Une base pour un nouveau départ (PV Hel)

"Comment ils disent déjà... hm, ah oui. Ladies and gentlemen, voici Illusiopolis !~" fredonna Phoenix en levant les bras en l'air une fois sorti de son portail, accompagnée de Longinux et du porteur de la Keyblade qu'ils avaient réussi à convaincre de les suivres. Cela faisait un moment que la demoiselle n'était pas passée à Illusiopolis, même si pour elle cela remontait à il y a à peine quelques jours cela n'était pas le cas en réalité comme Longinux le lui avait fait comprendre. Pour cela, elle devrait certainement voir l'un de ses hauts supérieurs pour en expliquer la raison (qu'elle ignorait toujours), mais ramener un porteur de la Keyblade dans les rangs de l'Organisation sera largement suffisant pour que l'on pardonne son absence à la Sucrerie des Ténèbres.
"Que penses-tu de notre belle ville ? Elle peut avoir l'air hostile comme ça, mais elle est en réalité plutôt calme si l'on oublie les Sans-coeur qui y vivent. Et dans tous les cas, tu seras à l'abri dans notre Illusiocitadelle" dit Le Lancier aux cheveux mauves en pointant du doigt la forteresse blanche qui trônait au dessus de la cité nocturne éclairée par les nombreux luminaires et néons qui s'y trouvaient.
"Les Sans-coeur ne viennent jamais jusqu'à l'Illusiocitadelle, ils restent dans la basse-ville. Tu pourrais d'ailleurs t'y entraîner, ils ne s'y trouvent que des Sans-coeur de faibles niveaux, cela pourrait t'être utile" que Phoenix pensa juste d'ajouter. La Sucrerie des Ténèbres sautillait jusqu'à arriver devant un escalier à l'allure holographique qui menait à l'entrée principale de la base aérienne, suivi par son supérieur qui se trouvait derrière le porteur, pour dissuader n'importe quel Sans-coeur de s'y attaquer, cela serait bête de perdre si vite une recrue avec un si bon potentiel d'utilisation.

"Phoenix, va lui présenter une chambre, je vais informer les hauts placés de notre arrivé à tout les trois" ordonna Le Lancier à la petite blonde qui acquiesça. Phoenix attrapa presque brusquement le garçon et le tira vers l'avant en courant,"je vais te montrer ma chambre kihihi !" qu'elle dit presque l'air toute excitée comme le ferait une gamine en invitant une copine d'école chez elle. La Sucrerie des Ténèbres emmena donc l'invité du moment vers sa douce demeure qu'elle ouvra après avoir trifouiller dans ses poches pour en trouver la clé. Il s'agissait d'une grande pièce blanche, si l'on faisait abstraction de toutes les peluches et tapis en forme d'oursons et de bonbons colorés que Phoenix y avait agencé.
"Kihihi, c'est ma mienne. J'en suis très contente, si cela est possible. Je m'y sent bien dans tous les cas, je pense, il faut toujours avoir quelque part où l'on peut se sentir chez soit, j'imagine", lui dit la demoiselle en le faisant entrer, légèrement de force en le tirant toujours. Elle sauta sur son lit à baldaquin et attrapa l'un de ses oursons en peluche vert flashy avant de le lancer au garçon qui portait le manteau de la Simili, "comme dirait Longinux : "qu'en penses-tu ?".

Je restai muet de stupeur. C'était magnifique. Les buildings noirs, uniquement éclairés par la lumière des néons et de leurs fenêtres, venaient frôler le ciel nocturne. Des rues nappées de brume s'étendaient à perte de vue. Un château immaculé flottait au-dessus de ce spectacle, splendide et majestueux.
Ma cité. Cette ville m'évoquait mon foyer. Les ruelles serpentant entre les gratte-ciels, les lumières des panneaux publicitaires illuminant le ciel bleu nuit, c'était ça, mon foyer.
Sous la capuche de mon manteau, mon regard était celui d'un enfant devant un sapin de Noël. Émerveillé.
- Que penses-tu de notre belle ville ? Elle peut avoir l'air hostile comme ça, mais elle est en réalité plutôt calme si l'on oublie les Sans-cœur qui y vivent. Et dans tous les cas, tu seras à l'abri dans notre Illusiocitadelle, déclara le dénommé Longinux.
- Les Sans-cœur ne viennent jamais jusqu'à l'Illusiocitadelle, ils restent dans la basse-ville. Tu pourrais d'ailleurs t'y entraîner, ils ne s'y trouvent que des Sans-cœur de faibles niveaux, cela pourrait t'être utile, renchérit la Princesse.
- C'est parfait, murmurai-je.

Ils me menèrent jusqu'à un escalier. Mes yeux étaient encore emplis de néons et de rues nocturnes. Pas de crépuscule interminable, pas de places trop propres ou de petits enfants joyeux. Ici, nous étions dans la ville, la vraie. Je me surpris à rêver de moi taguant allègrement quelque façade dans une ruelle. Il y avait longtemps que je n'avais pas peint ; mes dessins se cantonnaient à des gribouillages censés représenter mes cauchemars. Nous montâmes l'escalier dont la matière m'était inconnue, et que je regardai avec intérêt. Tout était si nouveau, et pourtant si familier... !
Longinux ordonna à la Princesse qu'elle me montre une chambre. J'allais le remercier lorsque mon bras ‒ et moi avec ‒ fut entraîné à travers un dédalle de couloirs blancs.
- Je vais te montrer ma chambre, s'exclama la Sucrerie en riant. La chambre, en dépit de ses murs blancs, ne ressemblait guère à l'hôpital. La Princesse continua : c'est ma mienne. J'en suis très contente, si cela est possible. Je m'y sent bien dans tous les cas, je pense, il faut toujours avoir quelque part où l'on peut se sentir chez soit, j'imagine.
J'imaginais aussi. Peut-être allais-je pouvoir décorer ma chambre, moi aussi. Une vraie chambre, comme pendant l'époque où je vivais chez moi. Pas une chambre d'enfant dans un bâtiment de la Cité du Crépuscule.
Un projectile vola dans ma direction ; je rattrapai l'ours avec aisance, malgré ma surprise.
- Comme dirait Longinux : "qu'en penses-tu ?"
Je souris.
- C'est superbe. Merci. Je lui rendis l'ours, et ajoutai : je m'appelle Hel.

Le garçon sembla plus à l'aise puisqu'il remercia Phoenix et lui donna son prénom.
"Ah enfin, je connais ton nom !" dit la Simili en se redressant sur son lit, "c'est parce que tu tiens mon ours fétiche ou parce que tu te trouves dans la chambre d'une demoiselle que tu te décides à te présenter !?" lui demanda Phoenix en le pointant du doigt d'une façon encore dramatique qu'elle ne maîtrisait absolument pas. Après cela elle changea la direction de son doigt pour montrer un porte manteau à Hel, "tu peux déposer mon manteau là dessus" qu'elle dit en sautant hors de son matelas. Elle repris l'ourson des mains du garçon avec un sourire et le déposa sur sa table de nuit avec d'autres bricoles colorées".

"Viens, on va aller te prendre un manteau spécialement pour toi" dit la demoiselle en prenant à nouveau Hel par le bras, mais après quelque pas effrénés elle s'arrêta net, "en fait, je n'ai pas les clés de la pièce où les tenues se trouvent, mais tu serais capable de l'ouvrir avec ta Keyblade non ?" lui demanda la Simili. Elle aurait pu simplement ouvrir un portail qui pouvait mener juste derrière la porte de la salle en question avec un peu de précision, mais voir les capacités de Hel, ou au pire, l'entraîner à les développer n'était pas plus mal.

- En fait, je n'ai pas les clés de la pièce où les tenues se trouvent, mais tu serais capable de l'ouvrir avec ta Keyblade non ?
Je hochai les épaules. Je n'avais pas répondu à sa précédente question : je n'aimais pas répondre aux questions. J'invoquai Rêveur Lucide, et tapotai la serrure de la porte. Celle-ci s'ouvrit sans protestation, à ma grande surprise. Encore une chose que je savais faire sans me souvenir de comment je l'avais apprise. Toutefois, l'idée d'être capable de forcer n'importe quelle serrure me plût : c'était un talent très utile.

La salle était emplie de manteaux de toutes les tailles. Longs, noirs et ornés de pendentifs de métal, je les trouvai terriblement stylés. La matière feutrée étouffait les sons, et semblait suffisamment souple pour ne pas entraver son porteur.
- Je peux choisir n'importe lequel ? Demandai-je, en en cherchant un à ma taille. Je poursuivis : y-a-t-il des choses que je dois savoir sur ces lieux ? Un règlement, un emploi du temps... Qui sont les autres ici... ?

Phoenix avait déjà pu voir les talents de porteur de la Keyblade au combat, mais il est vrai que c'est une "arme" qui pourrait presque servir dans la vie de tout les jours grâce à ce don qu'elle a de pouvoir ouvrir toutes les serrures, et c'est bien ce que Hel réussit à faire. Dans la salle aux manteaux noirs, symbole de l'Organisation XIII, le garçon demanda à la Simili s'il pouvait prendre l'un des manteaux à disposition,"N'importe lequel oui, mais de préférence un à ta taille" que lui répondit la demoiselle en sortant un manteau parfait pour le gabarit de Hel, qu'elle lui déposa sur les épaules en souriant.
"y-a-t-il des choses que je dois savoir sur ces lieux ? Un règlement, un emploi du temps... Qui sont les autres ici... ?"
Phoenix réfléchit un instant, se remémorant son arrivée à l'Illusiocitadelle.
Après avoir perdu son coeur, le Simili d'Ophine, naquît dans le centre de la bourgade du monde du quel elle provenait. Naturellement, la plupart des Simili naissent dans un monde où se côtoie Ténèbres et Lumière, et c'était le cas du monde sous le ciel rose de l'aube où elle était née. De sa vie de Simili, cette bourgade était la première chose qui Phoenix connue, mais elle ne l'avait jamais vu de sa vie humaine. Et dans tous les cas, elle ne s'en rappelle à peine, voir même pas du tout. A vrai dire, elle ne se souvient que peu de chose de sa "renaissance", à part de Longinux qui est venu la chercher avant que le monde soit détruit par le Sans-coeur de la Princesse des Ténèbres qui à ce moment là faisait la peau à la Sorcière qui retira son coeur à la blondinette. Longinux avait emmener directement la demoiselle à l'Illusiocitadelle pour qu'elle reprenne ses esprits après lui avoir donner le nom de "Phoenix", il lui fallait un temps d'adaptation avant de lui raconter ce qui lui était arrivée et ce que l'Organisation allait lui proposer.
La jeune Simili fut plus tard emmener jusqu'à la salle du conseil, là où se trouvait les "hauts-placés", on les appelait ainsi parce qu'ils étaient les membres les plus importants de l'Organisation et avait le droit à une place sur les hauts sièges où se réunissaient les treizes membres originels de l'Organisation XIII. C'est là que Phoenix reçu son titre de Sucrerie des Ténèbres et un poste dans l'Organisation XIII. Comme Longinux connaissait son cas et ce qu'elle avait vécu, il fit en sorte qu'elle soit en charge de collecter des informations sur les différents mondes, une petite attention particulière pour une jeune femme n'allait jamais connu autre chose qu'une forêt aux bois de marbre dans une plaine désertique. On ne lui avait pas donner de règles particulières, à part celle de toujours respecter les ordres de ses supérieurs sauf si ces derniers entraient en désaccord avec ceux d'un membre plus hauts hiérarchiquement. Et à part Longinux, Phoenix ne connaissait pas personnellement les autres membres...

"Tes horaires dépendront des messages et missions que tu recevras. De ce que je sais, tu n'as pas le droit d’accéder à la salle de réunion des Hauts-placés. Et de toute façon, c'est un endroit que moi même j'ignore, on ne peut y accéder qu'à l'aide d'un portail si l'on connait sa position. Aussi, tu devras toujours respecter les ordres d'un membre qui t'es supérieur, à moins que l'ordre que tu as reçu peut-être perçu comme en conflit avec l'ordre d'un membre plus haut gradé. Aussi, il faudra que tu évites de préciser que tu fais parti de l'Organisation, cela pourrait être mal vu et t'attirer des ennuis, et nous attirer des ennuis si quelqu'un décide à attaquer notre citadelle, même si nous avons les moyens de nous défendre", lui répondit la demoiselle en invitant Hel à quitter la pièce aux manteaux, "tu pourras croiser dans les couloirs d'autres membres, mais il faut avouer qu'ils ne sont pas toujours bien aimables et ils ne t'adresseront sans doute même pas la parole, mais on ne peut pas reprocher cela à un être dénué de coeur. D'ailleurs, à ma connaissance, tu devrais être le seul ici à en avoir un. Mais ce n'est qu'une question de temps, un jour, nous retrouverons certainement tous notre coeur, en tout cas c'est le but de l'Organisation".

"Et les Hauts-placés sont "ravis" de t'officialiser à nos côtés pour que tu nous aides à réaliser ce but" ajouta Longinux qui revînt vers le porteur et la Simili. Cette dernière trouvait ça tout de même étrange que Longinux donnait cette "officialisation" de lui même, Hel n'avait pas le droit à rencontrer ceux de la salle du conseil ? Il ne recevait pas de titre, pas de rang ? Après tout, il était et allait être un membre à part, mais cela montrait tout de même ce que les supérieurs pouvaient penser de lui.

Je mémorisai scrupuleusement les différentes informations données par la Princesse. Les règes me semblait honnêtes et claires, et je n'y vis aucune objection.
- Tu pourras croiser dans les couloirs d'autres membres, mais il faut avouer qu'ils ne sont pas toujours bien aimables et ils ne t'adresseront sans doute même pas la parole, mais on ne peut pas reprocher cela à un être dénué de cœur.
- Ce n'est pas grave, je comprends. Ici encore, je n'avais rien à redire : j'avais bien du mal à m'attacher à autrui, et j'étais tout à fait incapable d'empathie.
- D'ailleurs, à ma connaissance, tu devrais être le seul ici à en avoir un. Mais ce n'est qu'une question de temps, un jour, nous retrouverons certainement tous notre cœur, en tout cas c'est le but de l'Organisation.
Mais pas de tout le monde, puisque tu supportes de ne pas en avoir. Alors pourquoi travailles-tu ici, finalement... ? Mais ma pensée s'englua dans la mélasse qui occupait maintenant une bonne moitié de mon cerveau. J'avais l'impression d'être épuisé. J'avais le teint gris et le regard vitreux.
- Et les Hauts-placés sont "ravis" de t'officialiser à nos côtés pour que tu nous aides à réaliser ce but, fit Longinux, m'arrachant un nouveau sursaut.
- Ne pourrais-je les rencontrer ? M'enquis-je d'un ton hésitant. Je m'attendais, peut-être naïvement, à ce que l'on me présente aux autres, ou, au moins, à mes patrons. Je m'aperçus que j'avais la langue pâteuse ; tout compte fait, il me sembla plus raisonnable d'aller faire une sieste auparavant. Mais je n'osai en faire part à mes accompagnateurs, trop timide ou trop anxieux à l'idée de paraître impoli.

- Et d'ailleurs Phoenix ne les a jamais vu non plus, bien qu'elle soit parmi nous depuis longtemps, n'est-ce pas ?
- Tout à fait, je reçoit toutes mes missions de toi Longinux.
- Ah, fis-je, étonné mais sans plus. J'avais de plus en plus de mal à rester concentré.
- Je serais la personne qui t'indiquera tes missions et celui auquel tu devras t'adresser s'il y a un problème que tu voudrais transmettre plus haut dans l'organisation, mais il n'y pas de raison qu'il y en ait, nous prendrons soins de toi comme nous prenons soin des nôtres, car après tout... Je n'écoutai que distraitement la tirade, dérouté par l'apparition, au détour d'un couloir, de deux silhouettes encapuchonnées. Ces dernières tournèrent le vide sombre qui remplaçait leur visage vers moi, et je frissonnai. Mon estomac se noua, comme broyé par un étau.
Méfiance.
- Et tu pourras compter sur moi Hel, au pire des cas, je serai là pour t'aider dans tes actions s'il le faut. Les silhouettes passèrent leur chemin, sans me quitter des yeux, puis disparurent dans un autre couloir.
- Merci... Phoenix, fis-je en me tournant vers l'interpelée. J'ajoutai, hésitant : est-ce que... Vous pourriez me montrer un endroit pour dormir, s'il vous plaît ?
L'étrange sensation ressentie à l'instant était en train d'achever mes dernières forces. Les médecins avaient dit que j'allais avoir besoin de repos ; ils n'avaient pas tort.

"De rien" répondit la Sucrerie des Ténèbres avec un grand sourire au remerciement du garçon avant qu'il ne demande à pouvoir dormir. C'est vrai qu'il n'avait pas l'air dans son assiette, mais il était déjà comme ça lorsque Phoenix l'attaqua à la Cité du Crépuscule, Hel cachait-il un réel mal derrière ce qui paraissait premièrement comme de l'apathie et un manque de sociabilité ?
"Il y a une chambre libre dans le même couloir que la mienne, tu pourrais t'installer là bas" proposa la demoiselle, Longinux acquiesça, "tu peux prendre tout ton temps pour te reposer, nous te ferons parvenir des textes concernant la Keyblade à ton réveil" qu'il dit avant de laisser la voie à Phoenix qui se glissa sous le bras du nouveau membre pour l'épauler et le conduire jusqu'à sa chambre. Sur le chemin, Phoenix tenta d'en savoir plus sur le garçon, il n'avait pas voulu parler de lui lors de leurs premières paroles, mais maintenant qu'il avait bien voulu lui dire son prénom et qu'ils étaient alliés cela pouvait être différent.
"J'y pense, ce n'est pas la première fois que tu quittes la Cité du Crépuscule, si ? Tu y as toujours vécu ?"

Je me laissai aller contre Phoenix, reconnaissant. Je tâchai néanmoins de ne pas l'écraser sous mon poids : en dépit de ma taille mince et de mon allure efféminée, je restai un jeune homme, musclé et lourd. D'ailleurs, ce poids était peut-être dû à la lourdeur de ma tête.
- J'y pense, ce n'est pas la première fois que tu quittes la Cité du Crépuscule, si ? Tu y as toujours vécu ?
Je n'étais guère expressif, mais, pour le coup, mon visage ne refléta que de la mélancolie.
- En fait, j'y ai emménagé il y a à peine plus d'un mois. Une fois de plus, j'éprouvais de la réticence à me confier, mais peut-être pouvais-je accorder ma confiance à l'Organisation dont je faisais maintenant partie ? J'ai eu un accident dans ma cité natale, et l'on m'a transféré ici. Raisons médicales.
J'évitai d'en dire plus. Je savais lire à l'envers, j'avais pu entr'apercevoir les notes des médecins : elles m'avaient terrifié, et je n'avais pas envie de terrifier mon nouvel entourage. Moins ils en sauraient, mieux ils se porteraient. Et moi avec.
- J'ai déjà quitté la cité une ou deux fois, mais... Peut-être étais-je déjà allé chez Yen Sid, peut-être l'avais-je juste rêvé. Peut-être avais-je rêvé ce démon rouge, Démoniaque, et son pacte si alléchant. Mais ça ne m'a jamais attiré que des ennuis, et, maintenant, je n'ai même plus accès à la gare. J'ajoutai, amer : et, de toute façon, je n'avais nulle part ailleurs où aller, en vérité.

Cela me faisait étrange de parler. Je parlais sans cesse avec le psy, mais ce n'était pas pareil ; je savais que je ne parlais que pour être jugé, jaugé, analysé. Chacun de mes mots était comme une blessure que l'on rouvrait pour mieux examiner la plaie, sonder la chair à vif, étudier le sang. On ouvrait, on voyait ce qu'il y avait à l'intérieur ; et l'on refermai grossièrement en prétextant que ça allait cicatriser naturellement.
J'avais envie de m'asseoir.

- Merci pour votre aide, murmurai-je. Je suis désolé, je suis fatigué en ce moment, j'irai mieux demain... Je pourrai vous aider demain. Je me sentis pitoyable. Je changeai de sujet. J'ai entendu parler d'autres mondes, remarquai-je. Vous venez d'un autre monde, non ? ... À quoi ressemble-t-il ?

Phoenix n'avait jamais été malade, alors elle ne connaissait pas ce que Hel avait pu vivre, mais elle le comprenait malgré tout. Elle se dit qu'elle n'était peut-être pas si à plaindre que ça, après tout, elle a peut-être été maltraité en sa toute fin d'existence humaine, avant tout se passait bien, la preuve en était le fait qu'elle ne connaissait pas la maladie, pas même un petit rhume ne l'avait fait se éternuer un jour d'hiver (faut dire que l'hiver dans la Dure Forêt et ses déserts n'avait pas beaucoup de différence avec l'été, à part peut-être le sable qui s'y faisait plus épais à cause de l'humidité).
Mais d'après ce qu'il dit, le fait de sortir de la Cité du Crépuscule ne lui avait rien apporter de bien, à part peut-être cette fois là ? Quitter son monde pour Illusiopolis avait été une bonne chose, dans l'idée, pour Phoenix, et elle se disait que cela devait être le cas pour beaucoup de ses compagnons Simili faisant parti de l'Organisation. M'enfin il aurait été peut-être plus préférable de pouvoir voyager à travers les mondes sans pour autant avoir eu besoin de perdre son coeur pour cela. Même si dans certains cas cela n'aurait pas changé grand chose, si l'on prenait l'exemple de Longinux. S'il n'avait pas perdu son coeur dans une cérémonie sacrificielle il aurait perdu son coeur, comme tout le monde, après la chute du monde dans les Ténèbres dû au Sans-coeur de la Princesse des Ténèbres qu'était Ophine. Comme quoi, c'était sans doute le destin de Longinux de devenir un Sans-coeur et un Simili un jour. Et Phoenix aimait voir ça comme cela, elle considérait qu'avoir perdu son coeur avait été son "destin", et que c'est ce qu'il devait lui arriver pour faire changer sa vie, en espérant que sa destinée initiale, celle de Princesse de Coeur des Ténèbres, ne la rattrape pas trop vite.
"Qu'importe ta rame, que ton train ait du retard ou qu'il démarre, on fini tous par se retrouver nulle part..." ajouta d'une voix basse la jeune femme avant d'entendre Hel s'excuser et lui poser une question.
"Hm ? Mon monde ? J'imagine qu'il ne ressemble plus à grand chose maintenant, j'ignore même où il est, sans doute dans les Ténèbres ou bien là où se retrouve les mondes qui meurent. Dans tous les cas, ce n'est pas une grosse perte" dit la Simili, comme si elle essayait de se convaincre elle même, pour ne pas se sentir idiote de ne pas connaître grand chose de là d'où elle venait. Ils arrivèrent devant la porte de la chambre que Phoenix souhaitait donner à son nouveau camarade de couloir.
"Je te laisse ici ? C'est ton "chez toi" à présent, mais ça manque de peluches à mon goût".


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HRP ~ A partir de maintenant je ne pourrai répondre que les weekends, sauf si j'arrive à avoir une co' durant la semaine mais c'est pas promis.

- Hm ? Mon monde ? J'imagine qu'il ne ressemble plus à grand chose maintenant, j'ignore même où il est, sans doute dans les Ténèbres ou bien là où se retrouve les mondes qui meurent. Dans tous les cas, ce n'est pas une grosse perte.
Je me demandai si la perte de son monde était réellement insignifiante, ou s'il s'agissait d'un moyen de tromper la peine. Personnellement, je souffrais d'avoir perdu le mien. Je souffrais d'avoir quitté ma ville natale, comme je souffrais de l'avoir oubliée. Je me sentais si incomplet, c'en était insupportable.
Nous arrivâmes devant une porte. Phoenix l'ouvrit, laissant voir une chambre blanche, vide et nue.
- Je te laisse ici ? C'est ton "chez toi" à présent, mais ça manque de peluches à mon goût.
Chez moi. Dans la mesure où cette chambre comportait un lit et que j'étais au bord de l'évanouissement, alors, oui, l'on pouvait considérer que c'était effectivement « chez moi ». Toutes mes questions attendraient le lendemain ; maintenant, je n'avais plus qu'une envie : dormir. Dormir d'un sommeil profond et sans rêve.

Je remerciai encore une fois Phoenix, et lui adressai, pour la première fois, un pâle sourire. Puis, j'ôtai mes chaussures, mon manteau, et m'écroulai sur le matelas.
Puis vint le vide.

***
La silhouette fila dans le couloir comme si ses pieds ne touchait pas le sol. Son manteau noir suie, uniforme de l'Organisation, se mouvait silencieusement et lentement au rythme de ses pas. Il s'approcha de Phoenix, et lâcha, d'une voix de velours :
- Joli travail, Sucrerie des Ténèbres. Tu peux être fière de toi. La capuche se tourna vers la porte ; de l'autre côté dormait le jeune manieur de Keyblade. Il doit être éprouvé ; il ne s'agirait pas de le brusquer... La voix se fit plus basse, plus suave encore : pauvre garçon. Il referma la porte, et se tourna vers Phoenix : il se pourrait bien que tu sois amenée à le côtoyer régulièrement ; il vaut mieux pour lui qu'il reste auprès d'une personne de confiance, n'est-ce pas ? Là-dessus, il tourna les talons, son manteau voletant autour de ses jambes, et se mit en marche. Il ne s'agirait pas de perdre un nouveau manieur de Keyblade !

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HRPG : Okay
Continuons-nous ce RPG encore un peu,
souhaites-tu arrêter sur cette fin d'épisode,
souhaites-tu commencer un autre RPG (en libre, cette fois, par exemple)
souhaites-tu passer à autre chose avec un autre joueur ?

[ HRP~ Yo, on peut arrêter là, et on va faire une pause niveau RP vu que j'ai pas forcément le temps de m'y mettre ^^ à archiver du coup]

[Perrrrrfekt À une prochaine fois]

[Fin du RP]