Deux blondes pour un beau brun (PV Yûki et Vanitas)

Dans sa chambre personnelle à l'Illusiocitadelle, décorée et surtout colorée, Phoenix se blottissait contre l'un de ses Sans-coeur sucrés qui n'osaient pas vraiment bouger de peur de se faire étouffer par la jeune fille, ou plutôt jeune femme, puisque c'est par la poitrine de Phoenix que le Sans-coeur craignait la suffocation. Ce n'est pas un détail que j'aborde pour faire plaisir à quiconque me lit, mais bien parce qu'il s'agit d'un fait important. Phoenix a toujours été une enfant, autant psychologiquement que physiologiquement, alors le développement de sa poitrine était un changement qui n'était pas a négligé, mais si elle, personnellement, ne l'avait pas encore véritablement remarquer. Même si elle avait toujours une allure enfantine, notamment à cause de son accoutrement et ses couettes en forme d'oreilles sur le haut de la tête, l'âge réel de Phoenix commençait à se manifester. Enfin la demoiselle passait la puberté, et cela allait sûrement être rapide, la Princesse avait pris du retard dans son développement. Une femme allait bientôt naître. La majorité approchait pour la Sucrerie des Ténèbres.
Alors que le Sans-coeur commençait à devenir pâle avant de tourner au bleu (est-ce au moins possible pour ses choses noires ?), quelqu'un frappa à la porte de la pièce personnelle de la Simili. Pensant qu'il s'agissait de son nouveau poulin, elle dit à haute voix :
"Tu peux rentrer Hel, j'allais justement me faire apparaître un gâteau si ça te dit".

"Les Hauts placés sont plus ou moins satisfaits de ce que tu as pu nous apporter dernièrement Phoenix, ils en oublient presque ton absence", répondit une voix monotone tout en ouvrant la porte. Ce n'était pas Hel, mais Phoenix avait reconnu la voix de son, entre guillemets, "mentor". Et ce n'était pas une surprise pour elle de voir Longinux, elle l'attendait pour qu'il la félicite de ses accomplissements et investissements pour l'Organisation. Elle aurait réellement été ravie d'entendre ces paroles si elle en avait la possibilité, en ayant un coeur.

"C'est vrai que je me suis vraiment démener ces derniers temps, entre les reconnaissances, les implantations et les rapports, j'ai fait tout ce qui restait de côté sans qu'on me le demande, histoire de me faire pardonner", répondit rapidement la demoiselle, comme si elle avait déjà prévu son texte à l'avance.

"Et il ne faut pas oublier Hel, j'imagine que c'est surtout ça qui t'a fait regagné des points dans leur estime. Néanmoins, j'ai dit qu'ils en oubliaient "presque" ton absence. Ils ont pris ça pour une désertion au bout d'un moment, mais ils ont été indulgents sûrement parce que des membres qui reviennent vers nous est plus rare que des membres qui partent pour toujours, ou meurent", c'est vrai que l'Organisation n'allait pas se séparer de Phoenix pour "si peu", ni même la dégradé. Elle était un élément actif comme on en voyait plus ses derniers temps, et son statut théorique de Princesse des Ténèbres n'était pas à oublier non plus, dans le fond ils devaient certainement avoir une idée derrière la tête en ayant un tel être dans leurs rangs.

"Est-ce que du coup, ils attendent quelque chose de moi en particulier ?", elle n'avait pas vraiment envie de demander cela, mais à vrai dire il n'est pas certain qu'un Simili puisse ressentir émotionnellement une envie de quelque chose.

"Ils veulent savoir où tu étais, ce que tu as fait, ce que tu as vécu. Je leur ai dis que tu ne t'en souvenais pas, et j'imagine que c'est ce qui les interpelle. Tu sais, ils peuvent penser que tu as menti pour cacher d'autres activités. Ou pire, que quelqu'un a voulu te nuire, et nous nuire."

"Hm, je vois. Je vais faire de mon mieux.", qu'elle dit en se levant, avant de partir rapidement dans un portail de ténèbres après avoir enfiler son manteau par dessus sa chemise blanche aux manches trop longues, laissant derrière elle un Sans-coeur bleuâtre à moitié inconscient.

Longinux avait été clair pour Phoenix. Et elle se dit qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur, ni au mensonge. Ou du moins, pas un de plus. Elle n'avait parlé de Vanitas à personne, et elle espérait que personne n'était au courant du lien entre elle et lui. Si elle avait un coeur, Phoenix en aurait presque eu peur pour son gardien, et surtout, son ami. Elle avait été séparé de lui sans savoir pourquoi après avoir emprunter les Ténèbres pour quitter le Pays Imaginaire, que s'est-il passé après cela ? Phoenix et Vanitas avaient-ils été visités un nouveau monde ensemble en tant que Princesse et Gardien ? Elle n'aurait pas pu oublier cela, c'était impossible. Quelque chose d'autre avait du se produire, quelque chose ou quelqu'un avait peut-être cherché à les séparer l'un de l'autre, pour leur nuire peut-être. Jusqu'à preuve du contraire, il n'était rien arrivé à Phoenix, à part une nouvelle tenue sortie dont ne sais-où mais qui lui correspondait tout de même bien et une nouvelle coiffure qu'elle finirait par apprécier, non, il n'était vraiment rien arrivé de mal à Phoenix. Alors, est-ce que c'est à Vanitas qu'il était arrivé quelque chose ? Elle devait le trouver pour avoir des réponses, en espérant qu'il n'était pas trop tard. Mais elle était certaine qu'il n'était pas mort dans tous les cas, ni même en danger, elle l'aurait sûrement ressenti de par le lien qui les lie, même en l'absence de coeur.




La Cité du Crépuscule. Phoenix était presque abonnée à ce monde. Et d'une certaine manière, il s'agissait de celui dans lequel elle "appréciait" le plus passer son temps libre. Cette ville arrivait à mélanger calme et activités en tout genre, il y avait toujours quelque chose à voir et vivre en ces lieux. Que ce soit la rencontre avec son gardien, la destruction de celle que l'on craint le plus ou encore une travaille qui portait le nom de Hel. la Cité du Crépuscule était un lieu à rebondissements pour Phoenix, mais aussi un monde où elle pouvait rester percher sur un toit, à observer la vie des gens, en se demandant comment elle pourrait les tuer par passades de folie et se demandant si elle pouvait vivre comme eux, simplement, lors des moments de questionnements existentiels. Un lieu où l'on pouvait se reposer... sauf quand on a attaqué la moitié des habitants et mit la pagaille à la gare lors de sa dernière visite, ce qui était actuellement le cas de Phoenix, en fait.

"Attrapez là ! Cette gamine est une hors-la-loi !" hurlait un genre de gendarme en courant après la demoiselle qui rigolait en se faisant pourchasser.

"C'est celle qui a fait tous les graffitis obscènes à l'ouest du centre ?" demanda un autre, essouflé, au premier, en courant à ses côtés.

"Quoi ? Je serais rester au poste pour si peu !", lui répondit-il, "c'est la gamine qui avait bloqué la gare par magie !"

"Elle est dangereuse alors ?! Elle peut utilisé la magie contre nous ?"

"Hum, surement".

En entendant ces mots derrière elle, Phoenix arrêta net de courir. Se retournant avec un faux sourire, commençant à ricaner. "Kihihihi" qu'elle faisait, tentant de sembler un rire de sorcière maléfique comme elle avait pu en écouter pour parfaire à son rôle. Dans le doute, et aussi la peur, les deux membres des forces de l'ordre s'arrêtèrent également, et tout aussi rapidement, si ce n'était plus.

"Il est vrai que je peux faire ce que je veux de vous ! J'avais prévu de vous laisser la vie sauve, mais vu que vous continuez de me suivre, je vais devoir faire appelle à ma magie destructrice pour vous punir !"

"Lâche l'affaire gamine, tu ne sais pas de quoi nous sommes capable également... hum, et puis, nous savons que ta magie se résume à faire apparaître des friandises".

"Et alors ? Ne vous êtes vous jamais brûler les lèvres avec un chocolat chaud bien trop chaud ? Ne vous êtes vous jamais étouffer avec un bonbon qui vous a glissé au fond de la gorge ? Ne vous êtes vous jamais fait écraser par un macaron de 200 kilogrammes ?"

"Haha, t'es marrante gamine."

"N'empêche qu'elle a raison, ça m'arrive souvent, c'est super désagréable de se brûler comme ça, et y'a deux jours à peine mon p'tit dernier s'est coincé une saleté de bille dans la trachée en pensant gober un bonbon".

"Et quand au macaron mon cher ? T'as oublié le macaron de 200 kilos"

"Euh ? Ah bah non, ça jamais ma p'tite, haha !"

"Bon et bien, il y a une première fois à tout. Bye", dit elle en se retournant, avant de claquer des doigts.

"Hé, ne nous tourne pas le dos !" dit celui qui devait être le plus gradé, puisqu'il sorti une arme à feu de son pantalon.

"J'ai dit "bye", alors mourrez, ok ?"
Ces mots prononcés, le deuxième individu remarqua ce qui se passait, et ce qui allait se passer. Un énorme macaron était apparu au dessus des deux officiers, et il était impossible de fuir, leurs pieds étant bloqués dans du chocolat, le même type de chocolat qui avait servi à Phoenix pour bloquer la gare pour au moins une semaine.
Le son du chocolat qui craqua sous le poids du macaron qui s'abattis au sol résonna dans la cité monotone, accompagné par le craquement des os des agents.

Fallait vraiment que Phoenix arrête ses enfantillages, à force elle ne sera capable d'aller nulle part sans se créer des ennuis supplémentaires. Surtout que ce n'était pas pour cela qu'elle était venu à la Cité du Crépuscule, non, elle était là dans l'espoir de pouvoir y rencontrer Vanitas à nouveau. Plutôt que se balader d'un monde à un autre en essayant de le trouver, elle se dit qu'il arriverait à la localiser plus facilement si elle restait à un endroit fixe.
C'est pourquoi elle se mit à attendre dans une ruelle un peu plus isolée que le reste, histoire de ne pas se faire poursuivre par toutes les autorités qui étaient de sortie. Car après tout, une meurtrière courrait maintenant les rues de la paisible ville crépusculaire.

La Nécropole des Keyblades n’était pas un Monde fait pour fêter nos retrouvailles depuis toutes ces années de séparation. Il n’y avait pas de restaurants ou de cafés où nous pourrions prendre de quoi se mettre sous la dent. Ce fut pour cette raison que je demandai à la belle Yûki dans quel Monde voulait-elle aller pour éviter de rester encore longtemps dans celui-ci. Ce fut sans étonnement qu’elle proposa d’aller dans la Citée du Crépuscule. Après tout, c’était son Monde natal, alors il était normal qu’elle veuille y retourner depuis tout ce temps. N’ayant jamais eu l’occasion de le visiter, je me demandais s’il avait changé avec le temps. Si cela était le cas, Yûki allait sûrement être surprise, mais dans le cas contraire, alors elle trouverait de nouveau sans doute ses repères qu’elle avait d’avant.

Enfin, je mis fin à mes pensées, et lui fit un grand sourire. Il était vrai que la Citée du Crépuscule était un Monde spécial avec son éternel soleil couchant qui, il fallait tout de même l’admettre, était époustouflant et magnifique, surtout vu depuis la Tour de l’Horloge. En repensant à cette gare, je me remémorais ma première rencontre avec Phoenix, la Princesse de Cœur sur qui j’avais la charge de veiller. Nous avions mangé ensemble une glace à l’eau de mer pour chacun, et regardions les mouvements de la ville, de ces êtres qui paraissaient être des insectes depuis les hauteurs. Ce fut aussi le premier Monde que je vis lorsque je revins, après avoir réussi finalement à m’échapper du cœur de Ventus, grâce aux Ténèbres de Phoenix qui avaient agis avec les miennes.

Je secouais légèrement la tête pour me sortir de mes souvenirs. Je fis apparaître alors un Portail des Ténèbres pour la fameuse citée. Je pris la main de Yûki avant de l’emmener avec moi dans le passage.

Lorsque nous fûmes dans le Monde, le Portail se referma derrière nous. Je lâchais un petit soupire. Je regardais le Soleil brûler dans des tons orangés dans le ciel au même ton et quelque peu violacé. Ca changeait grandement de la Nécropole des Keyblades, pour sûr ! Rien qu’à l’animation des personnes qui bougeaient, cela était en total opposition au désert qu’était mon Monde natal.

"Allons nous balader, et après, si tu veux bien, on ira manger dans un resto, je t’invite !"

Je lui fis un grand sourire avant de lui claquer une petite bise sur sa joue, tout en gardant sa main dans la mienne. Nous marchions en parlant, en riant, en se souvenant de ce qui s’était passé d’amusant quelques années auparavant, oubliant totalement d’énumérer tout ce qui nous avait fait souffrir. Ceci était très bien esquivé et nous gardions le sourire au bout.

Cependant, je ne le disais pas à ma belle, mais je ressentais une présence qui m’était très familière. Celle d’une personne que je n’avais pas revue depuis un moment. D’ailleurs, je m’étais inquiet pour elle, en me demandant bien ce qui avait pu l’arriver après ce qui s’était passé dans le Pays Imaginaire. C’était comme si on avait tenté de nous séparer pour mieux nous détruire. Néanmoins, il semblerait que leur plan, qui que ce soit, n’ait pas abouti. Et de toute façon, ils n’auraient jamais pu me vaincre… Enfin, j’étais tout de même quelque peu soulagé de la savoir saine et sauve. Cependant, je me décidais de ne pas aller la voir, de peur d’attirer la jalousie de Yûki, après ce qu’elle avait fait quelques instants plus tôt en apprenant que j’avais une Princesse de Cœur sur qui veiller… Et comment réagirait Phoenix en me voyant avec l’élue de mon sombre cœur ? Mieux valait éviter qu’elles ne se rencontrent pas, je ne voulais pas de dispute et qu’elles se jettent chacune sur la gorge pour s’entretuer. Bien que j’aimerais revoir Phoenix pour avoir un peu de ses nouvelles et lui demander si elle savait ce qu’il s’était passé pour qu’on se retrouve séparer, je me disais que, pour le bien des deux jeunes filles, je devais demeurer avec Yûki. Cela semblait être pour moi le meilleur des choix.

Tout était noir, je ne voyais plus rien. Je ne sentait que la main de Vanitas qui avais pris la mienne. La première fois que j'ai eu accès à ce genre de portail obscur c'était quand il à voulue m'envoyer, malgré lui, au Jardin Radieux pour ma sécurité, mais que j'ai finit par réussir à fuir ce monde pour le retrouver à temps, mais avec quand même quelque seconde de retard puisqu'il avait disparut pour toujours sous mes yeux... Bref, je me suis mise à soupirer alors suite à ce souvenir affreux, il fallait l'oublier celui-ci aussi. Enfin nous arrivons à notre destination, je commençais enfin à voir la Lumière ! Levant mon bras, je passa ma main au dessus de la tête pour protéger mes yeux tandis que je regardais ce jolie ciel orangé... Ce temps crépusculaire me détendait, et me rendrait presque même paresseuse par moment !

Cette ville n'avais vraiment pas changer, tout comme moi avec mon apparence, je suis censé avoir 25 ans normalement environ et pourtant j'ai garder mon apparence de 15 ans... Mais ça me rendait heureuse dans un sens, je n'aimait pas les changements et il fallait que je prenne en mains mes anciennes habitudes ! Je m'en rappelle que j'ai eu une dur enfance dans cette ville, en étant orpheline et vivant dans un manoir abandonnée, qui se situe dans les bois, ce n'était pas pratique et j'étaie mal vue par les habitants, on me disait souvent que je portais malheur, que j'étaie le symbole du Mal mais maintenant je m'en fiche complétement de ce qu'ils peuvent penser, et pourtant dans un sens je pouvais leurs remercier dans le fond, car sans cette réputation, je n'aurais pas eu ce malade mental qui m'agresserais sans relâche, certes c'était dangereux pour moi, mais au moins cet étrange portail était venu à moi et m'a emmener dans la Contrée du Départ, là où j'ai rencontré ce petit trio puis en suite Vanitas...

D'ailleurs le jeune homme proposait de se balader pour en suite m'inviter dans un restaurant ! Je hochais vivement la tête, c'était la première fois qu'on allait dans ce genre d'endroit et j'en était ravie, faut dire qu'avant on avais pas tellement de temps libre pour en profiter d'être ensembles. Toujours en me tenant la main il me déposait une petite bise sur la joue, qui rougissait légèrement, on se racontait de nombreux souvenirs du passé, les plus joyeuses qu'ont pouvait, il y en avais malheureusement pas beaucoup mais elles étaient forte, les mauvais souvenirs n'était que des déchets à cotés de ceux-ci...

Et pourtant, plus on marchait et plus je me sentait....'bizarre'... j'ai l'impression de bouillonner de l'intérieur, je ressentais comme une aura étrange et pourtant qui m'était familière, je jeta vite fait un regard vers Vanitas, non ce n'était pas lui... Impossible, c'était autre chose et ça ressemblait un peu mien on aurait dit, je fut alors plus attentive, m'arrêtant de discuter du Passé avec lui, les gens me semblaient un peu agité contrairement à d'habitude, selon mes vieux souvenirs la ville était normalement très calme, y avais que les tournois de Struggle qui procurais une certaine excitation chez les adolescents, ou alors des gangs qui se faisaient leurs règles mais là c'était autre chose, de un; il n'y avais pas de tournois, surtout que nous sommes en fin d'année et de plus, les gens me semble pas joyeux au contraire, je voyais dans leurs regards comme de la crainte, la peur... Je m'arrêta alors net.

- ...Vanitas... Il y a quelque chose d'étrange qui se passe dans la ville, elle n'a jamais était comme ça depuis mon vécue ici. C'est comme si je ressentais des Ténèbres là... Et j'en suis sûr que ça ne viens ni de moi, ni de toi... Elles me sont familières...

Je serrais fortement les poings après lui avoir lâchés la main, ça me stressait un peu de ressentir ça, je me suis mise alors à courir comme je l'ai fait à la Nécropole des Keyblade, comme ça sur un coup de tête ! Je me dirigea vers cet aura, ce qui me surprenait c'est que je reconnait le chemin, comme si je n'avais jamais quitter cette ville, que je l'ai réapprit par coeur ! Plus j'avançais vers mon but, et plus y avais moins de monde ! Je m'approchais alors d'une ruelle qui était isolée et un peu plus loin, est-ce ma cachette que je prenais lorsque j'étaie petite pour fuir l'homme qui voulais ma mort ? On aurait bien dis ! Qui ça peux bien être ? De plus en plus, j'apperçu alors une silhouette, je m'arrêta net devant l'entrée de la ruelle en fixant la jeune fille qui s'y cachais.

- Qui êtes-vous...? Je ne vous ai jamais vue ici auparavant...

Alors que nous continuions de marcher ensemble, les Ténèbres se faisaient de plus en plus fortes. Nous devions nous approcher de Phoenix. J’aurais bien aimé les faire se rencontrer, mais la réaction de Yûki, étant encore fraiche dans ma tête, je me disais que cela ne se ferait pas de sitôt ! Enfin, la demoiselle semblait enchantée par ma proposition de manger dans un restaurant. Nous n’avions jamais pu profiter de notre temps auparavant. Cependant, à présent, tout ceci était différent car nous étions enfin libres, nous allions enfin pouvoir faire des choses que nous n’avions jamais faites auparavant. Et justement, manger ensemble dans ce restaurant faisait partie de ce qui serait nouveau pour nous. C’était aussi pour cette raison que j’étais quelque peu… Comment dire ?... Nerveux ? N’ayant jamais mis un pied dans ce genre de bâtiment, je ne savais pas comment cela allait se passer, et je ne voulais surtout pas passer pour ridicule en demandant à quelqu’un comment un restaurant fonctionnait… J’avais un honneur que je tenais, et je comptais bien le garder jusqu’à la fin !

En tout cas, en regardant comment était Yûki, la Citée du Crépuscule ne semblait pas avoir vraiment changé en plus de dix ans. Peu d’évolution donc pour ce Monde ? Enfin, je m’en moquais bien, l’importance pour moi était que ma belle ne se sente pas perdue et totalement désorientée, tout allait bien. Elle devait encore se sentir comme chez elle, malgré le fait que cela n’avait pas toujours été rose pour elle. Enfin, je m’enfonçais de nouveau dans le passé avec ces pensées. Ce fut pour cette raison que je me décidais de cesser cela en secouant légèrement ma tête pour retirer ces images qui l’avait envahie un peu plus.

Nous avancions encore, jusqu’à ce que Yûki s’arrête soudainement, l’air inquiète à cause de quelque chose qui devait la perturber. J’en fis donc de même, je revins vers mes pas pour la rejoindre, ayant un sourcil légèrement haussé. Que lui arrivait-elle ? Avait-elle finalement senti la présence de Phoenix ? Aussi, elle se faisait de plus en plus forte ce qui montrait que nous approchions d’elle, bien que j’avais compté prendre un autre chemin afin d’éviter la rencontre. J’entendis alors des cris. Je détournais légèrement la tête en direction du son. Y avait-il une panique en ville ? Les Ténèbres ?... Tient donc… Un discret sourire malicieux se dessina sur mon visage, cependant je le perdis rapidement lorsque Yûki prit la parole. Elle m’annonça qu’elle n’avait jamais vu la citée dans un tel état, avant de m’avertir qu’elle sentait des Ténèbres. Je vis aussi qu’elle serrait les poings. C’était mauvais signe, très mauvais signe… Surtout qu’elle se mise à courir, sans doute pour retrouver d’où provenait les Ténèbres qu’elle sentait. Je me pinçais alors la lèvre inférieure. Je me retrouvais là dans une belle impasse ! Ce que je voulais à tout prix éviter arrivait tout de même ! Je lâchais un soupire, me disant que les ennuis n’allaient pas tarder à venir ainsi que les querelles et sans doute les crises de jalousie de la part des deux jeunes filles.

Je pris un moment à courir après Yûki, ce fut pour cette raison que la discussion entre les deux demoiselles avait quelque peu commencé. Lorsque je fus arrivé, j’entendis Phoenix qui semblait « rassurer » Yûki en lui disant qu’elle ne risquait rien avec elle. Je m’approchais alors d’elles, cachant ma gêne et lançais :

"Salut Phoenix ! Cela fait depuis un moment ! Qu’es-tu fait depuis tout ce temps ? Au fait, je te présente Yûki ! Yûki, voici Phoenix, la Princesse sur qui j’ai la charge de protéger."

Je ne savais pas vraiment quoi dire pour faire en sorte qu’aucune dispute ne soit lancée. Cependant, je ne m’y connaissais en rien là-dedans ! Enfin, je devais faire de mon mieux… Gérer un combat contre des ennemis et tout ce genre, je n’avais aucun mal, mais en ce qui concernait les disputes entre filles, mieux valait que je passe la main à quelqu’un d’autre, n’étant pas habitué à ce genre de chose.

Je regardait attentivement cette jeune fille, je la trouvait mignonne avec ces quelques traits enfantin et belle, avec ces jolies cheveux blond soyeux, elle me faisait légèrement penser à moi lorsque j'étaie plus jeune, ce qui me faisait sourire malgré ce ton peu aimable qu'elle venait de me sortir.

Mais là je sentis comme les crocs de la vérité me transpercer le coeur lorsqu'elle reprit la parole, elle avais bien dis que.... j'étaie une Princesse des Ténèbres ? C'est donc pour ça que mes Ténèbres réagissaient comme ça à ces cotés, elle était donc aussi une Princesse ? Je n'arrivait toujours pas à y croire, calme toi Yûki, respire doucement... Pensais-je en secouant légèrement la tête de gauche à droite. La Princesse se tourna complétement vers moi, sautillant jusqu'à moi tout en fredonnant un air et me caressant les cheveux, ce qui me fit reculer sur le coup, les sourcils légèrement froncés. Je ne sais pas pourquoi mais dans le fond, dans mon Coeur... Je sentais comme un très mauvais pressentiment.

- Mon gardien est occupé, il venait de partir. ... Puis je connait la Cité par coeur, elle n'a jamais était aussi dangereuse et ce n'est pas un meurtrier qui me fera grand chose, j'y connais après tant d'années à être poursuivis par l'un d'eux.

Répondis-je avec une légère froideur dans ma voix tout en ajustant mes mitaines, bien sûr j'avais mentis à propos du gardien, je viens de renaître après tout j'ai pas pu découvert ma véritable Nature, puis je ne voulais pas avoir de gardien, je me sentirait mal d'avoir quelqu'un d'autre que Vanitas pour moi, mais j'ai l'impression de me sentir obliger d'en avoir un, malheureusement Mais sinon le reste était vrai, j'avais en effet un malade mental qui voulait absolument ma mort depuis que je suis petite... Les gens me détestait je pense, d'ailleurs je me demande si ils me reconnaitront maintenant... Je crois que je suis née au mauvais jour, maudit par ce jolie Crépuscule qui pourtant, je chéris tant.

Je ressentais alors derrière moi des Ténèbres que je reconnaitrait par millier. Il était enfin là, alors que j'allais me retourner, affichant un grand sourire, prêt à l'accueillir, cependant ce sourire éphémère disparut aussitôt lorsqu'il prit la parole.

J'avais encore cette boule dans la gorge qui est revenue, je sentait légèrement ma mâchoire en train de trembler, ma tête se baissa. Alors c'est comme ça ? Cette histoire de princesse était donc vraiment vrai, il avait quelqu'un avant mon Réveil, mais bon je comprend, j'ai disparut depuis tellement longtemps il était donc normal qu'il est prit une autre personne et qu'il m'ait oubliée. Comme tout ceux qui me connaissait le ferait en fait.

A l'intérieur de moi je pouvais sentir la force de mon Coeur s’augmenter, c'était tellement fort et intense que je me sentais bizarre et que cette enveloppe sombre m'entourait, je releva alors la tête, affichant un sourire malicieux en coin et prit la parole à mon tour, avec un ton faussement enjouée;

- Ohhh...? Mais où sont donc mes manières ? Je suis enchantée de te rencontrer Phoenix ! Il m'a beaucoup parler de toi ! Vanitas, tu as vraiment une belle princesse ! ....Très belle... !

Les traits de mon visage tremblaient, j'essayais de retenir quelque chose mais ce fut un échec, un éclat de rire incontrôlable m'échapper, mes yeux étaient sans émotions je le sait, à pars peut-être un peu de folie ? Je le sais car, la dernière fois que j'ai eu ce genre de comportement.... C'est juste après la disparition de Vanitas, lorsque j'étaie face à Ventus ou Xehanort... Ce n'est vraiment pas bon pour moi, ni pour personne. Après quelque minutes mon éclats de rire s'arrêta. Mon Coeur battais vite, beaucoup trop vite même...

Il ne s'agissait donc pas d'une Princesse à l'abandon, d'après ses dires elle disposait donc bien d'un gardien, Phoenix devait de ce fait peut-être éviter de lui chercher des ennuis, même si cela aurait été uniquement pour s'occuper, elle aurait bien aimé pouvoir se confronter à une autre de ses soeurs. Alors qu'elle aurait voulu questionner un peu plus la demoiselle sur son identité, le sujet du meurtrier qui lui traînerait après l'intéressant, c'est la raison de la présence de Phoenix à la Cité du Crépuscule qui arriva, et d'une phrase toute bête demanda à sa princesse ce qu'elle devenait, avant de lui présenter sa camarade de voyage du moment. Phoenix ressentait les Ténèbres de son acolyte de discorde, mais pour autant elle n'eu pas la même exaltation que les autres fois, sans doute parce qu'elle était déçue par son arrivée, en fin de compte.
"Oh, salut. Rien de spécial, je bossais pour l'Organisation", qu'elle répondit à son gardien. Pourquoi ce mensonge ? Vanitas n'avait pas l'air si surpris de voir Phoenix, il ne s'était donc probablement pas tant inquiété que ça pour elle, sûrement parce qu'il ne lui était rien arrivé à lui non plus. Phoenix avait tout misé sur lui quant à sa perte de mémoire et sa propre disparition, mais il fallait maintenant trouver une autre piste. Toutefois, elle aurait bien aimé questionné son gardien, mais aussi passer simplement du bons temps avec lui à torturer les mondes, elle s'apprêtait à lui poser une question lorsque la Princesse des Ténèbres qui l'accompagnait sembla passer la raison à gauche.

Souhaitant parfaire aux clichés qu'elle maîtrisait, Phoenix tourna sur elle même après les paroles de Yûki, avant de faire une révérence.
"Je suis enchantée ma soeur, je me doute que Vanitas t'as parlé de ma personne, après tout je ne suis pas n'importe qui pour lui. Et toi qui es-tu ? Une amie de ce joli garçon ? Il n'aurait certainement pas oublier de me parler d'une autre princesse s'il te connaissait depuis longtemps", Non. Phoenix ne devait réellement pas jouer la peste à ce moment là. Mais c'était plus fort qu'elle, les Ténèbres de Vanitas l'influençait et la miss voulait créer un malaise. Elle sentait que tout pouvait déraper rapidement, et c'est ce qui l'intéressait en tout point. Elle voulait savoir ce que cette Princesse avait dans les tripes, mais surtout dans le coeur.
"Ton "amie", si l'on peut dire que c'est le cas, n'a pas un soucis Vanini' ?" qu'elle demanda à son gardien en écartant la blondinette qui venait de lui briser les tympans après un rire des plus machiavéliques, mais surtout ridicule pour la Simili.

La réaction de Yûki en découvrant que je ne lui avais aucunement menti au sujet de Princesse de Cœur ne m’échappa aucunement. Avait-elle eu un espoir que tout ceci soit faux ? Que je n’avais pas quelqu’un sur qui veiller ? Un Gardien sans Princesse… Je me demandais alors dans quel intérêt j’aurais cherché à la mener dans le mensonge… Si c’était pour la blesser, effectivement j’aurais pu agir ainsi. Cependant, jamais je ne ferais pareille chose à elle ! Elle était bien trop pour moi, je l’aimais plus que tout ! Alors, jamais je ne lui mentirais, peu importe si c’était pour cacher une vérité qui pouvait me gêner, tant qu’elle ne blessait pas ma belle, je lui avouerais toujours tout. Sans aucune exception – à part bien évidemment ce qui pourrait lui faire du mal comme je l’avais dit juste avant. Elle ne pouvait se permettre de douter de mes paroles. Enfin, dans le fond, je comprenais bien pour quelle raison elle avait décidé de se dire que tout ceci était faux. Bien qu’à la fois, j’étais quelque peu perdu. Je me disais alors que je ne devais sûrement pas chercher à comprendre car les femmes pouvaient être un flot de curiosité, de choses que nous, hommes, ne pourrions jamais comprendre, même après des décennies passés auprès d’elles, à toujours observer leurs manières de vivre, de penser, d’agir, de réfléchir.

En tout cas, en remarquant dans quel état était Yûki, je me sentis mal à l’aise. Et c’était bien la première fois que je ressentais un tel sentiment, et celui-ci était plutôt désagréable. Cependant, et forte heureusement, je réussis à n’en rien paraître malgré tout. Ma belle baissa la tête, l’air totalement désemparée et bouleversée. S’imaginait-elle encore que je l’avais remplacée ? Je lâchais un soupire en mon intérieur. Pourquoi pensait-elle donc cela ? Etait-ce une réaction commune de toutes les filles lorsqu’elles voyaient celui qu’elles aimaient être avec une autre fille ? La jalousie se créait tellement facilement.

Phoenix ne semblait pas elle aussi vraiment heureuse de me voir. Mais qu’avaient-elles donc à la fin ? Avant même de se connaître, elles avaient décidé de me faire tourner en bourrique, ou quoi ? Enfin, elle me répondit tout de même en déclarant qu’elle avait tout simplement accompli ses tâches quotidiennes que lui donnait l’Organisation. Ce groupe m’était encore inconnu, malgré le fait que ma Princesse de Cœur en fasse partie. Néanmoins, il ne semblait pas l’être pour les autres, il était même célèbre dans les Mondes.

Soudain, quelque chose d’étrange se passa à l’intérieur de Yûki. Elle sembla perdre le contrôle de sa raison après avoir prit la parole. Je la regardai intensément avec un sourcil levé. Elle éclata d’un étrange rire. Phoenix avait même placé quelques phrases malgré cette hystérie qui s’était emparée de Yûki. Je tournais les yeux vers elle, celle-ci me demanda si la demoiselle n’avait pas un certain souci. Je n’en avais pas l’impression car l’intéressée avait fini par cesser son rire, ce qui me soulageait en quelque sorte. Je me devais de mettre les points sur les « i », car ma protégée pensait que Yûki était simplement une amie pour moi alors qu’elle l’était bien plus. Et si je n’avais pas parlé de cette dernière, c’était tout simplement parce que je l’avais oubliée malgré moi, cependant, je me disais, lucidement, qu’il valait mieux cacher ce détail à la connaissance de ma Princesse de Cœur.
Je posais une main gentille sur l’épaule de Yûki et lui fit un faible sourire. Suite à cela, je tournais mon regard vers Phoenix et dit d’une voix claire :

"Oh ne t’en fais pas pour Yûki, elle va très bien. Et… Pour tout te dire, nous sommes bien plus que des amis."

Je me trouvais là dans une situation des plus détestables. Une situation dans laquelle je n’avais jamais été préparé. Une situation que je ne connaissais pas. Une situation que je ne contrôlais pas. Je me disais, que pour une fois, je devais me faire assez petit et discret. Pour la sécurité de nous trois, je devais me contenter de parler peu pour ne pas attirer les ennuis. J’allais devoir sans cesse réfléchir à chacun des mots que j’allais prononcer, pour ne pas fâcher ou décevoir l’une des deux demoiselles, voire, les deux en même temps, ce qui serait bien ma vaine !

Tout ce que je vois maintenant n'était que l'obscurité de ma vision, je ne ressentais plus rien m'en fichant complétement de ce qu'elle pouvais me dire, je riait intérieurement pensant que moi et Vanitas sommes juste amis, bien essayé, mais c'est raté. Pourtant tout au fond de moi je pouvais sentir quelque chose battre fort dans ma poitrine, mon corps ainsi que mon Coeur étaient pris. L'enveloppe ténébreuse qui m'entourais était devenue tellement sombre qu'on ne pouvais plus me voir pendant un moment avant de disparaitre, je regardais la fille devant moi, de mes yeux maintenant devenue dorés, ignorant complétement la main de Vanitas qui s'était posé sur mon épaule.

Elle avais bien parler de l'Organisation ? Dans ce cas je voyais la chose très clairement dans ma tête, je sais ce qu'elle est, un sourire cruel fleurissait sur mon visage. Tout pleins d'horrible souvenirs sont venu à moi. Mes Ténèbres réagissant encore une fois à ceux de celui que j'aime.

Réveil toi.... Réveil toi, Yûki... Non, il est trop tard, j'ai entièrement accéder à ce pouvoir mystérieux qui n'est pas le mien, je ne peux plus retourner en arrière... Pardonne moi, Vanitas, je ne pensais pas recommencer ça, seul mon Esprit persiste et va devoir être témoin de ce moment horrible...

- Non, voyons, nous sommes plus que des amis depuis une décennie, mais bon. En effet, il n'y a aucun doute qu'il m'ait parler de la misérable Créature que tu es. Quand j'y repense j'en ai combattu des milliards pendant une décennie des cas comme toi, de toutes les formes, tailles et puissances, une pauvre petite coquille vide dénué de coeur et qui n'a pas le droit d'exister, mais bon chaque chose à son temps, puisque tôt ou tard vous allez bientôt être ces esclaves et formeront bientôt plus qu'une et même personne, privée de toute liberté !

Ai-je dis d'une voix qui raisonnait, en échos, la second voix étant un peu plus grave que la mienne. Je ne bougeait pas d'un poil, restant planté devant la princesse de coeur, en la dévisageant tandis que des murs géant fait de Magma se forma à la sortis de la ruelle et au dessus de nous, cachant ce ciel crépusculaire, il n'y avais plus de passage et la température chuta violemment, c'était pire qu'un été sous un ciel ensoleillé, pire qu'un four, pire qu'un désert...

Pendant ce temps, une sorte de clone que j'ai réussit à créer de moi-même apparut derrière la blondinette, exécutant une entaille haute afin de faire jaillir de la glace du sol qui explosa en mille morceau avant de jeter un sort de foudre à l'aide de ma Keyblade, pour qu'en suite le clone explose sous forme de lave.

- Qui sait, ton Sans-Coeur est mort à l'heure qu'il est.

Ma voix était encore une fois doublé et agressive, mais je réussit à la faire raisonner dans la tête de Phoenix lui montrant ainsi une mise en scène de ce qui peux être la mort du Sans-coeur de Princesse, on dirait bien que mes capacités de Manipulatrice des Rêves, et donc des illusions, s'est réveillés eux aussi.

Je ne peux plus retourner en arrière, ce qui est fait, est fait. Je connais d'avance le résultat, sa sera comme la première fois. Adieu Vanitas. C'est la fin.

Bien plus que des amis ? Phoenix n'était peut-être pas bien futée, ou ne connaissait pas tout les sentiments qui existaient, même elle ne pensa pas à une relation amoureuse. Vanitas l'aurait-elle remplacé ? Un gardien pouvait-il obtenir une nouvelle princesse, s'il s'en sentait plus proche ? Elle n'en savait rien, aucun cas de ce genre n'avait encore été répertorié selon ces sources, mais elle ne pouvait pas écarter cette possibilité. Pour le coup, elle aurait bien aimé en savoir plus sur la Princesse et celui qui l'accompagnait, par pure curiosité mais aussi pour l'Organisation. Si Vanitas n'était plus son allié le plus proche, alors elle devait en parler à ses supérieurs. Mais sur le moment, elle avait juste envie de nuire à Yûki, comme une enfant qui n'en fait qu'à sa tête. Et il faut dire qu'elle était tombée sur une bonne partenaire pour des "chamailleries". Cette dernière savait aussi où toucher pour faire mal, si cela est possible de blesser un Simili, comme elle le fit remarquer. A vrai dire, Phoenix n'en avait rien à faire d'être considérer comme un corps dénué de coeur, un être qui ne devrait pas exister pour beaucoup, elle était même plus "heureuse" si l'on puit dire d'être dans cet état, cela lui avait donner la possibilité de vivre une nouvelle vie au sein de l'Organisation, des buts et des motivations, et des soucis en moins. Mais sa nature de Princesse des Ténèbres finira toujours par la rattraper, et ce que mentionna Yûki glaça le sang de la Simili, malgré la chaleur ambiante du aux sorts de la Princesse de Magma. Une peur qui n'avait pas besoin d'un coeur pour être ressentie naquît en phoenix, une peur qui parcourra tout son être, qui l'empêcha de bouger et d'esquiver l'assaut de son opposante. "Ton Sans-Coeur est mort à l'heure qu'il est", des paroles qui furent suivies de mensonges dans la tête de Phoenix, d'illusions qu'elle ne pouvait s'empêcher de voir en boucle dans sa petite tête, et surtout croire. En quelques secondes elle avait eu l'impression de voir pour l'éternité la même scène. Son Sans-coeur s'y faisait abattre par Vanitas dans le Domaine des Ténèbres, avec Yûki à ses côtés qui hurlait de rire. Ces deux là s'étaient-ils alliés pour mettre fin à l'existence de Simili de Phoenix ? Après tout Vanitas était un gardien, sans doute qu'il souhaitait réunir toutes les Princesses des Ténèbres comme beaucoup, et tant que Phoenix, ou plutôt Ophine, était un être dénué de coeur cela était impossible.
La Simili sentait le magma coulé dans son dos après l'explosion du clone de la Princesse, la douleur était forte, il ne s'agissait pas que d'un sentiment, non, c'était un réel mal qui touchait premièrement le corps. Et le corps de Phoenix n'était peut-être pas assez fort pour résister à une telle attaque prise de plein fouet.

Après un moment de silence, le visage de Phoenix afficha un sourire, mais des yeux presque larmoyants.
"Est-ce ma fin ?", qu'elle demanda en tombant genoux à terre, avec une larme de chocolat qui coula le long de sa joue.
"J'imagine que non" prononça une voix forte mais pour autant monotone, qui venait d'au-delà les murs de magma créés par Yûki. Une fente dans la "toiture" de l'arène s'ouvrit grâce à une énorme arme qui la perça, avant de fermer les yeux, Phoenix entraperçu cette arme, et reconnu celui qui venait à elle pour la sauver, une nouvelle fois.
Longinux ♪

"Je n'imaginais pas que j'allais devoir t'aider un jour ou l'autre, tu t'en sors plutôt bien d'habitude, Sucrerie", dit l'homme en regardant de son oeil unique à travers la fente qu'il avait formé, avant de l'élargir en bougeant son arme de gauche à droite, afin de pouvoir y passer. Il sauta entre Yûki et Phoenix, son arme posée sur l'épaule.

Spoiler:

"Tu aurais détruit le Sans-coeur de Phoenix ? J'imagine que tu t'es trompée, ou que tu as voulu la dupée.", demanda l'homme tout de noir vêtu à la Princesse des Ténèbres de Magma, avant de rassurer sa camarade Simili : "Ressaisie toi Sucrerie, il n'est rien arrivé à ton Sans-coeur."
Phoenix était toujours au sol, et avait du mal à se remettre de ses "émotions". Il n'est rien arrivé à mon Sans-coeur ? Certain ? Personne ne pouvait vaincre la créature des Ténèbres qui était née du coeur de la Princesse des Ténèbres qu'était Ophine, pas même un Porteur de la Keyblade, pas même son propre Gardien. C'est ce que la demoiselle se dit avant de tenter de se relever en s'accrochant au Lancier de l'Organisation. Crispée et faible, la Simili parvint à se redresser. "Maîtrise cette menteuse Vanitas, si tu ne veux pas que je me venge", dit Phoenix, entourée de Ténèbres naissantes, d'une voix qui ne collait pas à l'image d'enfant qu'elle se donnait habituellement.

L’ambiance commençait petit à petit tendue. Depuis le début, les deux demoiselles ne semblaient pouvoir se supporter l’une de l’autre, et c’était réciproque de chaque côté. Et moi, je me retrouvais entre les deux, ne sachant pas vraiment quoi faire, pour l’une des très rares fois, pour maîtriser la situation et faire en sorte que tout ceci cesse.

Je commençais aussi à m’inquiéter quant à l’état de Yûki. Les Ténèbres qui s’imposaient ainsi en elle… Je n’étais pas habitué à cette vision. Que lui arrivait-il ? Etait-ce de la folie qui s’était emparé d’elle ? Mes sourcils se fronçaient malgré moi, étant légèrement inquiet pour elle. Sa jalousie s’était transformée en hystérie ? Ce fut alors que je vis ses yeux bleus prendre la même couleur que les miens, c’est-à-dire des yeux dorés. J’étais certain que les Ténèbres avaient pris le dessus sur elle. Et cela était mauvais signe. Je ne voulais pas qu’elle se blesse à cause de cela, ou qu’elle fasse du mal à Phoenix. Si elle l’attaquait je devrais… La combattre… Car avant tout, j’étais le Gardien de Phoenix, et je ne pouvais pas fuir les responsabilités que j’avais. Cependant, je n’avais aucune envie de blesser Yûki… J’allais me retrouver dans un dilemme…

Lorsque l’intéressée prit la parole, je crus que ces mots étaient une sorte de provocation envers Phoenix. Je serrais alors les poings, ressentant quelque chose en moi qui m’ordonnait de la faire taire. Sans doute était-ce ma conscience de Gardien. Cependant, je ne voulais pas faire cela, tout simplement parce que je ferais du mal à celle que j’aime, et je ne le désirais pas. Et celle-ci continuait de parler, bien que cela ne semblait pas toucher la principale intéressée.

Des murs de magma se formèrent alors pour nous emprisonner. Je me mis à regarder celui qui se trouvait au dessus de nous. La température se faisait de plus en plus forte, et cela était désagréable. Je baissais, ensuite, la tête pour regarder Yûki. Il n’y avait plus l’ombre d’un doute, elle avait perdu le contrôle de son corps et de ses paroles. Je lâchais alors un feulement.

Yûki se mit alors à attaquer soudainement Phoenix après avoir crée un clone d’elle-même, tout en lançant des mots qui touchèrent ma Princesse de Cœur, ce qui fit qu’elle ne put esquiver les attaques, et je ne pus la défendre, car je n’arrivais plus à bouger. Je vis, impuissant, Phoenix tomber sur ses genoux. Je serrais alors les dents. Je me mis à regarder intensément Yûki et lui dis d’un murmure :

"Pourquoi ?... Pourquoi ?..."

Je répétais ce simple mot représentant tant dans la situation dans laquelle nous étions. Je n’arrivais toujours pas à bouger. J’étais paralysé, à regarder là, Yûki et Phoenix, et je ne pouvais venir en aide à aucune des deux.

Ce fut alors qu’un personnage fit son entrée dans cette histoire. Il semblait connaître Phoenix. Un membre de l’Organisation ? Cela semblait bien être le cas. Il se plaça entre les deux jeunes femmes afin qu’il n’y ait plus aucun coup. Pour ma part, rien n’avait changé, mon corps refusait toujours de se déplacer comme je le voulais.

Phoenix se redressa finalement grâce à l’appui qu’elle avait sur le nouveau-venu qui l’avait « rassurée » en disant que c’était impossible que son Sans-Cœur soit détruit. L’intéressée me lança alors de faire attention à Yûki, que je devais la calmer afin que ma Princesse ne lui fasse rien pour se venger. Enfin, je pus de nouveau bouger, et je m’approchais de l’intéressée. Je posais mes mains sur ses deux épaules et la fixais. Je lui dis alors tout simplement :

"Yûki ! Ressaisis-toi ! Tu sais très bien que tu n’as aucune raison d’agir ainsi !"

Je tournais ensuite la tête vers Phoenix, et en voyant dans quel état elle était, elle aussi, je me sentis étrange. J’avais, moi aussi, cette envie de vengeance, mais tout ceci c’était parce que j’étais son Gardien. Mais mon cœur m’indiquait de ne pas faire cela. De peur que mon devoir prenne le dessus sur mes sentiments, je lâchais Yûki. Puis, je m’adressais à celle sur qui j’avais la charge de protéger :

"Excuse-la. Elle est sortie d’un long sommeil et elle ne s’est pas encore remise totalement de ses émotions."

Je lâchais un soupire en mon intérieur.

C'est un champs de bataille.... Mon Esprit continue de lutter contre la menace qui avais pris possession de mon corps, tout en me reculant de quelque pas je regardais Phoenix qui était au sol, je serrais les poings, je voulais l'aidais à se relever dans le fond mais j'étaie comme figé sur place. "Il" m'empêchait de bouger.

Puis là sans m'en rendre compte, une autre personne est venu, s'interposant entre nous deux, je pu voir alors mon reflet, donc mon apparence sur l'arme géant de l'inconnu; Mes yeux étaient vraiment dorés.

Les yeux écarquillés et la bouche légèrement entrouverte, mes membres tremblaient énormément, j'étaie effrayée par ce qui m'était arrivée, mais au moins j'ai su que j'étaie à nouveau libre de mes mouvements et de mes paroles. Reculant encore d'un pas, je mit par réflexe mes mains devant les yeux, la chose que je ne voulais pas montrer à Vanitas... S'est montré toute seule devant lui. Si il devrai me haïr, je comprendrais. Ma place n'est plus ici désormais.

- Hum... Je pense me tromper, il y en avais tellement... dans ma prison... qui à duré qu'une éternité... Je, uh, désolée... ce n'est pas...moi... Notre rôle n'est pas de nous battre.... mais.... mais de s'entraider... mais je peux comprendre, je suis la seule fautive ici... Mais Phoenix sache que... jamais... tu seras remplacée. Je ne serais pas la princesse de Vanitas, si c'est ça qui te "tracassais" non, seul l'Amour qui nous relie...M'importe, rien que ça.

Ma voix parut s'éteindre mais au moins elle était revenue à la normal, je retirai mes mains, pourtant mes yeux étaient toujours dorés. Pourquoi ne veux-tu pas me laisser tranquille ? M'avoir enfermé dans le Domaine des Ténèbres ne t'as pas donc suffit ? Vais-je devoir y retourner ? Pendant une autre décennie ?

Bien sûr que non. Cette fois-ci, ça à l'air d'être différent. J'ai fait du mal à sa Princesse... J'ai... fait donc du mal à lui...?

Sentant d'un seul coup ces mains se poser sur mes deux épaules, je leva la tête vers lui, miraculeusement, mes yeux devenaient petit à petit bleus ciel. Cependant il n'y avais aucune émotion dans le regard, a pars que je sois terriblement blessée et affaiblie.

- Tout va bien maintenant... Vanitas... C'est.... finis... Merci...

Alors que je me mettais sur la pointe des pieds pour lui réclamer un baiser, j'eus mouvement de recul. Je ne méritais pas. Il valait mieux que j'aille voir ailleurs si j'y suis. D'un geste lent et tremblant je lança un sort soins sur la Princesse des Ténèbres, ne me restant presque aucune force, je faisait aussi disparaitre les murs de magma sous forme de fumé. A ma dernière force, j’ouvris un couloir obscur pour laquelle je m'engouffra petit à petit, les larmes aux yeux.

- Il faut que... je parte... Loin d'ici... Au revoir Vanitas, passez une bonne journée tout les deux...

Je ne voulais pas partir loin de lui, toutes ces années de séparations m'ont déjà assez brisés, mais pourtant...

Secouant la tête de gauche à droite, reprenant enfin conscience de mon geste, je me libère de mon portail avant qu'il ne se referme complétement et colla contre son torse, éclatant en sanglot. Sentant cette boule dans la gorge, je passa mes bras autour de sa nuque, me laissant presque tomber jusqu'au sol, baissant complétement la tête, laissant couler des larmes sur le sol.

- Je... Je suis désolée, Vanitas.... Je ne voulais pas... c'est de sa faute à Lui ! tout comme la première fois... Je.... je ne veux pas encore disparaitre, je veux plus être loin de toi ! Mais.... mais je ne veux en aucun cas te séparer de ta princesse non plus ! Je ne voulais pas te blesser... J'ai juste peur... que tu m'abandonne comme eux l'ont fait... Tu es la seul personne qui me restes.... Pardonne moi...

Je finis par le lâcher complétement me retrouvant en boule contre le sol en cachant mon visage emplis de larmes avec mes mains, finissant par chuchoter entre deux sanglots, tremblant :

- Je... t'aime... Oh, au fait... tu disait que tu allais m'inviter quelque pars non ? Alors... rejoins moi... Si tu veux... Je--

A mes mots, je finis par disparaitre enfin de compte. N'ayant pas pu dire l'endroit, mais je savais que dans le fond, on se retrouvera, comme toujours.

C'était une scène que personne n'avait voulu. Phoenix souhaitait simplement retrouver son gardien et avoir des réponses au sujet de ce qui lui est arrivée, Vanitas voulait juste présenter son amie à sa Princesse, et Yûki n'avait sûrement pas souhaité créer une telle situation, même si Phoenix et ses paroles avaient pu lancer cela également. Cela aurait pu être une "bonne journée" pour tout le monde, mais il faut croire que les Ténèbres ne permettront jamais de relations saines. Surtout pas les Ténèbres qui habitaient en Yûki, elle avait beau être une Princesse de Coeur des Ténèbres, et avait donc un coeur de pures ténèbres, Phoenix avait senti quelque chose de plus en elle, quelque chose qui avait fini par s'apaiser mais qui n'avait pas disparu après que l'amie de Vanitas ait repris ses esprits.
Phoenix n'avait pas envie de s'excuser auprès de la jeune femme, même si elle savait qu'elle avait elle aussi commit une faute, néanmoins elle ne tenta pas de rétorquer une autre pique envers celle qui lui demandait pardon. Cela était peut-être un soupçon de maturité dans la Sucrerie qui la fit simplement hoché la tête aux paroles de son interlocutrice, et probablement un reste de fragment de coeur, ou simplement de l'humanité qui la rendit mal à l'aise lorsque Yûki disparut dans son portail après d'émouvantes paroles pour son amour. Phoenix ne connaissait pas ce sentiment, et si elle ne retrouve pas son coeur un jour -ce qu'elle n'envisageait toujours pas malgré que cela était le but de l'Organisation- elle ne le connaîtrait jamais. Etait-ce une mauvaise chose ? Sans doute cela lui éviterait de vivre certains états malheureux, remplis de détresses, comme avait pu l'être Yûki. Dans le fond, les deux Princesses auraient pu se retrouver l'une en l'autre, et peut-être que cela arrivera dans un jour nouveau, où les tensions auront été oubliées, pardonnées, et avant tout comprises.
"Attends, reste", qu'elle aurait voulu dire à sa consœur des ténèbres, mais n'osa pas, se disant que cela devait être à Vanitas de le dire. Voyant la demoiselle s'en aller, Phoenix s'approcha de Vanitas.

"YOUPI ELLE EST PARTIIIIIE ! ... hum, je plaisante, pardonne mon sens de l'humour désastreux, je n'ai pas de coeur", qu'elle dit de manière maladroite avec son air gamine comme à son habitude, affichant un sourire qui remontait jusqu'aux oreilles. La Simili avait vraiment besoin de travailler ses expressions faciales.
"Tu as quelque chose à faire Phoenix", lui rappela son supérieur de l'Organisation, toujours présent.
"Hm, pas faux. "J'imagine" que je dois m'excuser auprès de toi Vanitas. Désolée de t'avoir laisser après notre excursion aux Pays Imaginaire", la Simili aurait peut-être du s'excuser pour ce qui venait de se passer avant tout, même si ce n'était pas ce que le Lancier de l'Organisation lui avait suggéré.
"J'aimerai savoir si, depuis ce moment là, il t'est arrivé quelque chose de particulier. En réalité, je n'ai aucun souvenirs de ce qui s'est produit après avoir quitter le Pays imaginaire, je me suis retrouvé dans un train de la Cité du Crépuscule il y a encore quelques jours, avec un grand trou noir dans la mémoire. Sais-tu ce qui m'est arrivée ? Yûki... en est-elle responsable ?"

Yûki semblait tellement désolée de son comportement. Elle paraissait même déstabilisée et inquiète. Je ne lui en voulais aucunement. La jalousie pouvait rendre tellement aveugle et sourd… Elle décida de mettre tout ce qu’il venait de se passer sur ses épaules, que c’était de sa faute. C’était plus la faute de quelqu’un d’autre, je pensais. A cet homme qui l’avait rendu tant fragile moralement. Elle avait aussi tellement perdu auparavant, elle avait été trahie par ses anciens amis, et son enfance n’avait pas été des plus gaies. Ce fichu Xehanort était véritablement un problème. Un jour, je l’éliminerai définitivement des Mondes. Je ne pourrais jamais lui pardonner pour tout ce qu’il nous avait fait subir, pour toutes les actions que n’avions jamais voulu faire, pour ce manque de liberté qu’il nous avait refusé. Je nous vengerais de lui, ainsi que de Ventus. J’étais prêt à faire de nouveau face à eux.

Les yeux de Yûki reprirent peu à peu leur couleur d’origine. Je préférais la voir avec ses yeux bleus. Lorsqu’ils prenaient leur couleur dorée, je n’aimais point cette vue, car elle était bien plus belle lorsqu’ils étaient semblables au ciel. Enfin, cela montrait que tout se calmait en elle. Il n’y aurait pas plus de dégât, ce qui était plutôt rassurant, car je n’aurais pas à la combattre pour calmer ses Ténèbres. Je ne voulais pas la blesser. Je ne devais pas la blesser. Je ne pouvais pas la blesser. Ce serait trop dur pour moi de supporter le poids de ce souvenir qui resterait gravé en ma mémoire pour toujours. La demoiselle réussit à parler et me remercia, je lui répondis par un petit sourire. J’avais eu peur pour elle que mon instinct de Gardien se réveille. Heureusement que j’avais réussi à le contenir. Autant pour elle que pour moi.

Je la vis alors se dresser légèrement pour se mettre plus ou moins à ma hauteur, semblant réclamer quelque chose de ma part, mais cela n’alla pas plus loin, car elle fit une étrange tête qui montrait qu’elle pensait qu’elle ne pouvait se permettre de faire cela ou d’en avoir le droit. Elle fit alors apparaître un Portail de Ténèbres ce qui me surprit. Elle ne comptait tout de même pas partir ainsi ? Pourquoi voulait-elle me quitter ? Nous nous étions à peine retrouver et voilà déjà qu’elle désirait s’éloigner de moi ? Nous avions pourtant prévu quelque chose, et juste parce qu’une puissante jalousie s’était éveillée en elle, elle voulait me quitter ?

Pourtant, Yûki revint vers moi pour pleurer et se laissant tomber. Je mis mes bras autour d’elle afin qu’elle ne tombe pas plus et la serrait.

"Pourquoi partir ? Tu n’as aucune raison de faire cela…"

Je réussis finalement à dire ces quelques mots. La demoiselle expliqua alors que tout ceci était de "sa" faute. J’en eus un léger hoquet. Xehanort… La racine de nos problèmes… Elle avoua ensuite qu’elle avait peur de me perdre, que je fasse comme les trois autres. Et elle finit par s’écrouler totalement au sol.

"Yûki ! Jamais je ne t’abandonnerais ! Je resterai toujours avec toi…"

Mais elle finit par partir en me demandant de la retrouver quelque part.

J’avais la tête baissée mais la redressa lorsque Phoenix poussa ce qui ressemblait à un "cri de joie". Elle ajouta ensuite que c’était une blague. Je haussais alors des épaules. Elle me fit un grand sourire, et je la regardais. Après que l’autre aie rappelé à ma Princesse de Cœur ce qu’elle devait faire, celle-ci s’excusa pour ce qu’il s’était passé après les évènements du Pays Imaginaire. Elle me demanda par la suite ce qu’il m’était arrivé et expliqua qu’elle n’avait plus aucun souvenir de son côté et qu’elle s’était tout simplement retrouvée dans la Citée du Crépuscule. Je réfléchis. Finalement, après quelques secondes de silence, je répondis :

"Je me suis réveillé dans la Nécropole des Keyblades… Je me souviens que tout en moi était très agité, comme s’il s’était passé quelque chose… Je me rappelle aussi d’un combat contre une étrange créature qui n’avait pas de forme fixe. Enfin, bien qu’elle fut puissante et remarquable, elle n’a pas fait le poids face à moi. Et ce n’est aucunement de la faute de Yûki car elle ne savait pas à ce moment-là que je n’étais plus dans le cœur de Ventus… Elle devait sans doute être encore prisonnière dans le Domaine des Ténèbres."

Je me disais que je ne devais pas chercher à retrouver Yûki... Elle avait sans doute besoin d'être seule pour remettre tout ceci au clair et comprendre que je ne lui en voulais aucunement. Parfois, la solitude pouvait se montrer pleine de sagesse.

"Hm, tant que Yûki n'y est pour rien, ça me va.", se dit la Simili des Ténèbres, avant que son acolyte sans coeur passe devant elle en la bousculant légèrement.
"Quel genre de créature ?" demanda rapidement le Lancier, Longinux, lorsque Vanitas répondit à la question de Phoenix.
"Penses-tu l'avoir complètement vaincu ? Cette chose est morte ?" insista le Simili à l'oeil écarlate.
Phoenix se demandait si son coéquipier s’inquiétait pour elle et ce qui lui était arrivé, si cela était possible pour un Simili, mais il était plutôt certain qu'il souhaitait mettre un point final sur ce mystère pour savoir qui était en danger, seulement Phoenix, ou bien l'Organisation tout entière ? Les Similis craignaient déjà l'assaut des alliés de la Lumière, des Porteurs de Keyblade, et depuis que Phoenix était dans leur rang il n'était pas à exclure que quelqu'un souhaitant réunir les Princesses de Ténèbres puissent s'en prendre à eux également. Il y avait beaucoup de possibilité, et dire qu'en réalité, c'était un peu un mix de tout ces opposants qui s'en était pris à la demoiselle.

Malgré le fait que j’avais décidé de laisser tranquille Yûki, pour qu’elle puisse réfléchir en paix, j’étais quelque peu inquiet pour elle. J’espérais qu’elle ne rencontrerait pas de danger au passage et qu’elle ne serait pas blessée, ni enlevée ! Je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il pouvait lui arriver quelque chose alors que j’étais éloigné d’elle, ne pouvant la protéger.

Je fus sorti de mes pensées par la personne qui était resté avec nous, un camarade de Phoenix à ce que j’en supposais. Celui-ci me demanda qu’était la créature que j’avais affronté avant de me demander si elle était vraiment vaincue, morte. Cette deuxième question me vexa quelque peu. Doutait-il de ma force ? Enfin, il ne me connaissait pas, de même pour moi, mais s’il connaissait Phoenix, il devait bien savoir que j’étais son Gardien, non ? Et un Gardien, ce n’était pas quelqu’un qui était faible, qui se faisait rapidement vaincre, qui n’avait aucune stratégie au combat, ne savait pas manier une arme. C’était tout à fait le contraire, afin de pouvoir accomplir ses missions mais aussi la Princesse de Cœur sur qui il avait la charge de veiller et protéger !

Enfin, je me perdis quelque peu dans mes souvenirs, pour tenter de me rappeler de ce combat. Tout était flou dans ma mémoire, cependant, je me souvenais parfaitement que ce n’était pas un Sans-Cœur. Ce devait être un autre genre de créatures, mais qui m’était inconnu. Où peut-être était-il l’unique être de cette espèce ? Qu’en savais-je ? Je n’avais pas pu lui parler puisqu’elle s’était directement jetée sur moi, n’ayant qu’une idée en tête : me vaincre à tout prix. Enfin, je me souvenais lui avoir porter deux bons coups de Keyblade qui lui en avait coûter la vie. Alors oui, elle était définitivement morte, surtout qu’elle n’avait pas disparu en une traîner de Ténèbres, comme les créatures avaient l’habitude de le faire, non, son cadavre pourrissait tout simplement dans l’endroit où nous nous étions affrontés.

Je répondis alors simplement à mon interlocuteur :

"Oh ne t’en fais pas pour cette créature. Je l’ai définitivement éliminé et elle ne reviendra plus jamais. Quand à son genre, ce devait être une espèce inconnue car je n’en n’avais jamais vu de tel auparavant…"

D’ailleurs, pour quelle raison me demandait-il cela ? Il ne s’intéressait tout de même pas à la créature ? A moins qu’il était "inquiet" pour Phoenix ? Cela m’étonnerait beaucoup…

Après un court moment de réflexion, Vanitas répondit à la question du Simili fièrement.
"J'aurais dû m'en douter ! Rien ne peut entraver mon Gardien ! Il est le plus coriace des Gardiens des Ténèbres, il n'y a pas à en douter, après tout nous sommes les Princesses et Gardiens des Ténèbres... des Ténèbres ! On est les plus côtés... pas vrai ?" s'exclama la Sucrerie des Ténèbres, tentant de se rassurer et de conclure l'intrigue concernant ce qui avait pu lui arriver. Pour elle, la créature étant détruite, il n'y avait plus rien à craindre, et on s'en fichait totalement de ce qui avait pu lui arriver à la miss avant de se retrouver en partie amnésique à la Cité, haha, tout avait été régler par son gardien... pas vrai ?
Longinux n'était pas si certain de ça. Si Vanitas parlait d'une "créature", c'est qu'il s'agissait d'un monstre, et son aspect informe comme il le précisa montrait probablement le fait que ce ne soit qu'une bête, rien de conscient, et ce n'était sûrement pas ce qui avait voulu s'en prendre -du moins était-ce le cas ?- à Phoenix. Non, c'est une chose bien plus complexe qui avait du faire ça, Longinux en était sûr.

"Ce n'est pas aussi simple que ça Phoenix. Une bête, bien qu'inconnue, ne peut être responsable de ce qu'il t'est arrivée."


"Tu penses que je suis toujours en danger ?"


"En danger... non, j'imagine que c'est bien plus particulier que ça. As-tu été blessée, ou quelque chose de ce genre ? Non, rien de ça. Pas de séquelle visible, pas de perte de puissance ni de connaissance. Tu t'es réveillée, sans te souvenir de ce qu'il s'était passé, mais ... s'est-il vraiment passé quelque chose ?"


C'était une possibilité que Phoenix n'avait pas pris en compte. Peut-être avait-elle eu un véritable trou noir dans le sens où... rien ne se serait produit pour elle ? Était-ce possible ? Phoenix avait lu des choses là dessus, à propos d'un monde du nom d'OsTown, royaume d'un ami du Roi de Disneyville, qui avait à plusieurs reprises disparu de l'univers, au point que son existence avait été retiré de l'Histoire et de la mémoire des gens. Mais cela n'avait à priori pas été causé par une personne, c'était un fait naturel, un réel trou noir se manifestait près de ce monde et l'aspirait en dehors de l'univers, quelqu'un aurait-il pu maîtriser ce genre de pouvoir ? La demoiselle n'en savait rien, et à vrai dire, tout cela commençait à aller trop loin pour elle. Phoenix n'aimait pas se poser de questions importantes. Elle voulait vivre simplement, sans se soucier d'avoir un coeur, sans se soucier de ce qu'elle était, sans se soucier de sa vie. Elle était beaucoup trop impliquée dans cette histoire que Longinux, et donc l'Organisation, voulait mettre au clair.

"C'est sans doute ça, il ne m'est rien arrivé, je vais très bien en fin de compte, j'ai même eu l'droit à une nouvelle coupe et des vêtements qui me vont à ravir, voyez donc !", dit la demoiselle en souhaitant mettre fin au débat. Elle tourna sur elle-même, admirant ses jolis collants, faisant tournoyer ses longues manches, avant de parfaire ses petites couettes rondes qui se trouvaient sur le dessus de sa tête.

"Pourquoi avons-nous oublier ce "détail", j'imagine que cela était trop évident.
Phoenix, la seule chose de changer que tu as, c'est ton apparence."


"Hm, et alors ? Je devient une femme après tout".


"Non, pas ton apparence physique pour le coup, tes vêtements, tout simplement".

"Je ne vois pas où tu veux en venir, tu n'aimes pas ma nouvelle coupe et puis c'est tout", dit elle en tournant le dos, ne souhaitant pas que Longinux l'observe plus longtemps.

"J'étais là quand tu as lié ton coeur avec Vanitas, j'ai observé le moment où tu as obtenue une nouvelle apparence, notamment cette couronne. Ton corps réagit à qui ou quoi ton âme, ou bien le semblant de coeur qu'il te reste, se lie. Tu t'es liée à ton gardien, ton apparence a évolué... j'imagine que, non, j'en suis certain..."

Phoenix compris où son supérieur voulu en venir. Elle le sentait en elle, que quelque chose était différent, elle le savait, et aurait du le faire savoir. Mais la miss n'aimait pas se poser de questions, et encore moins qu'on se pose des questions sur son sujet, elle ne voulait pas qu'on parle de sa personne, elle avait réussit à le cacher, à se le cacher, mais maintenant cela était une évidence.

"... tu t'es liée à une nouvelle personne".

La Simili des Ténèbres serra les points, comme si elle arrivait à ressentir une forme de colère.
"Vanitas ?!" qu'elle dit sauvagement en se retournant face à son gardien, ayant besoin de ses aptitudes de porteurs de clé pour ce qu'elle avait en tête. La Simili retira son manteau noir d'un geste brusque, son faux-col fut lancer en arrière, et elle déboutonna les premiers boutons de sa chemise blanche, laissant apparente sa poitrine grisâtre comme le reste de sa peau.
"Je sais qu'il y a quelque chose en moi, même si je n'ai plus de coeur, je sens que quelque chose essaye de prendre sa place dans mon corps. Utilise ta Keyblade d'une manière ou d'une autre, FORCE ce truc à s'en aller, je VEUX régler tout ça".

Phoenix faisant preuve d'agacement, un sentiment qui n'était pas là dû à une possibilité de cœur, c'était un sentiment qui se trouvait au plus profond de son être, dans sa mémoire, une rancœur comme celle qu'elle avait pour la sorcière qui l'avait élevé, et qui malgré cela, chercha à lui voler ce qu'elle était à cause de son cœur de Purs Ténèbres. Alors que maintenant elle ne l'avait plus, quelqu'un ou quelque chose avait eu à nouveau l'intention d'utiliser à ses propres fins la Simili qu'elle était devenu ? Avec ou sans cœur, ne serait-elle jamais tranquille à cause de sa condition de Princesse des Ténèbres ?

Je me mis à réfléchir de nouveau sur la question du compagnon de Phoenix. Il était vrai qu’en combattant la créature, sur le coup, je ne m’étais pas demandé pour quelle raison j’avais eu à faire face à elle, étant trop concentré dans le feu de l’action, dans le combat. Cependant, à présent, je me posais quelques questions. Qui avait tenté de nous séparer et avait même réussi son coup alors que nous étions au Pays Imaginaire ? Comment s’y était-il prit ? Pour quoi ? Cette personne était-elle liée à la créature qui m’avait attaqué ? Sans doute… Et quel était le but de tout cela ? Car au final, je m’étais sorti du combat, et bien que Phoenix ne savait plus ce qu’il s’était passé, il ne lui était rien arrivé de grave puisqu’elle se trouvait en ce moment même devant moi et en bon état, ne semblant pas présentée de blessures importantes, voire même pas une seule égratignure ! Cela paraissait impossible que ce qui nous était arrivés était simplement dans l’unique but de nous séparer ! Cela semblait tellement bête ! Un Gardien et une Princesse étaient toujours puissants lorsqu’ils étaient près l’un de l’autre, alors il valait mieux les séparer pour être plus sûr de sa victoire, alors, si cette personne nous avait séparés dans le but de nous vaincre, pourquoi ne pas être venu directement dans la bataille ? Sans doute avait-elle été voir Phoenix mais la jeune fille ne paraissait pas porter de trace de combat, et moi, j’eus dû affronter un monstre ne ressemblant à rien ! Cela m’étonnerait fortement que ce soit l’œuvre de Xehanort car ce n’était pas son genre d’utiliser des créatures pour me vaincre. A vrai dire, je ne pensais pas qu’il me voulait du mal, car il devait toujours penser qu’un jour, je déciderais de nouveau le servir, et cela l’arrangerait bien ! Sauf que je ne désirais plus être son esclave comme avant ! J’étais à présent libre, et je comptais bien le rester pour toujours ! Je savais que si j’existais, c’était en partie grâce à lui, mais aussi grâce à Ventus. Et cela me mettait en rogne car il s’agissait de mes deux pires ennemis, mes premières cibles ! Si je les voyais de nouveau, je n’hésiterais pas à me venger de tout ce qu’ils m’avaient fait, tout ce qu’ils avaient fait à Yûki ! Je ne serais jamais en paix tant que je ne les avais pas éliminés !

Pendant que je pensais à tout cela, Phoenix et son compagnon eurent une discussion entre eux. Ils parlaient comme quoi, finalement, il ne serait jamais rien arrivé à la Princesse, car, l’homme aussi avait remarqué qu’elle n’était pas blessée. Effectivement, toute cette histoire était vraiment étrange… Il fallait réfléchir à tout cela, car nous ne pouvions pas faire comme si de rien ne s’était passé alors que le pire aurait pu arriver ! Enfin, cela ne semblait pas gêner Phoenix plus que cela. A vrai dire, elle avait l’air de vouloir passé à autre chose, de clore cette discussion. Cependant, je ne pensais pas qu’ignorer l’affaire était la meilleure solution à nos problèmes. Il se pouvait que tout ceci recommence à nouveau… Nous n’en savions rien et personne ne pouvait le prévoir. Heureusement que l’homme à la lance se montrait plus insistant. Puis, il y eut un débat sur l’apparence de Phoenix comme quoi, elle avait changé, plus particulièrement sa tenue. Il expliqua par la suite quelque chose qui tenait bien la route. Cependant, cela me frustrait de savoir qu’il nous avait observé au moment où nous nous étions liés… Nous avait-il aussi suivis dans le Pays Imaginaire ? Qui était-il pour Phoenix ? Enfin, ce n’était pas le moment de poser ce genre de questions. Et la conclusion tomba finalement, après un long moment de conversation entre les deux. La demoiselle s’était liée tout simplement à quelqu’un d’autre. Cela me fit lever un sourcil. Elle était liée avec qui ? Et comment ?

L’intéressée m’ordonna alors d’utiliser le pouvoir de ma Keyblade pour retirer ce quelque chose qui était en elle et qui tentait de prendre possession de son corps. Sans attendre plus longtemps, je m’exécutai, étant aux services de la Princesse en tant que Gardien. Je me demandais bien que pouvait être cette chose qui se trouvait en Phoenix…

Le Gardien ne se fit pas attendre, et répondit à la demande de sa Princesse. La demoiselle avait presque peur de ce qui allait se produire, même si elle ne pouvant pas ressentir une boule au ventre, psychologiquement elle ne se sentait pas bien. Qu'allaient-ils voir sous leur yeux ? Vanitas savait-il bien utiliser un tel don avec sa Keyblade ? Phoenix n'y avait pas songé, et à vrai dire elle n'y connaissait rien, mais ce genre de procédé n'était probablement pas des plus simples. Quoi qu'il en soit, Vanitas n'était pas un jeune porteur de la Keyblade, et au près de sa Princesse, et surtout pour sa Princesse, il en était capable. Et puis, de toutes manières... Phoenix ne pouvait pas perdre son coeur à nouveau, c'était déjà un risque à écarter.

Du bout de l'arme du Gardien des Ténèbres vînt une lumière, qui sorti du buste de Phoenix. Était-ce vraiment cela ? Était-ce... un coeur ? Cela ne pouvait pas être celui de Phoenix, elle l'avait perdu déjà depuis bien longtemps, et elle n'avait pas développé la capacité d'en créer un nouveau par nécessité, c'était vraiment le coeur d'une autre personne. Longinux avait vu juste. La sphère lumineuse restait là, à stagner dans les airs, flottant au dessus des têtes des trois protagonistes de la scène.
"J'imaginais que... quelque chose de particulier allait se produire", se dit bêtement le Lancier de l'Organisation. 
"C'est vrai que j'aurais cru à plus d'étincelles, et trucs du genre", ajouta la Sucrerie des Ténèbres en se reboutonnant la chemise, comme si de rien n'était.

Un silence planait, jusqu'à ce qu'une voix se manifesta...

"Oh oh, excusez-moi, je ne vous avait pas remarqué !" , répondit une mystérieuse voix joviale sortie de nulle part.
"C'est à moi d'entrer en scène je crois !... Tu vEUx dEs éTInCEllS oPHinE ?!".
C'est après cette question, cette fois d'un ton grave et distordu, que le coeur -qui flottait au dessus des têtes des trois protagonistes de cette scène- se mit à tourner à un noir profond. Ce n'était à présent plus une douce lumière apaisante comme en avait l'apparence un coeur normal, non, cela était une sphère noire, sans le moindre reflet, pas même celui du ciel orangé de la Cité du Crépuscule, qui rapidement devînt sombre et orageux.

Une goutte de pluie tomba sur le front de Phoenix, tandis qu'une goutte visqueuse et pâteuse tomba du coeur de noirceur au sol. La tâche commença à s'agrandir, jusqu'à parvenir aux pieds de Vanitas. Il n'avait pas moyen de se dépatouiller de cette chose noire qui l'aspirait dans le sol, dans la noirceur de la souris folle.

"sI JE nE peUX pAS aVOir lA PrINCesSE de PUres TENèbREs, aLORs j'AURAIS LE GARDIEN !"

La Simili des Ténèbres voulu intervenir après avoir crier le prénom de son Gardien, mais Longinux la retenu, craignant qu'elle soit à son tour aspiré dans la flaque obscure qui se referma, faisant disparaître le corps de Vanitas. Où est-ce qu'il avait pu être emmené ? Dans le Royaume que la souris s'était créé, un lieu de démence, là où même les Ténèbres ont peur du noir : son coeur.

Il s'agissait d'un lieu entièrement noir, où le sol ressemblait à de l'encre, on pouvait parfois y entendre le son d'une goutte qui tombait au loin, à l'exception de ce son qui se répétait toutes les huit secondes de la même manière, c'était le silence, jusqu'à ce que des projecteurs s'allumèrent soudainement, éclairant Vanitas, et son futur opposant. Un grand homme squelettique, au visage blanc et aux yeux rouges, dressé sur un trône d'or, avec de grandes oreilles rondes qui ne pouvaient que trahir son identité malgré son apparence bien différentes de celles qu'on pouvait voir sur les tableaux qui décoraient les couloirs du Château Disney.

"Bienvenu chez moi, Vanitas. Je suis Mickey Mouse, le bon roi de DisneyVille, allié de Ventus et tout l'tralala, cela fait un baille non ? Plus d'une dizaine d'année je crois, t'as pas changé d'un pouce mon joli garçon, de quoi me ravir. Ça te dit qu'on papote un peu ? On a tout notre temps, ici. A moins que tu préfères frapper sans avoir de réponses à tes possibles questions, hein ?, qu'il demanda à son prisonnier, en gardant un sourire malsain.

J’utilisai le pouvoir de la Keyblade à la perfection pour faire sortir ce qui était en Phoenix. Non seulement parce que j’avais une bonne maîtrise avec tous les entraînements que j’avais eu, mais aussi parce que j’étais plus puissant grâce à la présence de ma Princesse. Ce fut alors que quelque chose sortit de la demoiselle. Cela semblait inoffensif et brillait de Lumière. Cependant, je me doutais qu’il devait y avoir un piège, que ce n’était pas possible que ce soit simplement un petit cœur lumineux ayant décidé d’élire domicile auprès de Phoenix, sachant tout ce qu’il nous était arrivé avant… Je regardais donc avec méfiance ce cœur. Levant la tête pour l’observer, attendant une quelconque réaction offensive de cette petite sphère, je conservais mon arme en main, la serrant un peu plus, prêt à répliquer en cas d’attaque.

Phoenix et son compagnon me donnèrent l’impression qu’ils étaient quelque peu déçus du résultat. Que ce n’était rien d’autre qu’un petit cœur de rien du tout, n’ayant aucun intérêt. Cependant, je n’étais pas de leur avis. J’aurais pourtant bien douté que l’homme à la lance se serait aussi mit sur posture défensive, surtout qu’il avait tout de même réussi à comprendre ce qu’il était arrivé à Phoenix, et pourtant, il me déçut en agissant ainsi. Pour ma part, je ne me permettais pas de relâcher la pression.

Et j’avais raison de faire cela, car une voix, semblant sortir du cœur, s’adressa à nous. Elle me disait vaguement quelque chose… Il était certain que je l’avais déjà entendue auparavant. Avant que je ne disparaisse dans le cœur de Ventus… Je fronçais les sourcils, encore plus sur la défensive. Cependant, la voix modifia de ton et cela me donnait l’impression que la personne était détraquée… De plus, ce petit cœur doré changea rapidement de couleur pour laisser place au noir absolu. Le ciel crépusculaire de la Cité changea aussi à son tour, et des orages éclatèrent. Pas question que la Citée du Crépuscule soit détruite ! Il s’agissait du Monde natal de Yûki ! Je savais à quel point elle tenait à ses terres !

Étant plongé dans mes réflexions, je ne fis pas attention à l’étrange matière noire qui se propageait sur le sol. Ce ne fut que lorsque je me sentis quelque peu enfoncé dans le sol que je la remarquai. Je tentai vainement de m’en extirper, mais je n’y arrivai pas. Que me voulait donc cette personne qui me semblait à la fois familière et inconnue ?...

J’ouvris mes yeux sur du noir. Où étais-je atterri ? Sur le coup, je m’inquiétai pour Phoenix… Enfin, il y avait l’homme à la lance qui était auprès d’elle, ce n’était pas son rôle de veiller sur elle, mais le mien ! De plus, j’espérais que la Citée du Crépuscule ne demeurerait pas ainsi pour toujours… Je cachais mes yeux avec l’une de mes mains lorsqu’un projecteur s’alluma au dessus de moi. En face, se trouvait quelqu’un à l’apparence très étrange… Cependant, ses deux oreilles rondes… Elles me rappelaient quelque chose. Je me souvins alors d’une petite souris portant une Keyblade qui avait aidé Aqua et Ventus pour me vaincre. Mais la différence entre cette souris et celle qui se dressait devant moi était totalement flagrante ! Était-ce la même personne malgré cela ? L’intéressé prit alors la parole en me souhaitant la bienvenue. Je fronçais les sourcils, encore plus méfiant à présent. Suite à cela il se présenta. En entendant le nom de mon ennemi numéro 1, je compris rapidement que la souris qui se trouvait devant moi était bien la même que celle contre qui je m’étais battu. De part ses paroles, il semblait "heureux" de remarquer que je n’avais pas changé en plus de dix ans. Ce fut à cette dernière phrase que je compris qu’il devait être le responsable de tout ce qu’il s’était passé après les évènements du Pays Imaginaire. Je devais faire preuve de lucidité et ne pas me précipiter sur lui pour le combattre, car il détenait de nombreuses réponses. Je quittais alors ma posture défensive, cependant, je demeurais méfiant, prêt à faire apparaître ma Keyblade au moindre geste menaçant.

"Si moi je n’ai pas changé, toi par contre, c’est le total inverse ! Où est donc passé ce petit roi de Lumière ? Il t’en est arrivé des choses en plus d’une décennie, enfin, cela ne m’étonne pas plus que cela, cependant, je ne m’attendais pas à un tel changement. Enfin, commençons notre petit interrogatoire sans plus attendre. Pourquoi m’as-tu amené ici ?"

J'avais pris un ton neutre et calme, tandis que mon interlocuteur me regardait avec un étrange sourire, alors que j'affichais aucune expression faciale. J'avais tellement de questions en tête, cependant, je ne voulais pas en faire tant paraître que cela, c'était pour cette raison que j'avais décidé de commencer par une simple et unique interrogation, au lieu de l'en assommer avec des dizaines.

Oh oh, mais Mickey avait donc droit à un Vanitas docile ? La souris démente se serait attendu à une attaque en piqué rapide et stupide de la part de l'être artificiel que le jeune homme des ténèbres était.
"Est-ce que j'ai le droit de répondre que j'en avais envie ? Haha, non, ça serait beaucoup trop facile. Mais pourtant... c'est plus ou moins une juste réponse. Je vis au jour le jour à présent, je n'ai plus rien à faire de particulier dû à ma fonction de Roi, tout ça c'est du passé, la Lumière, les Ténèbres, l'équilibre, tout ça, je l'ai zappé. Pouf. C'est parti de mon crâne, seuls mon instinct et ma nature m'importent. Et pour le coup, ce que je souhaitais, c'était elle." *clap clap*
https://www.youtube.com/watch?v=jAANws_BgBk
Mickey frappa dans ses mains, d'une manière simple, et pourtant, cela créa une puissante onde cinétique à travers l'air, montrant la force de la créature à travers son coeur. Toutefois, cet applaudissement n'était pas dans le but d'exhiber sa force, mais de commencer sa mise en scène. Au moment où Mickey applaudit, un nouveau spot de lumière apparu à côté de Vanitas, éclairant un mannequin sans visage mais qui, par de son accoutrement, sa teinte grisâtre et sa chevelure de miel, rappelait clairement Phoenix.
"Tu l'auras deviner. C'est bien ta princesse que je voulais, maiiiis... pas comme tu l'as connais, je souhaite l'autre parti d'elle."
Après ces mots, Mickey claqua à nouveaux dans ses mains aux doigts crochus et squelettiques, et le mannequin prit un nouvel aspect après s'être fait envelopper par une aura de ténèbres, laissant place à un mannequin noir, aux yeux jaunes exorbités, vêtu d'une armure aux teintes mauves et sombres.
"La demoiselle que tu protèges n'est pas vraiment une Princesse de Coeur, le sais-tu ? Ce n'est que le reste du corps de la véritable Ophine, le coeur de cette jolie proie est ailleurs, sous cette forme, celle d'un Sans-coeur. Et c'est ce Sans-coeur que je souhaite".

La souris démoniaque se leva de son siège, et à peine après avoir fait un pas, se trouva juste à côté de Vanitas. Il se pencha du haut de ses trois mètres de haut pour pouvoir murmurer à l'oreille de ce dernier, d'une voix disloquée : "mAIs tU Es inTErVENu".
La chose se releva, et d'un geste de la main trancha le mannequin représentant Ophine en hurlant de rire.
"Hahaha, n'est-ce pas amusant ? Moi qui à l'époque avait cherché à te séparer de Ventus, maintenant, c'est toi qui me fait sortir de l'autre Simili ! Tu comprends mes sentiments non ? Tu comprends mon but ? Je suis obnubilé par la chose qui est née du coeur de cette malédiction des Ténèbres, je la veux, tout comme tu souhaitais Ventus, alors... pOUrQUoI ?! PouRQUoi m'A tU fAIs SOrtiR De PHOENIX ?! ... qu'est-il advenu de l'ancien Vanitas ? L'être des Ténèbres, le mal sous forme physique... deviendrait-il... hUMaiN ?"
Et ce n'était pas le fait d'être humain qui répugnait Mickey, mais bien les sentiments qu'ils pouvaient avoir, ou plutôt ceux qu'ils voulaient tous montrer. Pourquoi les hommes oubliaient-ils leurs instincts primaux ? Pourquoi ne répondaient-ils tous qu'à l'appel de la justice, de l'amitié, et autre chose stupide ? Choses qui, selon Mickey et La Noirceur, existaient au dépourvu de la satisfaction personnelle.

Pour quelle raison Mickey s’était installé dans le corps de Phoenix ? Que lui voulait-il ? L’ancien petit roi m’expliqua alors qu’il avait laissé tomber tous ses objectifs passés. Cela ne me surprit guère. Au vu de sa tête à présent, cela se voyait clairement qu’il se moquait très bien de l’équilibre entre la Lumière et les Ténèbres. De toute façon, est-ce qu’une telle chose pouvait réellement exister ? Une harmonie entre la Lumière et les Ténèbres ? Les idéaux et les opinions des deux camps – si on pouvait les appeler ainsi – étaient totalement différents ! Cela était bien flagrant. De plus, toutes les guerres qui avaient été engagées ne concernaient que les conflits entre les deux et rien d’autres – en parlant des grandes guerres historiques ayant fait de nombreuses victimes -.

La souris m’expliqua alors qu’il désirait bien évidemment "elle". Et par "elle", il voulait dire Phoenix. Lorsqu’elle applaudit de ses deux grandes mains crochues, une sorte d’onde se fit sentir, puis un projecteur près de moi s’alluma, par réflexe, je levais la tête avant de la baisser et vis un mannequin qui semblait bel et bien être la représentation de Phoenix.

Vint alors les explications de Mickey… Il raconta qu’en réalité, il désirait la Princesse de Cœur mais sous une autre forme, avant d’ajouter que celle que je protégeais n’était que le reste du corps de celle que je devais réellement protéger. Comment savait-il cela ? Ce fut cela que je me posais comme question. J’étais déjà au courant qu’elle était un Simili, elle me l’avait dit la première fois que nous nous étions rencontrés. Elle avait dit qu’elle avait perdu son cœur, ce n’était pas nouveau tout ceci pour moi ! Mais lui ?... Depuis combien de temps s’intéressait-il à elle ?
En tout cas, la souris avait fait changer l’apparence du mannequin et expliqua qu’il était intéressé par le Sans-Cœur d’Ophine, représenté ici par la nouvelle forme de l’objet. Et cette question revint encore : pour quoi ?

Je vis Mickey se lever de son siège, faire un pas en avant, et disparut de mon champ de vision. Je sentis alors sa présence juste à côté de la mienne, cependant, je ne tournais pas la tête, je ne bougeais pas d’un pouce. Il était bien plus grand qu’auparavant. Il dû même se pencher pour atteindre mon oreille et murmura quelque chose. J’avais mis ses plans à l’eau en intervenant dans toute cette histoire, je m’étais mis au travers de sa route, malgré moi.

Suite à cela, il trancha le mannequin représentant Ophine, pour ma part, je n’eus aucune réaction, fixant toujours droit devant moi. Puis il se mit à énoncer que cela était amusant que nous venions d’inverser les rôles par rapport à l’époque où j’étais encore sous l’aile de Xehanort qui voulait à tout prix que je forme la X-Blade avec Ventus en fusionnant avec lui. Il n’avait pas tord. Et il ajouta que je devais le comprendre avant de me demander pour quelle raison je l’avais fait sortir de Phoenix. Pour moi, cela paraissait simple. J’étais son Gardien, et il semblait aussi le savoir, j’avais pour charge de toujours la protéger, quoiqu’il arrive, c’était mon devoir, ma mission. Je ne fis rien paraître, cependant, sa dernière question me surprit. L’ancien Vanitas ?... Je n’avais pourtant pas changé durant toutes ces décennies, aussi bien physiquement que moralement. "Deviendrait-il humain ?" Impossible… C’était tout simplement impossible que je le devienne… Avec mes origines.

Je n’avais toujours pas bougé, je n’exprimais rien sur mon visage, jusqu’à ce qu’un sourire sadique s’afficha soudainement, ma tête légèrement inclinée. Je répondis alors à la souris :

"Moi ? Humain ? J’ai fait tout simplement cela car je dois la protéger. Et le plus amusant dans tout cela, c’est que j’ai mis des bâtons dans tes roues sans savoir ce que tu faisais là. De toute façon, c’est si simple de faire détourner une souris… Un peu de fromage et le tour est joué ! Et pour tout te dire, le rongeur, "l’ancien Vanitas", comme tu l’appelles si bien, a toujours été présent, et le resteras…"

La réponse du garçon ne pouvait qu'amuser la souris, qui se redressa et rigola en se cramponnant le ventre.
"Ohohoho, tu es un sacré rigolo dis donc, tu n'as pas changé sur ce point je te l'accorde. Mais avoue qu'il est tout de même choquant que tu sois aussi respectueux de ton rôle de Gardien, de petit toutou qui est là pour protéger une petite chatte. Toi qui a mit fini par fuir Xehanort grâce au temps, tu décides d'obéir à un nouveau maître, une Princesse ?", dit la souris en faisant un tour sur elle même avant de se pointer juste devant Vanitas et reprendre ses paroles : "Oh mais non, tu ne la considères pas comme ton maître, mais comm- hum... j'ai oublié ce mot, c'est quoi déjà ? Ah oui, "amie" ! Ce n'est pas quelque chose qu'un être des Ténèbres est sensé connaître, l'amitié, l'amour, tout ça, ce sont des choses répugnantes à la Ventus, l'autre avec la même tronche que toi et tout le tralala à qui tu es lié d'une manière ou d'une autre. Faut croire qu'ils commencent à t'influencer, j'espèce que ton Maître originel finira par te remettre dans un chemin plus sinueux digne de ta nature à coup de torgnoles".

Après un petit pas de dance plein de swing, Mickey se retrouva à nouveau sur son trône, les bras droits sur les accoudoirs, le visage fermé.
"Ah bah non, il ne le pourra, puisque tu vas rester ici pour toujours en fait, j'avais oublié ce point".
Après ces mots d'un ton sec, le sol autour de Vanitas commença à se mouvoir, et il en sorti ce qui ressemblait à des ombres du Roi, qui se jetèrent sur le Gardien de la Simili des Ténèbres.

Toutes ses réflexions faisaient froncer mes sourcils de plus en plus ; à chaque mot qu'il prononçait, cela accentuait leur inclinaison. Et encore cette histoire que les êtres des Ténèbres ne devraient être que des personnes solitaires... Cela était vraiment agaçant tout cela ! Je n'avais aucun maître et ami ! Cela était tellement inutile ! Si j'étais si proche de Phoenix s'était parce que mon devoir me l'indiquait ! Ce n'était pas un ordre, mais plus une mission... Enfin... Je baissai légèrement la tête en serrant les poings. Je ne pouvais être condamné à toujours devoir exécuter les ordres de quelqu'un... Ce n'était pas possible ! Ce n'était pas une vie cela ! Je savais très bien que je n'aurais jamais dû exister, et tout cela, que si j'étais présent c'était grâce à Ventus et à Xehanort, mais maintenant, je vivais de mes propres moyens, j'avais réussi à devenir plus fort avec le temps, et surtout, plus mature, plus sage et réfléchi. Cela avait sans doute été ma faiblesse auparavant, mais à présent, j'ai fait en sorte de ne pas me jeter dans un combat en pensant que je pourrais le remporter facilement, non, aujourd'hui, je faisais plus cela dans la stratégie !

Mickey évoqua rapidement Xehanort... Je ne voulais plus le revoir ! Jamais plus il ne me contrôlerais, il ne sera plus mon guide ! Je n'avais aucunement besoin de lui ! Alors ce chemin soit disant "digne de ma nature", je le trouverais moi-même ! Et ce n'était pas ce vieillard qui allait me le choisir à ma place !

En entendant les dernières paroles de la souris, je me préparais au pire. A peine avais-je fait apparaître ma Keyblade dans ma main que des sortes d'ombre se jetèrent sur moi. Je fus alors cloué au sol. Je devais vite trouver une solution pour m'échapper de ce tas !
Je me trouvais dans son Monde, où toutes les lois venaient de lui... Je n'étais vraiment pas avantagé ici ! Ah quelle pure lâcheté ! Et elle se sentait fière cette souris ridicule ?...

Je tentais de faire quelques mouvements, mais ce fut en vain. Même dégager mon bras pour pouvoir attaquer était impossible... Je tentais alors de répandre un Brasier X. Je le fis premièrement apparaître autour de ma main, avant de le répandre partout autour de mon corps.
La première chose à faire était de sortir de cette situation dangereuse, prendre un peu d'écart pour pouvoir réfléchir à une stratégie... Mais chaque chose en son temps.

Du côté de Phoenix

Elle ne pouvait supporter de savoir que son gardien, la personne qui lui appartenait mais aussi une personne qui lui importait, était sous les griffes de quelqu'un d'autre. Phoenix se devait d'agir. Non, c'est Ophine qui se devait d'agir. Si le gardien était en danger, cela était à sa Princesse de faire quelque chose. Il a utilisé ses pouvoirs de porteur de la Keyblade pour libérer la demoiselle de l'emprise du coeur de noirceur, mais maintenant, que pouvait faire la Simili autre que prier ? Crier ? Espérer ? Elle pouvait vouloir. Sa détermination sera la clé de cette situation.

"Longinux ! Je veux trouver un moyen de l'aider !", dit elle à son acolyte, presque anxieuse.
"Tu sembles sincère, enfin c'est ce que je ressent en te voyant dans cet état", prononça le Lancier de l'Organisation, en croisant les bras.
"Alors bouge toi et aide moi bordel !", répondit Phoenix en tapant du pied.
"Que veux-tu que l'on fasse ? Nous ne pouvons pas ouvrir les coeurs, nous ne pouvons pas le sortir de là". Phoenix devait elle se faire une raison ?
"Il y a bien une solution ! Je ne peux pas croire qu'on ne peut qu'attendre ici, je suis lié à mon gardien, je peux forcément le faire sortir de là".
"Si tu avais un coeur, peut-être bien. Mais ce n'est pas le cas, il n'y a qu'un reste de Ténèbres en toi qui t'unie à ce porteur. Et ce n'est pas aussi puissant que la noirceur des Ténèbres qui le retient enfermé".
Il fallait donc quelque chose de... plus fort  ? Un coeur plus obscure et noir que celui de Mickey ? Phoenix savait qui en avait un. Phoenix connaissait la personne qui avait un coeur fort et noir, capable de faire revenir Vanitas des abysses du coeur du Roi de Disneyville, et ce coeur, c'était le sien. Celui qu'elle avait perdu, et il allait devoir lui obéir, où qu'il soit.

"Ecoute moi bien ! Je ne savais pas si je voulais te revoir un jour, si je souhaite être pleinement humaine à nouveau, mais quoi que tu sois devenu, maintenant, j'ai besoin de toi. Je ne vais pas me mettre à genoux pour t’implorer, car tu es à moi, non, plus que ça, tu es moi. Tu es autant Ophine que je le suis, alors aide moi, aide nous, aide Vanitas, aide ton gardien", cria la Simili, en espérant que ses paroles soient entendues. Longinux restait à la fixer, en se demandant si la Sucrerie des Ténèbres allait réussir à faire ce qu'elle avait en tête : invoqué son propre Sans-coeur. Était-ce au moins possible ? Et puis, n'était-ce pas plus dangereux qu'autre chose de vouloir ramener une telle chose ? Elle l'ignorait, mais c'est sur son Sans-coeur que Mickey avait originellement des vues, l’amener à la Cité du Crépuscule serait offrir à la souris maléfique un bon morceau de fromage sur un plateau d'argent.
Dans tous les cas. Rien ne se présentait, rien ne se passait. Le coeur de Mickey commençait à s'envoler trop haut, trop loin, et Phoenix compris qu'elle ne pouvait plus rien pour son gardien. 
Longinux pris Phoenix par l'épaule, et fit apparaître un portail des Ténèbres.

"Allons-y".
Phoenix exécuta l'ordre de son supérieur, et avança. Même si elle avait tourné le dos à son gardien, elle continua de souhaiter un miracle. Et Phoenix appris ce jour-ci, qu'un souhait peut se réaliser. 
Au moment où la demoiselle posa le pied dans le portail, quelque chose la repoussa. Le passage noir s’agrandit soudainement, et des yeux jaunes au milieu de la brume obscure apparurent. 
"Te voilà enfin. C'est pas trop tôt, saleté. Vas-y, fait ce que tu as à faire".
Phoenix savait ce qui se trouvait en face d'elle, même si cela était informe et semblait irréel.

"Bouffe le".
A ces mots, la créature des Ténèbres qu'était le Sans-coeur d'Ophine se rua vers le coeur de Mickey.




Du côté de Mickey


Vanitas s'entoura de son sort de feu pour se libérer des ombres de la souris. Une sorte de torche au milieu de l'obscurité, qui Mickey comptait bien souffler.
"Tu n'as toujours pas compris ? Cela ne servira à RIEN ! Tu ne vas faire que t'épuiser, tu es à moi maintenant être des Ténèbres, je suis ton nouveau Maître, ton nouveau Xehanort si je peux dire.
Tu as réussi à sortir du coeur de Ventus, mais tu ne pourras jamais sortir du mien, car tu n'as personne pour t'aider à le faire, qu'il disait en observant ses ombres courir après le jeune homme.

"La première fois, tu t'es barrée de Ventus grâce à Xehanort qui t'as fait naître, et la seconde fois, ce sont les Ténèbres de Phoenix qui t'ont réveillé, et maintenant, maintenant que tu es ici, qui va te faire sortir ? Les Ténèbres de la Simili ? Cela ne fonctionnera pas à nouveau, elles ne sont pas assez puissantes pour pénétrer ces lieux."

La souris était bien sûre d'elle, et à vrai dire, elle avait raison. Ce ne sont pas les Ténèbres de Phoenix qui viendront à bout d'elle et feront sortir Vanitas de la noirceur, mais les Ténèbres d'Ophine.
Un bruit strident se fit entendre dans le coeur de Mickey.
"Quel est ce BoUCAn MeRDe !?" qu'il hurla en se tordant de douleur, littéralement. Ne pouvant plus se concentrer sur ses ombres, elles cessèrent de poursuivre Vanitas et se mirent à se tordre dans tous les sens comme la souris sur son trône.
Il n'y avait pas moyen de le savoir de l'intérieur, mais le coeur de la souris était en train de se faire dévorer par le Sans-coeur de la Princesse des Ténèbres.

"Vanitas, c'est le moment !", résonna de la voix de Phoenix. Une fine main gantelée apparut en face du gardien et le tira en dehors de Mickey, qui lui, allait périr sous la dentition et les Ténèbres du Sans-coeur qui s'en alla après avoir terminer son festin.

Phoenix tomba alors de la hauteur ou le coeur s'était envolé, avec son chevalier noir à ses côtés. Elle parvint à faire apparaître un morceau de guimauve sous ses fesses juste avant le choc, mais laissa Vanitas tomber de plein fouet.
"Oups ! J'avais pas pensé à toi", qu'elle parvînt à dire sans soucis malgré ce qui avait pu se produire ici.
"Ça va ? Des oreilles rondes ne t'ont pas poussé sur le haut du crâne au moins hihi", qu'elle ajouta en tapotant sur la tête de son ami.

Grâce à mon Brasier, je pus me remettre rapidement sur mes pieds et m'échappai de la masse de "Mickeys". Je savais qu'attaquer en ces lieux ne servaient à rien. Après tout, il s'agissait de son cœur, alors c'était lui le maître de ce "royaume", symbolisé par ce trône sur lequel la souris était installée tranquillement. J'avais parfaitement conscience que, peu importe mes attaques, il serait toujours puissant, et moi, à côté, j'aurais épuisé trop de puissance et j'en deviendrais faible. C'était pire que d'être un souriceau enfermé dans une souricière... Un véritable piège, et cela était bien ironique comme situation ! La souris s'était transformée en chat ? On dirait bien... Mais qui donc dansait dans ce cas ? Sûrement pas moi !

Tout en commençant à courir pour échapper à mes poursuivants, j'écoutais le discours du Roi de Disneyville... Et dire qu'auparavant, il était vu comme étant un bon roi, toujours présent pour son peuple, défendant la cause de la Lumière, porteur d'espoir et tout ce genre de choses... A présent, on ne voyait en lui que folie meurtrière, une cruauté sans limite... Il s'en était passé des choses entre le roi de mes souvenirs et cette souris actuelle à l'étrange aura...

En tout cas, je refusais catégoriquement appartenir à quiconque ! Je n'étais pas une propriété ! Et il était hors de question que ce soit ce maudit rongeur qui joue le rôle de "Xehanort" ! Je n'avais plus de Maître à part moi-même !

Soudain, un bruit étrange se fit entendre partout. Je remarquais que cela atteignait fortement la créature aux grosses oreilles rondes et ses sbires ombres avaient cessé de me pourchasser. Que se passait-il ? Cela venait de dehors ? Probablement...

Puis, une main fit son apparition devant moi. La main de Phoenix. Je n'attendis pas plus longtemps pour la saisir et me retrouver emporter dans un Portail...

... avant d'atterri à plat sur le sol. Je n'avais rien anticipé de la situation, ignorant que nous nous trouvions à une telle hauteur. Je lâchais un simple "aïe", puis me redressais légèrement pour me permettre de me frotter le nez qui avait le plus souffert dans cette chute. Enfin, je n'avais rien de cassé, et Phoenix avait trouvé un moyen de ne pas faire la même catastrophe que moi.

Je me remis ensuite sur mes deux pieds avant de m'étirer un peu. Ma Princesse s'excusa plus ou moins par le fait qu'elle n'ait pas pensé à moi pour l'atterrissage en douceur. Dans le fond, je me disais que si elle avait été humaine, elle aurait été amusée à tous les coups de la situation, car la plupart du temps, on aimait rire du malheur des autres, alors elle se serait bien moquée de moi, mais je ne pense pas que cela m'aurait dérangé. Sans doute aurais-je aussi rit.

"Constate-le par toi-même, Princesse ! Cette souris n'arrivera jamais à défigurer un aussi beau gosse que moi !"

Répondis-je à la question de la jeune blonde avec un malin sourire sur le visage.

Je redressais ensuite la tête pour voir le cœur de Mickey et découvrit une créature qui le dévorait... Tout en ne la quittant pas de yeux, je demandais à Phoenix :

"Ce ne serait pas ton Sans-Cœur par hasard ? Que comptes-tu faire de lui ?"

Finis-je en baissant la tête pour regarder celle sur qui j'avais la charge de veiller et protéger.

"Beau gosse, beau gosse... en attendant c'est le sol qui a réussi à défigurer ton si beau visage gros malin", répondit Phoenix pleine de malice, en essuyant le bout du nez de son gardien légèrement écorché. C'était plutôt amusant qu'après une si catastrophique situation, ce qui restait de l'affrontement n'était qu'une égratignure sur le visage de Vanitas, et un sourire sur celui de sa princesse.
Le coeur de cette dernière, ou du moins ce qu'il en restait à travers le Sans-coeur qu'il était devenu, attira l'attention du gardien.
"C'est bien lui", que Phoenix répondit lorsque Vanitas lui demanda s'il s'agissait bien de son Sans-coeur. Il n'y avait pas a hésité, même si cette chose était entourée d'un épais nuage de Ténèbres ne laissant rien paraître de son apparence, l'atmosphère qu'elle dégageait, la sensation, l'esprit, c'était sans nul doute le Sans-coeur d'Ophine, né dans au fin fond de la Dure Forêt en même temps que le Simili qu'était Phoenix. La demoiselle avait à ce moment là la possibilité d'être complète, de ne reformer qu'une seule et unique personne. Si la Princesse ordonnait à son Gardien de détruire son Sans-coeur avec le pouvoir de la Keyblade, la Simili pourrait se laisser disparaître pour renaître ailleurs entièrement.
"Phoenix, que souhaites-tu ?", demanda Longinux en se rapprochant du duo après un moment pesant de silence.
"Et pourquoi tu ne lui demandes pas à elle, l'autre Ophine, plutôt ? C'est vrai, pourquoi est-ce que ça serait à moi de décider ? ... je pensais ne jamais avoir à vivre cette situation, ou du moins pas aussi tôt. Je ne peux pas encore choisir, mais elle, le peut-elle ?", Phoenix se questionnait, à la fois elle-même, mais aussi l'être qu'elle était avant. La créature des Ténèbres pures termina son festin de roi, et la fumée dont elle était constituée en grande partie se mit à se mouvoir jusqu'à Phoenix, et pris sa véritable apparence. Celle d'une jeune femme à la peau entièrement noire, mais dont l'épaisse chevelure arrive à se démêler de l'obscurité, portant une imposante couronne proche de celle de Phoenix, vêtue de ce qui ressemble à une robe au morceau proéminent par endroit. Un aspect qui n'était pas humain, et qui malgré tout, rappelait la femme qu'aurait pu être Ophine.

https://youtu.be/7Blsgnnp_JU
La créature pris Phoenix par la main, et la Simili prononça des mots qu'elle ne maîtrisait pas.
"Je veux continuer cette vie".
Phoenix remarqua alors ce qu'elle venait de dire, et compris que son Sans-coeur parlait à travers elle.
"Ainsi ? Cela te convient ?", qu'elle demanda à son autre soi.
Il n'y eut pas de nouvelle réponse orale, ni même de signe de la tête. La créature disparue dans l'épais nuage sombre dans lequel elle était arrivée. Laissant Phoenix comme elle était, un Simili.

"... ainsi, c'est réglé ?", l'était-ce ? Phoenix ne savait pas ce qu'elle souhaitait depuis tout ce temps, le rêve de tout Simili semblait être de retrouver son coeur, mais elle n'avait pas ressenti ce besoin, elle ne vivait pas ce même paradigme que le reste de l'Organisation. Mais ici, ce n'est pas elle qui avait eu à décider de son avenir, mais son Sans-coeur, qui lui avait su savoir pleinement ce qu'il souhaitait : vivre cette nouvelle vie qui avait pu s'offrir à Ophine, en tant que Sans-coeur et Simili. Deux vies pour le prix d'une, deux possibilités de s'épanouir, même si cela devait être dans les Ténèbres et le néant.
"Mais maintenant... qu'est-ce qui me reste à faire ?"
"Je suis dans l'obligation de parler de tout ça aux Hauts Placés, Phoenix, tu le sais bien".
"Pas besoin de leur en parler".
"Il s'agit de mon rôle, je dois les tenir au courant de ce qui t'arrives, et ce que tu peux impliquer dans l'Organisation. Tu n'es pas un Simili banal, il se peut même que tu sois craint, alors ne rend pas les choses plus décisives sur ton avenir au sein de l'ordre".
"Je sais bien. Je voulais dire par là que, je leur en parlerai moi même. Je vais aborder moi même le fait que je ne réponde plus au souhait commun de l'Organisation".
"Ils ne te laisseront pas quitter nos rangs, trop nombreux ont été ceux qui ont ensuite voulu nous nuire".
"Je n'ai pas l'intention de vous quitter... je crois savoir ce que je souhaite faire de cette vie, maintenant".
Phoenix sourit à Longinux, qui lui resta tout aussi froid et insensible.
"Hihi, fuah", dit la demoiselle en s'étirant, "Vanini', ne t'inquiètes pas si dans les prochains temps tu ne me recroises pas, je vais me lancer dans un super projet ! Dans tous les cas, tu sauras si je suis en danger, non ? Tu n'auras qu'à accourir si je suis aux portes de la mort, hihi", qu'elle réussit à dire avec tout autant de légèreté, comme à son habitude.
La demoiselle posa ses mains sur les épaules de son gardien pour pouvoir se surélever et atteindre la joue de ce dernier sur laquelle elle déposa un baiser.
"Va retrouver ta belle, l'autre blondinette, fil ! Moi j'ai à faire, allons-y Longinux !"
Longinux fit apparaître un portail de Ténèbres que Phoenix emprunta rapidement, laissant le lancier seul avec Vanitas un court instant.
"Merci pour l'aide que tu as pu nous fournir Vanitas, l'Organisation t'en récompensera peut-être un jour. Mais ne t'opposes jamais à elle, malgré ton rôle de Gardien des Ténèbres, retient le", qu'il ajouta toujours aussi froidement, avant de s'en aller à son tour.

Je relevais les yeux en direction du Sans-Cœur après avoir écouté l'affirmation de Phoenix. Je me sentais en quelque sorte étrange. Sans doute était-ce mon lien de Gardien qui réagissait ? Par rapport à la créature des Ténèbres qu'était Ophine... Oui, probablement, cela semblait même être une évidence. Avais-je aussi la mission de la protéger ? Peut-être... Mais je ne pensais pas qu'elle avait besoin de mon aide, elle semblait bien puissante et puis de toute façon, que risquait-elle ? Après tout, elle était dénudée de cœur à présent... Alors, elle ne craignait pas grand chose de la part des Gardiens de la Lumière. Et puis ses Ténèbres étaient assez puissantes.

Ma protégée ne semblait pas vouloir faire de choix par elle-même par rapport à un sujet important : fusionner avec son Sans-Cœur pour devenir de nouveau une personne à part entière ou demeurer ainsi. Elle lança aussi des arguments pour expliquer le fait que cela était très compliqué pour elle de faire ce choix. Oui, cela était compréhensif dans le fond... Surtout qu'elle ne s'était pas préparée à un tel évènement. Elle demanda alors ce que pensait son autre moitié.

L'intéressée se rapprocha de Phoenix tout en prenant une forme plus concrète, après avoir dévoré entièrement le cœur de la souris roi... Qu'adviendra-t-il de lui ? Bonne question... Qu'il ne réapparaisse jamais serait plutôt agréable.

Je ne suivis pas vraiment la discussion entre la Simili et le Sans-Cœur, mais lorsque je vis ce dernier s'en aller, je compris alors quelle était la décision définitive : les deux moitiés demeuraient séparées. Il y eut ensuite un dialogue entre Phoenix et son compagnon, et une fois de plus, je ne l'écoutais pas, me disant que cela ne me concernait pas, surtout qu'ils parlaient de l'Organisation.

Cependant, je fus appelé au bout d'un moment par Phoenix, ce qui me fit tourner la tête vers elle. Elle me parla alors d'un projet important qu'elle comptait mettre à exécution, tout en me rassurant que si je ne la revoyais pas pendant un certain temps, je n'avais pas à m'inquiéter.

"Oh je vois ! Tu vas réussir haut-la-main, j'imagine ? Enfin, je te souhaite bon courage ! Et oui, tu pourras toujours compter sur moi en cas de danger, tu n'auras même pas besoin d'être aux portes de la mort pour que j'arrive, je serais-là avant !"

Suite à cela, elle déposa un petit baiser sur ma joue, puis me conseilla d'aller retrouver Yûki. Oui, je devais faire cela... Elle était seule depuis un moment... Je me devais de la retrouver. Elle devait sans doute avoir besoin de moi...

Phoenix partit alors dans un Portail et son camarade prit un peu plus de temps qu'elle pour me parler.

Je me moquais parfaitement d'être récompensé ou non... J'étais le Gardien de Phoenix, alors il était normal que je l'aide et la protège... Je n'étais pas son "toutou" comme ne l'arrêtait pas de répéter cette chère petite souris qui s'était finalement faite avoir et capturée...
Je fis apparaître à mon tour un Portail et partis seul de mon propre côté, espérant retrouver rapidement Yûki.