Nahe am Ziel... [privé]

À LIRE AVANT DE JOUER:

~ Prologue
« Voyons qui de nous deux arrivera le premier... Le dernier devra donner cinquante munnies au gagnant, ça te va ?
Allez ! Un, deux... Partez ! »

***
 
Senjougahara avançait à pas lents, ses yeux bleus écarquillés en une expression de stupéfaction émerveillée.
C’était coloré. C’était beau. C’était vivant. Des guirlandes bariolées pendaient entre les toits. Les maisons, tout en tons pastels, possédaient un charme fou avec leurs murs gondolés et leurs fenêtres implantées de façon fantaisiste. Les habitants étaient souriants, affairés mais courtois, et il flottait dans l’air un irrésistible air de fête.
J’ai rêvé d’un pareil monde, songea l’ado, dont le cœur accélérait un peu plus chaque seconde. J’ai rêvé et je l’ai trouvé.

Thème musical ♪ I Dreamed and Found:

Mais la ville n’était rien en comparaison du Château. Immense, tout de blanc, d’azur et d’or, il semblait irréel avec ses tours ondulées et ses murs ciselés et travaillés avec soin.
C’était si différent ! Si différent de la Cité du Crépuscule, si différent de la Ville de Traverse, si différent d’Etherrance… Et c’était mieux.
 
~
Tandis que le génie et Senjougahara franchissaient la grande et majestueuse porte dorée du Château de Disney, l’ado se mit à babiller joyeusement tout un tas de questions et de remarques, comme si, brusquement, sa curiosité maladive avait achevé d’abattre le rempart qui la gardait captive, et inondait maintenant son cerveau.
 
- C’est super-grand ! Ça fait combien de mètres, d’après toi ? C’est de la pierre ? Comment ça se fait que ça ne s’écroule pas ? Tu as vu, les gens ont des têtes d’animaux, ici ! Je me demande à quoi ressemble le Roi ; si c’est une souris, tu crois qu’il a des oreilles et une queue de souris ? Est-ce qu’il va nous recevoir vite ? C’est facile d’administrer un aussi grand territoire, tu crois ? Pourquoi l’architecture est toute tordue ? On retournera en ville, après ? Hey, tu as vu les jardins ? C’est marrant, des jardins posés à même le sol ! Il habite ici, où c’est juste son lieu de travail ? Etc.

[Désolée pour les bugs, j’ai galéré avec la mise en page, ça bugait --‘]

[HRP : Voilà ^^ Désolé si c'est plutôt maigre mais j'ai pas trop d'idée.. Mais ça viendra vous inquiétez pas !]

Thème Musical ♪ Stirred into Action:

- Hey, vous ! STOP !
Les gardes n’avaient, vraisemblablement, pas prévu l’arrivée en trombe de cet individu tout de noir vêtu.
… Et ils n’avaient visiblement pas prévu de se démener aujourd’hui ; la démarche pataude, l’arme vaguement brandie en un signe de menace, les sentinelles s’élancèrent lourdement sur les talons de l’intrus.
- Alerte ! Vous n’avez pas à aller par-là ! Mais arrêtez-le ! Crièrent-ils sans grande conviction.

Senjougahara, quant à lui, était dans un tout autre état d’esprit.
- Vite, Génie, suivons-les !
Mû par un sentiment indescriptible, l’ado bondit sur ses pieds, et se jeta à la poursuite de son « agresseur ».
C’était un réflexe stupide, qui allait à l’encontre de toutes les règles dictées par l’instinct de survie, mais Senjou s’en moquait éperdument : il détestait être bousculé (surtout que l’autre l’avait littéralement catapulté dans le décor), et sa curiosité maladive lui ordonnait de poursuivre l’étrange apparition, véritable promesse d’action et d’aventure.
De toute façon, on ne peut pas compter sur les gardes, songea l’ado aux cheveux miel.

Bon sang, comme sa vie était riche en émotions fortes depuis qu’il avait quitté son monde !

… Et comme il ignorait à quel point il avait raison !


[Hors-RPG : Pas de soucis, moi pareil ; désolée, mais suis vraiment crevée en ce moment]

Ça commençait à sentir le roussi, et pas seulement à cause du feu qui dévorait maintenant les jardins du château.
Ce type est dangereux ! Songea Senjougahara, choqué par l’ampleur du désastre. Les gardes, quant à eux, ne savaient plus où donner de la tête :
- Au feu !
- Saisissez-vous de lui !
- Quelqu’un a vu ma hallebarde ?

Senjou émit un sifflement méprisant, mais n’eut pas le temps d’intervenir : son attention venait d’être attirée par une branche gigantesque, ou plus précisément par une torche gigantesque, qui était en train de se briser au-dessus d’un canard blanc vêtu de bleu. Les jambes de l’ado se déplièrent toutes seules, le propulsant sur le malheureux palmipède ; soulevant le canard à bras le corps, Senjou n’évita que de justesse la branche, laquelle explosa dans une gerbe d’étincelles au contact du sol.

L’ado se releva doucement, le souffle court.
- Ça va ? Demanda-t-il à son protégé, lequel ne revenait toujours pas de cette éprouvante expérience.
- Euw, je cwois… Répondit ce dernier, encore sous le choc.
Senjou se remit sur ses pieds. Il faut arrêter ce type avant qu’il ne tue quelqu’un !

- Génie ! Appela Senjou, en cherchant son ami des yeux. Géééniiie !
Pas de réponse ; le fantastique être bleu avait disparu. Senjou toussa, et essuya une larme au coin de son œil.
D’abord, sortir d’ici.
L’ado aux cheveux couleur miel saisit le canard par la main – enfin, l’aile – et se mis à courir droit devant lui. Le feu avait, en quelques secondes, tourné à l’incendie, et la situation devenait critique. Il fallait sortir, mais où était la sortie ? Derrière lui, le canard hurla quelque chose, mais Senjougahara ne comprit ni n’entendit. C’était en train de tourner à la fournaise, ici !

Soudain, Senjou aperçut son salut. La sortie ! L’ado raffermit sa prise sur le canard et se mis à courir à en perdre haleine. La fumée était devenue drôlement épaisse, non ? Un moment, Senjougahara crut apercevoir la silhouette du génie au loin, mais peut-être n’était-ce que son imagination.
Plus que quelques mètres…

Ce fut son instinct qui lui sauva la vie. Brutalement, ses jambes freinèrent, et le jeune homme et son compagnon à plumes s’arrêtèrent juste avant de prendre un tronc enflammé sur la tête. Leur retraite était coupée ! Senjou toussa de plus belle, asphyxié par l’âcre et épaisse fumée. Derrière lui, le canard lui tapota les épaules, lui braillant un truc incompréhensible.

Génie, où es-tu ?

Nihal continuait à courir à travers les couloirs de marbre à la recherche de la salle du trône, cela devait faire cinq bonnes minutes que le garçons tournait en rond dans l'immense château. Finalement le septentrion décida de s'arrêter et réfléchir trente secondes. Après un moment de réflexion  ce dernier décida de rentrer dans les pièces aux hasards en espérant trouver la salle qu'il recherchait.

Le jeune borgne ouvrit les portes qu'il trouvait une à une avant de tomber sur la bibliothèque, où se trouvait la Reine Minnie en compagnie de Daisy. Ces dernières qui étaient accompagnées de soldats furent surprises de voir Nihal pénétrer dans la pièce. Le jeune pesta contre lui-même, décidément le destin ne jouait pas en sa faveur. Ce dernier prit alors ses jambes à son cou pour fuir la garde personnel de la reine, qui était beaucoup plus efficace.

Néanmoins le jeune homme réussit à les semer, en se collant au plafond.... En effet celui-ci lévita au en l'air et atteignit le lointain plafond quand il fut hors de leur vue. Nihal partit en marchant la tête à l'envers, mais au moins en toute discrétion. Il retrouva alors la reine, qu'il suivit en croyant qu'elle se dirigeait à la salle du trône. Mais non bien au contraire, cette dernière s'en alla vers Senjougahara, le Génie et Donald. Mais fort heureusement cette dernière les invita à se rendre à la salle tant convoitée. Il ne resta plus qu'au septentrion de les suivre jusqu'au trône, sans que ces derniers ne remarquent sa présence.

[Hors-RPG : je me suis fait plaiz’ pour les textes de Donald, mais si vous trouvez ça trop dur à lire, n’hésitez pas à me le dire ^^
En outre, vous pouvez aussi le jouer, lui et la Reine Minnie, d’ailleurs, parce que je ne suis pas toujours sûre de mon interprétation.
J’ai vérifié, et je n’ai pas trouvé de joueur incarnant actuellement Donald ou la Reine Minnie]



- Senjougahara sa va ? Dit moi que tu n'a rien !!! S’exclama le génie, inquiet.
- … « que tu n’as rien », répondit l’adolescent avec un faible sourire.
Apparemment, le jeune homme était sain et sauf, et avait même conservé son humour.

- C’west un scwandale ! S’écria alors le canard, en se relevant d’un bond. Qu’west-ce qwi se passe, icwi ? Qwi est cew fouw fuwieux ? Le wroi s’absente, et c’west déjàw la panwique ! Il fwaut awêter ce pywroman tout de swuite ! Il avisa alors le génie, et continua, surpris : Gwénie ? Mais qwe fais-tu làw ?

Senjougahara, qui s’était assis sur le sol le temps de reprendre son souffle, releva la tête.
- Vous vous connaissez ? S’enquit-il, surpris.
Mais la réponse ne vint jamais. Une voix cria :
- Ils sont là !
Et l’instant d’après, la salle fut bondée de gardes.

- Ne bougez plus ! Rugit un garde, plus agressif et plus gradé que les autres, en pointant sa hallebarde sur le petit groupe. Vous allez répondre de vos actes devant la Reine Minnie, si cette dernière daigne vous voir !
- … Parce que vous envisagiez que je ne daignasse pas ? Fit alors une voix douce dans le dos du soudard.
C’était bien la première fois que Senjougahara voyait une reine. Et c’était aussi la première fois qu’il voyait une reine dont la tête s’ornait d’oreilles noires et rondes et d’un petit museau de souris.

La Reine Minnie s’avança, dans sa robe cerise et carmin, avec grâce et majesté.
- Alors, ce sont eux, les fauteurs de troubles qui mettent le château entier en émoi ? Demanda-t-elle, un brin sceptique.
C’est alors que Donald s’avança, et expliqua la situation à la reine : comment un « sinistwe indwividuw » avait embrasé les jardins du palais, comment le « couwageux jeune homme » l’avait sauvé d’une mort certaine au péril de sa propre vie, et comment le génie avait, avec une efficacité pwodigieuse, maîtrisé les flammes et sauvé leur vie à tous les deux.

- Très bien, fit finalement la reine en se tournant vers les gardes, fouillez tout le château, verrouillez les entrées, vérifiez chaque recoin du bâtiment ! Cet homme doit être retrouvé au plus vite ; je ne tiens pas à avoir d’autres incendies sur les bras. Puis, avec un aimable sourire, elle ajouta au petit groupe. Pourrions-nous continuer notre conversation dans la Salle du Trône ? J’aimerais vous remercier pour votre efficacité et votre aide…

Innocemment, la reine venait de commettre une erreur monumentale ; mais elle n’avait, comme Senjougahara ou les autres habitants du château, pas la moindre idée de tout ce qui se tramait sous le cuir chevelu du jeune borgne…
... Et comme Senjougahara était absolument insensible aux auras et aux émanations magiques, il ne pouvait absolument pas se douter qu'ils étaient, en ce moment-même, suivis par ce dangereux individu.

C’est ainsi que le petit groupe, escorté par le Capitaine de la Garde, se rendit dans la Salle du Trône...

Le borgne était toujours perchait au plafond la tête à l'envers, entrain de suivre le petit groupe à la salle du trône. Nihal se délectait du fait de ne pas être aperçu par la garde, Senjou et le Génie. Il les suivit avec la plus grande furtivité, et pénétra en même temps que eux dans la salle du trône. Le septentrion prenait le soin d’écouter chacune des paroles qui étaient dites, et ce fut les propos de la reine qui le firent tiquer.

- Le problème ces que je n'ai pas de nouvelle de lui depuis un moment, il à même scellé avec sa Keyblade la salle ou il y à la pierre Angulaire donc pas moyen d'y accéder de plus en ce moment beaucoup de sans cœur on fait leur apparition dans les environs.

Décidément beaucoup de facteur se mettait en travers du chemin du borgne, mais il ne s'agissait pas d'un trop gros problème pour lui. Puisqu'il lui suffirait de déchirer le tissu dimensionnel pour passer au travers du sceau. Un technique simple mais dangereuse si elle n'était pas bien maîtriser, car si la petite brèche s'agrandissait se serait toute la salle du trône qui disparaîtrait.

Nihal décida qu'il était temps pour lui de sortir de l'ombre, et sortit une pièce de cinquante munnies qu'il fit tomber pile sur la tête de Senjougahara. Le blond la reçut sur le crâne, puis ramassa la pièce en vociférant une plainte. Celui-ci leva la tête et vit avec stupeur Nihal tomber vers lui. Le borgne n’atterrit pas exactement sur Senjou. En effet il se servit du garçon comme tremplin pour se planter juste devant Minnie. Nihal sortit un chakram et menaça la reine.

- Bonjour reine Minnie... Je vous le demanderais qu'une fois, montrez moi l'entrée qui mène à la pierre angulaire de lumière. Si vous ne voulez pas terminer votre règne aujourd'hui.

- Jamais ! Je préfère périr plutôt que vous livrer la pierre !

- Alors disons que si vous ne le faite pas se seront eux qui paieront, vous devriez prendre ma proposition au sérieux... N'est ce pas Senjou ? Mon bon "ami"...

Pour montrer qu'il ne plaisantait pas, Nihal sortit sortit ses cinq autres chakrams noirs et les fit flotter devant Senjou et ses camarades. Il tira un seule rayon d'énergie cosmique, pour montrer que sa menace était réel. Et le pauvre Donald eut l'arrière train qui prit légèrement feu après que le rayon ait touché le bout de sa queue. Le garçon tenait en joue les deux parties et montrait beaucoup de sang froid... Ou plutôt de la froideur...

- Alors disons que si vous ne le faite pas se seront eux qui paieront, vous devriez prendre ma proposition au sérieux... N'est ce pas Senjou ? Mon bon "ami"...
Senjougahara resta interdit.
Mon bon ami ?

- … Nihal ? S’enquit l’ado aux cheveux miel, stupéfait. Cette voix… Cette silhouette… Mais bon sang ! Que faisait-il ici ? Et puis pourquoi lui avait-il rebondit dessus ? Et pourquoi l’avait-il agressé à coups de pièces ? Et pourquoi avait-il mis le feu aux jardins ? Et…
Toutes ces questions brûlaient les lèvres du jeune homme, mais aucune ne pouvait sortir : cinq chakrams s’étaient mis à voleter devant ses yeux délavés, et la menace proférée par le Septentrion planait encore dans la pièce tel un rapace près à fondre sur sa proie.
Soudain, un rayon d’énergie fusa de la main de Nihal, et alla frapper le canard anthropomorphe à la queue, lui arrachant un cri de surprise.

Cet incident tira Senjougahara de sa transe, et l’anima d’une fougue irrépressible.
- … Mais, Nihal, qu’est-ce qui te prend ? Et pourquoi nous as-tu attaqués ? Demanda-t-il d’une voix où perçait l’excitation ; l’adolescent n’arrivait pas à appréhender la situation de manière logique. Il me menace ? Non, il menace la reine, mais… il me tient en joue, moi ?
- Que signifie ceci ? Fit la Reine Minnie d’une voix mal assurée, vous le connaissez ?

Apparemment, non, songea l’ado à l’écharpe écarlate. En tout cas, il avait connu un jeune homme prêt à risquer sa vie pour ceux qu’il aimait, et qui avait, d’ailleurs, sauvé la sienne dans les souterrains de la Cité du Crépuscule. Pas un pyromane capable de menacer la vie d’autrui pour parvenir à ses fins.

Trop de questions se bousculaient dans la tête du jeune homme blond, à tel point qu’il en perdait le fil de sa pensée. Ils s’étaient promis de se retrouver à la Ville de Disney, et, finalement, Nihal l’avait planté comme un gougnafier en haut d’un toit ; et maintenant il était là, devant lui, prêt à… à le tuer, bon sang ! Il avait dit qu’ils allaient « payer », mais ce n’était pas possible, il avait dû mal entendre, pas vrai ?
- Oui, on se connaît… Siffla finalement Senjougahara. Sauf que dans mes souvenirs, ce n’était pas le genre à menacer une reine ! Tu m’expliques où est la blague ? Et... Et puis c’est quoi, cette fichue « pierre angulaire » dont vous parlez tous ?

- Mais dit moi pourquoi tu veux cette relique ? A quoi elle va te servir ? Tu veux t'emparer du château ? Tu sais que si tu fait ça on seras tous y compris toi dans un sacrée pétrin ! Mais de toute façon je ferais tous mon possible pour que tu ne t'y approche pas !

Nihal écoutait déblatérer Senjougahara et le Génie, et la première chose que l'on pouvait dire de lui était que... Et bien tout leurs propos et questions le laissait de marbre, aussi froid qu'une porte de prison. Pour seule réponse le septentrion fit tirer des rayons d'énergies sur les gardes, qui s'effondrèrent dans des cries de douleurs. Aucun remords ne paraissait sur le visage du borgne, toujours aussi froid, avec en prime un sourire de mépris total.

- Bon, bon, bon... Tout ceci commence à durer un peu trop, Senjou je te trouves bien naïf... Les choses changes même en peu de temps, en guise de preuve, Nihal dévoila son visage mutilé.

- Finalement nous ne sommes pas tellement ami après tout... dit-il en remettant sa capuche.

- Quant à toi le géant puisque tu m'as l'air bien informé, je vais te dire ce que je vais faire de cette pierre. Vois tu je suis issu du peuple des septentrions, une race qui fondé l'univers et qui l'a gouverné avant de finir sceller dans un endroit que je ne vais pas vous révéler. Et depuis mon départ de la cité du crépuscule Senjou, j'ai fait la rencontre de quelqu'un qui m'a crevé un œil... Et tu sais quoi j'ai eu une certaine illumination, je me suis rendu compte que les ténèbres et la lumière ne valait pas mieux, l'un et l'autre. Et si les faire vivre en harmonie ne suffit pas, alors je me suis dis que l'on peut tout simplement les détruire tout les deux pour rétablir l'équilibre perdu...

Nihal eut un petit rire dément en terminant sa phrase, puis il pointa ses chakrams sur la bande qui se tenait face à lui.

- Maintenant fini de rire, votre majesté si vous voulez pas avoir du canard frit au dîner je vous somme de parler !

Mais alors que Nihal se retournait vers la reine, il sentit quelqu'un fonçait vers lui. S'ils voulaient tant s'amuser avec lui, alors ils allaient être servis !

… Et ce quelqu’un, c’était Senjougahara.

Ou plutôt, c’était un concentré de colère et d’adrénaline qui se nommait « Senjougahara ». C’était une geste aussi périlleux qu’irréfléchi, mais l’adolescent aux yeux délavés n’était plus à une imprudence près. En outre, le discours méprisant de Nihal avait eu, sur lui, l’effet d’une véritable gifle.

Certes, il fallait bien l’avouer : Senjougahara avait pris, au départ, Nihal pour un sacré con. Le genre de con prompt à tirer des jugements hâtifs, et à avoir des principes à la noix dont il ne démordait pas.
Mais entretemps… Entretemps ils s’étaient battus côte à côte, ils s’étaient sauvé la vie l’un l’autre, et puis… Et puis Nihal a partagé ses souvenirs avec moi ; je connais sa vie comme si je l’avais vécue moi-même…
« Finalement nous ne sommes pas tellement ami après tout... » Mais c’est toi qui m’avais demandé si tu pouvais l’être, merde !
Tout était confus dans l’esprit du jeune homme aux cheveux miel. Et cela rendait le malade. Malade de ne pas pouvoir comprendre, malade de devoir se battre contre le Septentrion, malade de se sentir… trahi.
Mais il y avait pire : il y avait ce mépris, cette sorte de froide indifférence de la part de Nihal, laquelle mettait Senjou dans une fureur noire ; cette espèce d’arrogance cruelle mêlée d’humour noir, c’était insupportable.

Alors l’adolescent avait bondi, la rage au ventre. Au mépris des chakrams, des rayons d’énergie et de ce tout qu’il savait quant à Nihal et sa puissance, Senjougahara avait bondi, et avait balancé son poing vers le visage du Septentrion, percutant de plein fouet sa mâchoire.
Il ne pouvait tout de même pas employer les armes contre lui...

- C’est pas une illumination que t’as eu, c’est de la connerie pure ! Rugit-il, la voix tremblante. Tu te rends compte de ce que tu dis ? T’es prêt à anéantir des milliers d’individus comme ça, sans raison, pour une histoire d’équilibre ? On sait à quel point les Sans-cœurs sont dangereux ; et t'es prêt à leur livrer ce monde ?


Et tu m’as trahi… Cette pensée ne pouvait franchir les lèvres de l’adolescent, mais elle apparaissait dans son regard délavé aussi clairement que si elle y avait été écrite : cette fureur qui l'animait était attisée par une souffrance qui dépassait l'entendement...

Nihal n'esquiva pas le coup de poing de Senjougahara, à vrai dire il laissa le jeune blond déverser sa colère sur le septentrion. Cela eut pour seul effet de renforcer son mépris envers ceux qui lui tenait tête. Et tout ceci s'accentua lorsque Senjou s'adressa à Niahal.

- C’est pas une illumination que t’as eu, c’est de la connerie pure ! Tu te rends compte de ce que tu dis ? T’es prêt à anéantir des milliers d’individus comme ça, sans raison, pour une histoire d’équilibre ? On sait à quel point les Sans-cœurs sont dangereux ; et t'es prêt à leur livrer ce monde ?


Le borgne commençait à perdre patience fasse à son "ami" et ce dernier lui faisait une leçon de morale. C'en était trop pour lui, que savait l'avorton qui se osait se dresser fasse à lui, sur ce que Nihal avait vu depuis plusieurs siècles ? Un adolescent tête brûlée préféré rester dans le cercle vicieux de la lumière ? Et bien Nihal allait faire en sorte de ramener Senjou sur la voie de l'équilibre.

Mais avant qu'il ne puisse faire quoique ce soit, la reine Minnie disparut dans une colonne de lumière. Le Génie venait de faire disparaître le seul moyen pour le septentrion de remplir sa mission.

" Ne t'en fait pas Donald, la reine est toujours vivante je l'ai juste téléporter dans un lieu sur d'ou personne ne peux savoir ou elle est. Puis je préfère te prévenir Nihal tu pourra essayer d'utiliser tes pouvoir bizarroïde mais tu ne pourra pas la retrouver ! La seul personne qui est capable de la faire revenir ou de savoir ou elle est c'est moi !! Désoler de te dire sa mais si tu veux la pierre angulaire tu va devoir passer sur moi !!!!

Le borgne rentra dans une colère noir, et serra ses poings de toutes ses forces. Puis pour seul réponse il saisit Senjougahara et le jeta sur le sol de toute ses forces. Un rictus de colère pure se dessina sur la face de Nihal, qui tira sur le Génie plusieurs salves de rayons stellaires. Et un monticule de fumée envahit la salle. Il saisit alors chacun de ses chakrams et s'avança vers les deux comparses.

- Bon sang vous venez de me mettre sérieusement en rogne... Maintenant vous me laissez pas le choix, surtout toi Senjou ! Je vais vous écrasez !

Il venait de prononcer ses paroles de la façons la plus abjecte possible et dans tout les cas, tout allait mal se terminer.[/color]

Senjougahara ne comprit ce qui lui était arrivé que lorsqu’il fut en mesure de retrouver son souffle. Il avait été projeté contre le sol… sa tête avait heurté le carrelage et ses poumons ne répondait plus…
… Il avait si mal !
Sa vision était totalement embrumée, et ses tympans ne lui renvoyaient qu’un brouhaha diffus ; soudain, le jeune homme se rendit compte que cette confusion était due non pas au choc récemment encaissé, mais plutôt au fait que Nihal venait de bombarder le génie – ainsi qu’une bonne partie du salon – de rayons stellaires.

- Bon sang vous venez de me mettre sérieusement en rogne... Maintenant vous me laissez pas le choix, surtout toi Senjou ! Je vais vous écrasez !
Les paroles résonnèrent un moment dans le cerveau de Senjougahara sans ce dernier ne puisse ne puisse leur donner un sens. C’était une blague… C’était une mauvaise blague, tout ceci n’était qu’une stupide boutade, ça ne pouvait être vrai…
… On s’est foutu de toi.
Parce que les gens sont comme ça, ils sont salauds par nature. Peut-être n’était-ce même pas ses souvenirs que tu as vu, peut-être aurais-tu le laisser crever dans les tunnels. Cela t’aurait épargné bien des déconvenues.
... Non, il ne pouvait accepter une telle éventualité. Toute son âme hurlait de douleur, et les larmes brûlaient ses yeux. Mais il ne pouvait croire que tout était fini.
C'était insupportable.

Thème musical ♪ Gold-Winged Ire:

Senjougahara se redressa alors d’un bond, expédia ses deux pieds dans l’estomac de Nihal ; puis une roulade arrière l’éloigna du dangereux Septentrion.
Pour l’instant, survivre. Réfléchir ensuite. Si ses souvenirs étaient bon, Nihal était extrêmement puissant et rapide, et cette vitesse croissait avec les minutes ; toutefois, il finissait par se fatiguer, et devenait vulnérable à ce moment-là. Pourvu que ce soit toujours d’actualité.

Le jeune homme banda ses muscles, arma son bras droit, et tira une salve de boules d’énergies sur le Septentrion. Il lui sembla que les tirs s’enchaînaient beaucoup rapidement que d’habitude, mais il n’eut le temps de s’en réjouir.

- Ne le laisse pas t’approcher ! Hurla-t-il au génie.
Essaye de gagner du temps…

" Senjou, je sais très bien que c'est pas le bon moment de te dire ça mais .... je suis heureux de me battre à tes coté !"

Comme Nihal en avait marre ! Si on l'observait de plus près, on pouvait voir la face du septentrion déformée par le colère et la haine. Ce dernier n'avait pas supporté se faire attaqué par le Génie, et enrageait à cause de cela. Il décida alors de riposter en balançant tous ses chakrams sur... Senjougahara.

Le brun voulait lui faire comprendre qu'il n'avait pas sa place ici, qu'il était le plus faible et par conséquent le premier à mourir.

- Alors on veut jouer à ce petit jeu ? Bien on va s'amuser !

Il jeta tout d'abord un rayon stellaire sur le génie, mais son coup fut dévié. Et Nihal se rendit compte que ses deux adversaires s'étaient protéger grâce à un bouclier de lumière. Peu importe, le septentrion avait aussi remarquer que le combat physique était la solution. Puisque Senjou avait dut esquiver de justesse ses armes. Et sans attendre Nihal utilisa sa célérité pour battre le blond. Il fonçait vers lui et lui donnait de douloureux coups sur le corps, n'épargnant aucun point vital. Nihal pouvait entendre les craquements inaudibles que faisaient les os du blond. Et de toute évidence Nihal se délectait du résultat, tandis que ses ennemis étaient impuissant face à sa vitesse.

- Vous disiez quoi tout à l'heure ? Vous parliez de me corrigez et que vous étiez imbattable ! Et bien j'aimerais voir ce que vous pouvais faire face à un adversaire qui peut aller jusqu'à 299 792 458 m⋅s-1... Mais bon si tu peux rien faire Senjou, c'est normal ! Tu es tellement FAIBLE !

Nihal se tenait derrière eux un peu essoufflé, il devait plier cette affaire rapidement. Avant que son corps ne lâche...

La douleur était insupportable. Son corps entier était une plaie ouverte, son âme une déchirure béante. Chaque coup porté n’était qu’une goutte de plus dans ce torrent de souffrances. Au fiel de Nihal s’ajoutaient les sinistres sons des os brisés de Senjougahara.

Faible ? Son cœur lui faisait mal. Des envies de meurtres et il en était la cible… C’était incompréhensible. Ça allait trop vite. Ça faisait trop mal. L’idée de la mort apparut, soudain, claire et nette dans l’esprit tourmenté du jeune homme.
Trop faible pour survivre ? À quinze ans ? Et toutes ces choses qu’il ne connaîtrait jamais ? Mourir sans revoir le ciel et son immensité une dernière fois ? Mourir de la main d’un ami ?

Senjou, je sais très bien que c'est pas le bon moment de te dire ça mais .... je suis heureux de me battre à tes coté…

Senjougahara rouvrit les yeux. J’ai un ami. Ici. Maintenant. À mes côtés. Je ne suis pas seul, je ne veux pas mourir !
- … Mais bon si tu peux rien faire Senjou, c'est normal ! Tu es tellement FAIBLE !
La voix de Nihal explosa dans son dos, le faisant frissonner. Moi, faible ?

Senjougahara arma son bras, pivota d’un bloc, et tira un rayon d’énergie droit dans la poitrine de Nihal ; le flux, concentré au point d’en être solide, fusa de la Clé telle une lance crépitante et dorée. Puis l’adolescent aux yeux délavés s’élança, cherchant à mettre de la distance entre le Septentrion et lui. Gagner du temps, gagner du temps… Son esprit était vide de toute pensée cohérente. Il tendit le bras en avant, et…
… s’engouffra dans un portail, doré et crépitant, lequel se referma aussitôt derrière lui.

Brutalement, un portail similaire s’ouvrit dans le dos de Nihal, et Senjougahara en surgit, le poing brandit.
- TsaaaaAAAA ! le bras fendit l’air, et vint s’abattre avec force sur l’épaule droite de Nihal ; au contact du lourd métal de la Clé Ailée d’Or, la clavicule du Septentrion émit un craquement sourd.
Faible ? Non, c'était un mensonge. La haine de Nihal était aussi douloureuse pour Senjougahara que ses coups, mais il devait à tout prix passer outre. Je dois gagner du temps...
Faible ? Sûrement pas. Senjougahara piocha dans sa sacoche, en extirpa une Gemme de Charge, et l'introduisit sèchement dans son bracelet. À nouveau, il arma son bras, et à nouveau, un portail s'ouvrit, cette fois entre lui et Nihal. Lorsque la déchirure vrombissante se referma, Senjou avait disparu.

... Pour réapparaître à quelques mètres du Septentrion, et tirer, à nouveau, une rafale de boules d'énergie. Rester hors d'atteinte. Gagner du temps...

- Moi aussi, Génie ! Je suis fier de me battre avec toi ! Haleta le jeune homme.
... Et si heureux de t'avoir avec moi... Merci, merci d'être là.

Que dire de plus sur Senjoughara et le Génie... Mis à part qu'ils s'avérèrent plus coriace que prévu, au point de tenir tête et de mettre en échec Nihal. Ces derniers avaient réussi à le repousser, et même à réduire son épaule en miette. Et très vite Nihal se dit qu'il s'était montré trop patient, beaucoup trop à l'égard de Senjou et de son allié.

Mais avant qu'il ne puisse réagir, le Génie se jeta sur le septentrion et emporta Nihal dans une chute impressionnante dans les jardins du château. L’atterrissage ne se fit pas en douceur et le septentrion vit sa blessure aller de mal en pis. Lorsqu'il se leva il se rendit compte que son adversaire lui parler encore.


" C'est finit Nihal, je te le demanderais qu'une seul fois ! Abandonne maintenant ! Tu n'a aucune chance d'avoir la pierre angulaire sans la princesse Minnie. Puis tu sais très bien que je risquerais ma vie à la protéger donc déposer tes armes tout de suite avant qu'il ne soit trop tard !"

La réaction de Nihal ne se fit pas attendre, puisqu'il n'y avait plus moyen d'atteindre la pierre alors autant abandonner. Mais pas question de partir les mains vides, ou plutôt sans démolir quelqu'un, en particulier Senjougahara.

- ...Finalement vous avez raison je ne peux pas atteindre cette fichue pierre...

Il rangea ses armes puis disparut avant de réapparaître au dessus du Génie.

- Par contre rien ne m'empêche de vous faire du mal !

Et d'un coup sec Nihal frappa de toute ses forces le sol sous le géant bleu. Et un cratère immense se forma dans les jardins qui était déjà assez abîmés. Nihal ne traîna pas et alla au plus vite vers Senjou et le saisit à la gorge avant que le blond ne se sauve.

- Tu me déçois Senjou... Tu t'es rapproché de la lumière et tu m'as abandonné, mais je vais te faire revenir dans le droit chemin ! En te démolissant toi, et ton copain le Génie ! Tu vas vite regretter d'avoir fait ce choix !

Et sans aucune pitié, Nihal commença à rouer de coups celui qui avait été son ami, puis commença à rire de voir l'état misérable dans lequel il mettait Senjou. Il multiplia les coups de pieds et les coups de poings... Il voulait le briser. Puis il s'arrêta et saisit Senjou au niveau du poignet juste à l'emplacement du bracelet.

- Tu vois ton ami ne viens pas t'aider... Maintenant je vais te débarrasser de ce jouet, tu n'auras plus besoin de te battre. Et tu vas être content de savoir que je ne te déteste pas... Je te hais !

Nihal serra de toute ses forces le bracelets jusqu'à entendre de petits craquements... Il ne savait pas s'il avait mis hors service le bracelet , et se contenta de lâcher Senjou par terre. Avant de se retourner, vers la sortie.

- C'est terminé pour toi... Il est temps que tu arrêtes les aventures et que tu passes à autres choses.

Le lapin se mit à marcher vers la sortie, avec un peu de colère puisque sa mission avait échouée. Mais il s'immobilisa et se retourna pour voir Senjou. Il avait sentit quelque chose et cela disait qu'il en avait pas terminé avec lui.

Thème musical ♪ Senjougahara:

- Abandonné… ? Sa voix n’était plus qu’un coassement rauque.
Nihal s’immobilisa, et se retourna.

Une ruine. Peut-être était-ce le terme le plus approprié pour parler de l’être qui faisait face au Septentrion. Le rouge sombre du sang se mêlait à l’écarlate de son écharpe. Ses bras, couverts d’hématomes, pendaient le long de son corps meurtri, et ses jambes, telles deux feuilles secouées par le vent, tremblaient.
Pourtant…
Pourtant, il émanait de l’adolescent une formidable énergie. Une sorte de fougue, un flot d’adrénaline parcourait ses veines, irriguait ses muscles endoloris, réchauffait son corps brisé.

- Je te déçois ? Senjougahara remuait la mâchoire avec difficulté, mais, au fond de ses prunelles délavées, brûlait un feu bien plus ardent que celui qui avait dévasté les jardins du Château. Tu me hais ? À l’incompréhension se mêlait la colère, elle-même mue par l’incompréhension.

Plus de Clé Ailée d’Or. Plus de moyen de rentrer chez lui. Plus d’arme. Plus de génie. Nihal n’avait pas l’air fatigué. Plus de plan. Des paroles plein la tête, de la rage plein le ventre. Du fiel au bord des lèvres. Senjougahara ne tenait devant Nihal que par la force de son courroux, et celui-ci était alimenté par le sentiment, insoutenable, d’avoir été trahi.
Et pourtant, ces mots, dans la bouche de Nihal… C’était dans celle, emplie de sang, de Senjou qu’ils auraient dû être !

- Je ne comprends pas… Coassa l’adolescent aux cheveux miel. Je ne comprends pas pourquoi. Pourquoi, alors que tu sais ce qu’est la souffrance, tu veux l’imposer aux autres. Pourquoi tu me hais. Je ne comprends pas tes motivations. Je ne comprends pas comment tu peux t’abaisser à ça, de quoi tu veux te venger… Chaque parole tordait la bouche du jeune homme en un rictus de douleur. Chaque souffle faisait trembler ses côtes fêlées. Chaque mot traversait, au prix d’un effort surhumain, sa gorge nouée par le chagrin.

- … Qu’est-ce que je t’ai fait, Nihal Leporis ?

Nihal observait Senjou qui se redressait péniblement face à lui, ce dernier qui avait subit un passage à tabac en règle n'était plus qu'une loque. Un sourire haineux et plein de mépris se dessinait sur le visage de Nihal, au fur et à mesure qu'il écoutait le blond déblatérer devant lui. Et lorsque Senjougahara finit de parler, le borgne ne réussit pas à retenir un rire détestable, se moquant ouvertement de son adversaire.

- Hahahaha... Tu es sérieux quand tu parles ? Si tu ne sais pas pourquoi, c'est parce que tu es bien aveugle... J'ai souffert pendant trop longtemps au service des autres et tu me demandes pourquoi je veux les faire souffrir... La réponse est évidente, je veux souffrir comme eux qui m'ont fait traquer. Je veux me venger... Oui c'est cela ! Faire payer la lumière, les ténèbres et tout le monde pour ce que vous m'avez pris... J'ai tenté de te dissuader de t'approcher de la lumière en te montrant ce que j'avais vécu... Mais voilà tu as été aveuglé et tu as franchis cette ligne. Tu m'as trahi...

Les mots résonnèrent dans la salle, et une pensée traversa l'esprit de Nihal. Le seul moyen de faire plier une bonne fois pour toute son ami, était de mettre un terme à sa vie...Oui le septentrion s'avança avec l'intention de tuer Senjou. Le borgne s'avança dangereusement du blond et sortit son arme.

- Tu sais quoi je vais te libérer... Une bonne fois pour toute !

Mais avant que Nihal ait fait quoique ce soit, il vit les blessures de Senjou se refermer. Le lapin se retourna et vit le génie s'effondrer et comprit ce qu'il venait de se passer.

- Encore toi ! J'aurais du te tuer quand j'en avais l'occasion !

Cependant ce fut un erreur monumentale pour Nihal de tourner le dos à Senjou qui était de nouveau apte à combattre.

- Encore toi ! J'aurais du te tuer quand j'en avais l'occasion !

Le son fut ténu, doux et presque cristallin ; pourtant, sa froide sonorité ne fut pas sans évoquer quelque funeste glas.
… Et dans les mains de Senjougahara était apparu un long coutelas à la lame bleutée.

- Ne… le… touche… PAS ! La voix de l’adolescent, déformée par la rage, n’avait plus rien d’humain. C’était trop fort. De quel droit ce connard osait-il décider de son avenir ? De quel droit osait-il décider de ce ses choix ? Le mépris dont il faisait preuve… C’en était trop pour Senjougahara. Il n’avait jamais supporté que l’on se moque de lui. Il souffrait tellement d’être trahi, il lui semblait que les excuses de Nihal étaient totalement dénuées de sens.

C’est peut-être pour cela que son bras bougea. Que la lame du sabre fendit l’air. Qu’elle frappa Nihal de plein fouet. Ou peut-être était-ce cette peur, horrible, soudaine, qui étreignait le cœur du jeune homme ; celle, insoutenable, de perdre un nouvel ami.
Brutalement, les membres de Senjou s’étaient remis à bouger, dans un seul et unique but : protéger celui qui venait de le sauver.

- Je ne te laisserais pas faire !

Thème musical ♪ Second Round - Never Hurt Again:

 
Les coups se mirent à pleuvoir sur le Septentrion ; comme lors de ce fantastique combat à la Forteresse Oubliée, lorsque le génie avait croulé sous le nombre de Sans-cœurs, la lame du coutelas virevoltait, sifflait, tournoyait et fendait sans relâche et sans répit. Senjougahara lui-même semblait s’être changé en tornade, indomptable et inépuisable, dansant et voltigeant dans une chorégraphie mortelle.
Tu ne le toucheras pas. Tu ne lui feras aucun mal. Les yeux de Senjougahara étaient redevenus secs, comme si l’incendie de son regard avait séché ses larmes.
Tu ne leur feras aucun mal. Tu ne me blesseras pas. Son bras n’en cessait plus de se mouvoir avec la souplesse et la dangerosité d’un crotale.
Tu ne feras souffrir personne. Tu n’imposeras ça à personne. Tu ne me blesseras plus. Chaque coup porté projetait des gerbes d’étincelles lorsqu’il heurtait les chakrams du Septentrion.
Ils ne payeront pas pour les crimes des autres. Tu ne me blesseras plus jamais, jamais, JAMAIS !

Un puissant coup envoya valser le dernier chakram au loin. Senjougahara oscilla un instant, les phalanges blanchies sur le manche de son arme. Il avait du mal à réaliser ce qu’il venait de faire, mais une chose était sûre : il était, désormais, entre le génie, et Nihal. Et ce dernier devrait lui passer sur le corps pour accéder au premier.
- Nihal… Je sais comme tu souffres… Haleta l’adolescent d’une voix sourde. Je suis… tellement désolé... pour toi… Son ton se raffermit, jusqu’à en devenir dur. ... Mais je ne te laisserais pas faire du mal à qui que ce soit.

[HRP = Après accord avec Senjogahara et le Génie, j'ai reçu l'autorisation de rep puisque que le Génoe a décidé de passer son tour.]

Nihal n'avait pas vu venir Senjou, mais alors pas du tout. Il fallait le dire le septentrion fut surprit de voir le blond se jeter sur lui et le frapper avec un coutelas. Rapidement désorienter le lapin rappela ses chakrams et tenta de contrer les assauts de son adversaire. Et fut bientôt mis en échec, car il ne possédait plus la force de résister face à Senjou.

Il ne fallut pas beaucoup de temps au blond de désarmer Nihal, qui opposé une résistance moindre du fait de son état qui s'était considérablement détérioré.

- Comment.. Comment ! Un minable comme toi a réussi à me vaincre !

Ce dernier n'en revenait toujours pas de s'être fait battre par le blond, sachant qu'il n'avait plus d'autre solution Nihal se décida à prendre la fuite.

- Tu es devenu fort, mais pas assez. La prochaine fois j'aurais ta tête tu m'entends !

Et avant que son adversaire ne se jette sur lui, le septentrion claqua des doigts et disparut dans un éclair bleu. Cette fois-ci il était réellement parti du château...

Nihal disparu avec un claquement de doigt, laissant Senjougahara seul au milieu du champ de bataille.
- Génie ! Le coutelas heurta le sol avec un tintement métallique tandis que l’adolescent se ruait vers l’esprit bleu. Génie ! Réponds-moi ! Tu m’entends ? Génie ! !

La fureur avait quitté Senjougahara, mais la fébrilité, elle, demeurait. Les mains tremblantes, le corps agité de spasmes, le cœur battant à tout rompre, le jeune homme tentait désespérément de remettre de l’ordre dans ses pensées incohérentes. Sauver le génie, telle était sa principale préoccupation.
Au bout d’un moment, Senjougahara fut rejoint par Donald et un étrange chien anthropomorphe, puis, à sa grande surprise, par la Reine Minnie ; mais le jeune homme n’eut l’occasion de lui demander la raison de sa présence, car, bientôt, la salle fut envahie de gardes, de serviteurs et, finalement, Senjougahara se senti happé dans une spirale sans qu’il ne puisse rien faire.

- Je n’ai rien, je vais bien… S’entendit-il marmonner, mais sans grande conviction. Lorsque le calme revint enfin, que le génie eut été transporté dans une chambre du Château, et que Senjougahara se retrouva enfin seul, l’adolescent en profita pour faire le point.
Et ce fut douloureux.
Douloureux de songer que d’un ami, il s’était forgé un ennemi. Douloureux de songer qu’il avait osé lever son arme sur un autre, douloureux de songer que plutôt que de l’aide, il n’avait offert à Nihal que de la colère. Douloureux de penser qu’en ce moment même, le Septentrion devait être seul, comme lui…

À plusieurs reprises, la reine, Donald et Dingo tentèrent de discuter avec le jeune homme, mais sans succès : leur gentillesse se heurta au mur froid qui entourait désormais le cœur de Senjou.

***
- Coucou, Génie ! Senjougahara avait prononcé ses mots en pénétrant la chambre de son compagnon bleu, un sourire timide aux lèvres et le regard mélancolique. Quelques heures à peine s’étaient écoulées depuis l’attaque, et pourtant, c’était comme si elle n’avait jamais eu lieu : seuls les jardins en portaient encore les marques. Comment tu vas ?

L’enthousiasme du génie laissa Senjougahara pantois ; il ne s’était pas attendu à pareille réaction, ni à une telle démonstration d’amitié. Aussi, c’est avec la gorge nouée et la bouche sèche qu’il rendit son étreinte au génie.
L’esprit bleu expliqua alors le subterfuge qu’il avait employé pour mettre la Reine Minnie en sécurité, et félicita le jeune homme pour le combat précédemment livré. Senjougahara écoutait d’une oreille distraite, encore bouleversé par les récents événements ; derrière le masque mélancolique mais paisible de son visage fermentaient des émotions trop fortes pour être libérées.

Il était heureux d’avoir rencontré le génie, c’était indéniable. L’esprit était un concentré de pensées positives, amicales, aimables et attentionnées ; il était le genre de personne que jamais, auparavant, Senjou n’avait su côtoyer. Le genre d’ami qu’on rêvait d’avoir. Et l’adolescent était heureux d’avoir un ami, bien sûr, de se sentir apprécié, de se sentir exister dans le regard des autres…
Et en même temps…
… Combien de temps ai-je encore devant moi avant que tu ne me trahisses ?

- Bon passons, maintenant que tous ça c'est finit je te propose qu'on passe un peu de temps ici car toi aussi tu à besoin de repos après cette bataille acharné, continua le génie, ignorant tout des pensées obscures du jeune homme à l’écharpe écarlate. Ensuite dés qu'on aura finit de ce requinqué on verra tout les deux ce que l'avenir nous réserve en aventure. Car oui mon petit Senjou il faut qu'on reste ensemble ! Car on ne change pas une équipe qui gagne !
Senjougahara sourit faiblement.
- Merci… Murmura-t-il d’une voix étranglée.

- Et bien, fit Donald, soulagé que la partie ait pris fin, laisse-donc ce gamin respirer ! Tu l’assaillis dès qu’il arrive ! Tout le monde n’a pas passé des heures comme toi à ronfler tranquillement !
- Je vais bien, répondit Senjougahara, et il expédia une légèrebourrade dans l’épaule du génie. J’ai hâte de repartir, moi aussi ! … Et les Ténèbres n’ont qu’à bien se tenir ! Personne ne fait le poids face à nous !

… Et parce que je vais étouffer si je reste ici.
Le cœur de Senjougahara aspirait déjà à voir d’autres horizons, loin du Château et loin de ce combat… et ne battait déjà plus que pour l'aventure et l'à venir !


[Fin de cet épisode ]