciel pour lui tomber dessus. Sentant les jambes du chevelu couleur miel, il plaça ses mains dessus pour essayer de l'extraire, mais rien à faire, il tenait bon ! Tout en lui tirant les oreilles, ce qui n'était pas très agréable, il lui demanda où était Hana. Ayant du mal à respirer à cause du blond, il se trouva obligé de répondre.

- Euh... Dans... Dans la cave ! J'te jure c'est la vérité !

Sa réponse n'était absolument pas précise, mais au moins, ils savaient désormais où chercher. Il espérait qu'ils le croiraient, car il n'avait pas envie de mourir bêtement étouffé à cause d'un petit insecte insignifiant qui était bien plus costaud qu'il n'y paraissait. Du côté de Kanashi et Pamela, ces derniers étaient en train de faire toute la Ville de Disney, dérangeant ainsi tout le monde, donc du coup, à cause d'eux, le quartier était bien plus éclairé qu'à leur premier passage.

- Euh… Dans… Dans la cave ! J’te jure c’est la vérité !
Senjougahara desserra légèrement sa prise, déçu. Il avait espéré que Pat lui résiste davantage, qu’il rue, qu’il cabre, qu’il cherche à se défaire de lui. Il avait espéré un combat qui lui aurait servi d’exutoire. L’adolescent retomba sur le sol avec la souplesse d’un jeune chat.
- Tu vas venir avec nous, siffla-t-il à Pat, en le menaçant de son bracelet. Et tu passes devant.
Et, pour bien montrer qu’il ne plaisantait pas, il fit jouer le régulateur de puissance du bracelet d’or ; de dernier se mit à crépiter, comme chargé d’électricité, en direction du chat anthropomorphe.
- Et pas d’entourloupe, Pat ! Ajouta Dingo.
Les deux se placèrent derrière Pat, prêts à le suivre.

Pat était bien content d'avoir le coup dégagé. Par contre, s'ils croyaient vraiment qu'il allait les guider jusqu'à la cave, ils se mettaient le doigt dans l'œil. Avec un air très innocent, tout en ayant un sourire nerveux, il se dirigea vers une porte de placard.

- Il me faut les clefs pour ouvrir la cave héhé vous pensez bien qu'elle ne va pas s'ouvrir toute seule

Fourbe jusqu'à la fin, lorsqu'il posa sa main sur la poignée du placard, il eût un sourire un peu mesquin, signe qu'il préparait un mauvais coup. Lorsqu'il ouvrit le placard, il se saisit d'une arme.

- Vous croyez vraiment que j'allais vous conduire jusqu'à la fille ? Ahahah vous êtes tellement naifs

En disant ces paroles, il s'était retourné, puis avait chargé sur eux, profitant de l'effet de surprise pour ouvrir la porte et sortir. S'il devait ce battre pour garder la fille, enfin à ce qui ressemblait à une fille, autant ne pas abimer ses affaires, car après leur passage, il en aurait encore besoin. Il les attendit donc dehors, étant prêt à en découdre. Des sans-coeurs l'avaient rejoint et semblaient vouloir aussi se battre. Une fois qu'il en aurait terminé avec eux, il pourra enfin s'occuper de la gamine, d'ailleurs, avec tout ce bruit, la jeune fille semblait revenir doucement à elle.

- Vous croyez vraiment que j'allais vous conduire jusqu'à la fille ? Ahahah vous êtes tellement naifs !
- Occupe-toi de la fille, Senjou ! S’écria Dingo, en se ruant à la poursuite de Pat. L’adolescent, pour sa part, s’avéra réticent ; il n’avait pas vraiment envie d’affronter la jeune femme indestructible.
- T’y arriveras pas tout seul, se justifia-t-il à l’adresse de son compagnon, avant de sortir à l’assaut de Pat et des Sans-Cœurs.

S’engagea alors un formidable combat. Dingo, armé de son bouclier, constituait réellement un allié de poids. Senjougahara, pour sa part, avait invoqué son Coutelas, préférant cette fois monter au corps à corps.
Non, il n’était pas naïf ; le jeune homme avait perdu toute sa naïveté à l’âge de 9 ans. Si Pat ne s’était pas retrouvé carbonisé sur place au moment où il avait saisi son arme, c’était uniquement parce que Senjougahara l’avait laissé faire. Il le tenait en joue, par dix fois il avait eu le temps de tirer un Rayon d’énergie en plein dans la face du balourd.

Thème musical ♪ Hard Time :

Pendant que Dingo se chargeait des Sans-Cœurs, Senjougahara fondit sur le chat anthropomorphe, le coutelas au poing.

Coutelas:

Vif, souple et agile, l’adolescent se mit à frapper, sans relâche. Ses nerfs ne demandaient qu’à une seule chose : s’exprimer.

Hana se réveillait petit à petit. Il y eût tout d'abord du noir, lorsqu'elle ouvrit les yeux, et ensuite... rien d'autre ! C'était le noir complet. Son cœur battait fort, de plus en plus fort, puis soudain, sans prévenir quiconque, elle poussa un cri de terreur magistral. Pendant ce temps, les sans-coeurs étaient détruits un à un par Dingo. Pour ce qui était de Pat, il se recevait pleins de coups, car le garçon blond était bien plus puissant qu'il n'y paraissait, ce qui l'énervait, car cela lui rappelait ses combats contre Sora, où il s'était toujours fait laminé. Il allait riposté, quand tout d'un coup, un cri perçant se fit entendre. Le verre des vitres commença à ce fissurer, mais ne brisa pas.

- Oh ce n'est pas vrai, elle s'est réveillée ! La poisse ! Tout ça c'est de votre faute, vous m'avez retardé ! Il va falloir que je vous batte très rapidement avant qu'elle ne trouve un moyen de s'échapper !

Pat était en colère contre ce duo qui avaient tout gâché. Il fallait qu'il s'en débarrasse, il ne fallait pas que la fille lui échappe, elle leur était bien trop précieuse, à Maléfique et à lui, car elle leur permettrait de plier la prophète à leurs exigences. Il se remit en position de combat et redirigea ses coups sur le jeune homme, essayant d'en terminer très vite avec ce gêneur. Pendant qu'ils combattaient, Hana était en train de reprendre son souffle. Il était vrai qu'elle avait eût peur, mais elle était une arme vivante, il fallait qu'elle se ressaisisse et trouve la sortie de cet endroit inconnu où on l'avait enfermée.

Hélas, et paradoxalement, Pat ne faisait clairement pas le poids face à son jeune et ô combien énergique adversaire. L’adolescent avait, par le passé, vaincu une idole gigantesque dans un temple empli de pièges mortels, participé au combat contre la terrible Gardienne des Ténèbres Storm, il avait défait Nihal, le Septentrion aux pouvoirs cosmiques phénoménaux, et sauvé par-là même la Reine Minnie, il avait escaladé la tour maléfique de Space Paranoids seul et terrassé son maître, le redoutable Programme Malveillant, il avait même battu Peter Pan, le chef des Garçons Perdus, en combat singulier ; sans oublier les nombreux Sans-Cœurs qu’il avait anéantis et les monstres démesurés qu’il avait détruits. Il avait même été formé au sabre par le Mercenaire Keradan.
… Pat n’était qu’un piètre adversaire face à tout ce que Senjougahara avait pu affronter jusqu’à présent.

Dingo, de son côté, détruisait les Sans-Cœurs sans trop de mal ; après tout, il avait longtemps roulé sa bosse auprès de Sora et Donald. Mais il ne pouvait s’empêcher d’être impressionné par la performance de Senjougahara. L’adolescent était, à peu près, aussi petit et aussi mince que Sora à ses tout débuts. Et pourtant, il était déjà bien plus fort, bien plus résistant et plus agile que Sora à ses tout débuts. Chaque combat avait façonné, un peu plus précisément, ses gestes. Chaque coup reçu avait durci, un peu plus, son mental et son corps. Le chien anthropomorphe comprenait maintenant ce que Donald avait tenté de lui expliquer, lorsqu’il lui avait relaté le combat contre Nihal.

Senjougahara, pour sa part, esquiva la gifle expédiée par Pat et porta un vif coup du plat de la lame sur la main offerte, cognant sur l’os du poignet. Le chat semblait avoir changé de stratégie, probablement dans le but d’achever le combat plus vite. Un sourire carnassier se dessina sous l’écharpe de l’adolescent. Cogne. Une roulade suivie d’une glissade lui permis de passer entre les jambes de Pat ; puis, l’adolescent se redressa d’un bond, portant un violent coup en plein dans le gros postérieur de son lourd opposant. Mais avant que le chat pataud n’ait pu riposter, Senjou s’était déjà éloigné.
La Clé Ailée d’Or crépita.
Le Boule d’énergie jaillit.
Le coup heurta le chat avec une telle puissance que ce dernier fut aussitôt assommé et catapulté dans le décor, et ce, en dépit de sa corpulence.
- C’est vraiment une arme exceptionnelle, ce que tu as là, Senjou, s’exclama Dingo lorsqu’il eut rejoint l’adolescent qui s’époussetait. Où tu l’as trouvée ?
- C’est une longue histoire, on en reparlera une autre fois, répondit le jeune homme avec un étrange sourire, avant de filer vers la cave. S’il en jugeait par le cri, Hana était vivante et consciente, même si elle était potentiellement en danger.

Les deux compagnons descendirent donc à la cave, tous deux sur leurs gardes. Si Dingo n’était pas très rassuré, Senjougahara, lui, ne prêtait aucune attention aux araignées ou aux ténèbres qui l’entouraient.
- Quel bazar, y’a plein de trucs, ici ! Fit-il en avançant vers une caisse de bois. D’un coup de pied, il en fit sauter la serrure et l’ouvrit…

Cette fois, l’adolescent ne repoussa pas l’envahissante jeune femme même s’il en mourrait d’envie. Après tout, elle semblait bouleversée, il n’aurait pas été galant de la rejeter dans sa caisse.
- C’est rien, c’est rien… Murmura-t-il. C’est fini. Du coin de l’œil, il distingua Dingo qui levait le pouce avec un air triomphant. Il ne fallait surtout pas que ses nerfs lâchent maintenant. Tu t’es juste faite agressée par un type mais c’est bon, on lui a mis une raclée, il ne t’emmerdera plus de sitôt. Il ajouta, de manière presque inaudible : bien sûr, si tu m’avais écouté, t’aurais su qu’il faut pas faire confiance à n’importe qui, mais bon…
Mais à quoi bon ; il avait l’impression de parler dans le vide.

Heureusement, Dingo sauva la situation :
- Elle pourrait dormir au Château, cette nuit, ce sera plus sûr. Je peux vous y faire entrer !
- Ouais, ce serait pas mal ; en plus, elle pourra voir la Reine le lendemain, répondit Senjou, trop content de pouvoir changer de sujet. Ça te va, Hana ? T’y seras en sécurité.

Après quelques hésitations, Hana accepta la proposition de Dingo. Senjougahara sourit silencieusement derrière son écharpe. Oui, c’est ça qu’il voulait entendre. Le trio ainsi formé se mit donc en marche, quitta la maison de Pat et se dirigea vers le Château.
Cependant qu’ils avançaient, le capitaine de la garde royale bavardait joyeusement de choses et d’autres. L’adolescent aux cheveux miel l’écoutait, amusé et silencieux. Il lui semblait que Dingo cachait, sous des allures naïves, voire simplettes, une grande perspicacité. Peut-être même que le chien anthropomorphe savait pourquoi Senjougahara n’avait rien dit lorsqu’Hana avait parlé de Kanashi. Peut-être qu’il devinait les sentiments du jeune homme à l’égard de l’oiseau.
Enfin, ils arrivèrent au pied du Château. Senjougahara ne l’avait jamais vu de nuit. Immense, tout de blanc, d’azur et d’or, il semblait d’autant plus irréel avec ses tours ondulées et ses murs ciselés avec soin.
- Voilà, c’est le Château. On va te trouver une chambre, Hana. D’ailleurs, Senjou, tu veux une chambre, toi aussi ?
- Euh… La question le prit au dépourvu. Et, d’un autre côté, il n’avait nulle part où dormir. Ouais, pourquoi pas, si vous en avez assez…
- Ne t’inquiètes pas, c’est un Château, y’a assez de place pour tout le monde ! Fit Dingo avec un clin d’œil.
- Bon, dans ce cas… Ok, je veux bien récupérer la chambre de la dernière fois. Merci.

Depuis qu'ils avaient quittés la planque de Pat, Hana n'avait rien dit, car elle ne s'en sentait pas le besoin. Enfin elle avait l'impression que si elle disait quoi que ce soit, elle allait dire n'importe quoi à cause de son enthousiaste à l'idée de dormir dans un château. Arrivés au pied de ce dernier, Hana resta figée sur place, n'écoutant qu'à moitié ce que disait ses deux amis. Ce château... Il était tellement beau ! Est-ce qu'une chose aussi insignifiante qu'elle avait le droit d'y poser un pied ? Son créateur lui avait dit, lorsqu'elle était plus jeune et qu'elle lui avait demandé s'ils ne voulaient pas déménager dans ce type de bâtisse, qu'il n'y avait que les gens riches et importants qui avaient le droit d'y habiter, le petit peuple n'y avait pas le droit. Il lui avait dit également qu'elle ne serait jamais une princesse, donc il fallait qu'elle oublie ce rêve fou d'habiter dans un tel endroit, ce qui lui avait fait beaucoup de peine. Après avoir fini de le détailler, elle tourna enfin sa tête vers les garçons.

"Euh... Dingo, je viens de penser à quelque chose... A ce qu'il parait, il n'y a que les gens riches et importants qui peuvent pénétrer à l'intérieur, vous êtes quoi pour ce monde ? Vous possédez quel titre ? Vous êtes si gentil avec nous, et nous offrez des chambres, mais est-ce que la reine ne sera pas trop fâchée qu'on vienne comme ça, s'incruster chez elle ?"


(New thème : Nada et Hana)

Hana se sentait un peu mal à l'aise, elle avait l'impression d'avoir posé une question stupide. Elle faisait sa gênée juste avant de mettre un pied dans ces lieux, qu'elle croyait être sacrés. Quelques secondes après avoir posé sa question, la personne inconnue, tout en noir vêtue et avec sa cagoule sur sa tête, réapparut. En le voyant, Hana sursauta, ne s'attendant pas à le voir, de plus, son aura semblait lui être familière.

"Qui êtes-vous ? "

- Déstresse chérie, je venais juste voir comment la jeune princesse que tu es allait.

"On ne se connait pas et je ne suis pas une princesse ! J'en ais pas le niveau !"

- Ce sont les gens négatifs et qui ne croient pas en leurs capacités qui sont à l'origine des ténèbres et qui fondent leur empire

Après lui avoir dit ces paroles, il disparut pour de bon. Hana ne comprenait pas le sens des paroles de ce type. Il avait voulu dire quoi par là ? Que si elle continuait à ne pas avoir confiance en elle, elle risquerait de sombrer dans les ténèbres ? Laissant tomber cette énigme qu'elle ne comprenait pas, elle reporta son attention sur ses amis.

- Mais attendez ! … Curieux personnage… Fit Dingo.
Senjougahara, pour sa part, se surprit à réfléchir aux dires de l’homme. Les personnes négatives et doutant de leurs capacités étaient à l’origine des Ténèbres ? Les Ténèbres avaient-elles donc progressé à cause de l’hésitation de leurs adversaires ?

Dingo, pour sa part, regardait Hana avec étonnement.
- C’est la première fois que tu vois cet homme, Hana ?
Senjougahara s’arracha à ses rêveries.
- Et si on en parlait à l’intérieur ?
- Oh, oui, tu as raison. Allez Hana, viens ! La Reine ne t’en voudra pas, enfin !
Et les deux hommes entrèrent dans le château.

Dingo avait été bien trop perturbé par l’arrivé de l’inconnu pour se remémorer toutes les questions posées par la jeune femme. Tenir une conversation n’était déjà pas toujours aisé ; mais alors si, en plus, on se faisait interrompre, cela devenait vite très décousu.
- Tu devrais parler à la reine de cet inconnu et de son miroir, dit alors le chef de la garde. Elle pourrait peut-être t’aider à le retrouver. Et puis, il vaut mieux qu’elle sache qui ou ce qui pénètre dans son royaume.
- Le roi n’est toujours pas là ?
Dingo eut une moue embarrassée.
- … Non, fit-il d’une petite voix.
Il conduisit Hana à une chambre. Cette dernière n’était pas aussi grande que ce que l’on aurait pu imaginer pour un château mais n’en restait pas moins coquette et parfaitement confortable. Une petite bibliothèque y avait même été installée.
- Fais comme chez toi, lança joyeusement Dingo. Il y a une salle de bain, juste derrière cette porte. Tu peux lire les livres, si tu veux et si tu as faim, tu peux m’appeler. D’ailleurs, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux m’appeler ! Lève-toi quand tu veux, la Reine pourra te recevoir demain dès 9h si tu veux. Bonne nuit !
Et il s’en alla en riant. Ne resta que Senjougahara.
- Bonne nuit, dit-il alors. Enfin… Tu peux bouquiner, si tu veux. Évite de te promener de nuit, dans le château. Si les gardes te voient, ils vont criser. Allez, salut.
Il lui fit un petit salut en portant l’index et le majeur à sa tempe et tourna les talons pour aller rejoindre Dingo.

Dingo lui conseillait d'en parler à la reine, ce qu'elle ferait. Durant la conversation, elel entendit que le roi n'était toujours pas de retour, ce qui intrigua la demoiselle. Où pouvait-il bien être ? Enfin bon, ce n'était pas des questions à poser, puisque cela rendait triste Dingo, ce qu'elle ne voulait pas. Il l'emmena dans une jolie chambre et lui énuméra tout ce qu'elle pouvait faire. Avant qu'il ne parte, elle l'attrapa et lui fit un bisou sur la joue, car elle pensait que lui, il serait réceptif.

"Merci beaucoup pour tout ! Je vous adore ! Passez aussi une bonne nuit !"

Elle le relâcha et il parti, il ne restait donc pour que Senjougahara. Il lui dit de ne pas se promener la nuit, pour éviter de faire criser les gardes, ce qui la fit rire doucement, se disant que si elle n'était pas une fille sage, elle aurait fait tout le contraire, juste pour les embêter.

"Ok, merci j'en tiendrais compte ! Bonne nuit !"

Elle lui fit un sourire, puis referma la porte derrière elle. Même si elle n'était pas immense, la chambre était vraiment belle, grâce à sa décoration. En voyant la bibliothèque, la demoiselle se dit qu'elle allait avoir faim cette nuit, mais pas de nourriture. Elle prit un livre et tomba sur un conte où il s'agissait d'une princesse beaucoup trop timide pour faire appliquer ses fonctions royales. S'imaginant à la place de cette dernière, la demoiselle se mit à chanter très doucement cette chanson :



Lorsqu'elle eût terminé, elle fini très rapidement son histoire et vit que la jeune princesse avait enfin réussi à surmonter sa timidiét et à réaliser ses rêves, ce qui la fit sourire, car cela la faisait penser à elle, car avant, elle était bien trop timide pour parler à un seul être humain et les fuyaient même, d'ailleurs Meiko en avait fait les frais, mais maintenant, elle en était presque guérie et pouvait aller de l'avant. Soupirant, la miss eût un grand sourire aux lèvres, puis reposa son livre et s'en alla dans la salle de bain pour se laver, car elle pensait que ce n'était pas parce qu'elle était une expérience qu'elle n'avait pas le droit de sentir bon.