Des âmes qui se cherchent [Libre]

Emiri atterrit dans la cour du château. C'était un gigantesque bâtiment. Emiri fouilla sa mémoire. Non, même son château n'avait pas cette taille. Tiens d'ailleurs qu'en restait-il ? Bah, ce n'était pas le problème actuel. Elle avança vers la grande porte. Elle était fermée.

-Nous ne sommes peut-être pas les bienvenus.

-Non mais je rêve, on va pas se laisser embêter par une porte.

Poussée mentalement par Haruhi, Emiri ouvrit la grande porte. Le hall était aussi gigantesque que le château. C'était un peu sinistre mais ça ne manquait pas d'allure.

-Moi j'y crêcherais bien pendant les vacances.

Une fois encore leurs goûts différaient. Emiri avança encore plus dans l'entrée. Puis elle vit une forme sombre dans un coin. Un sans-coeur ! Emiri sortit sa keyblade et Haruhi dit:

-Bon ? Comme d'hab ?

Elle ne laissa pas le temps à Emiri de répondre. Ses cheveux se rétrécirent et devinrent foncés. Haruhi, ayant le contrôle, se chargea du sans-coeur. Une fois cela fait, elle tourna sur elle-même pour laisser éclater sa joie. Ce qui eut pour effet de renverser un vase posé sur un socle juste à côté.

-Oups !

Haruhi rangea sa keyblade en sifflotant quand elle sentit une présence dans le château.

linoa qui était une amis de la bête qu'elle avait rencontrer lors de ses nombreux voyage quand il chercher Belle. Elle c’était lier d’amitié avec lui malgré qu’il soit très rustre avec les gens mais Linoa qui sait lire dans le cœur des gens a vue en lui un être qui était torturée par sa situation. Elle était venu rendre visite a son amis mais apparemment il avait une sortit de prévus avec belle et il l’invita à rester quelque temps dans le château. Elle accepta car elle avait besoin de se reposer quelque jour. La bête lui confia le château pendant son absence et donc elle était en quelque sorte la maitresse des lieux. Elle visiter le château et tomba sur lumière qui était un bien amusant personnage car c’était un chandelier et un grand séducteur qui était toujours accompagner de big ben le major d’homme. Elle était dans le salon avec eu entrain de discutait avec eu et rigoler comme une enfant en les entendant se chamailler sur certaine chose. Elle entendit d’un coup le bruit d’un vase qui se briser, et elle se releva d’un coup interloquer par se bruit. Elle se dirigea vers le hall immense qui était l’endroit d’où provenez le bruit et sortit du salon. Elle vue une jeune fille et croise les bras en la regardant et dit en souriant :

« Bonsoirs ! »

-Oh, oh problème à douze heures. A trois on se casse.

Emiri aurait voulu se taper le front devant tant de bêtises. Mais ce n'était pas possible. Toutefois, elle parvint à obliger Haruhi à rester sur place. Celle-ci gigotait les jambes en essayant de fuir. On aurait dit une jeune fille en train de danser le twist. Elle forçait tellement qu'Emiri finit par relâcher l'étreinte. N'ayant pas été prévenue, Haruhi partit comme une flèche vers le premier pilier venu.
*BONG* Haruhi se retrouva à terre. Ses cheveux redevinrent blonds. Profitant d'un moment d'inattention, Emiri reprenait le contrôle. Elle n'aimait pas le faire en présence d'inconnus, mais là c'était nécessaire.

Emiri se releva et s'inclina pour s'excuser.

-Désolée d'avoir abîmé votre vase. Mais nous nous faisions attaquer par un sans-coeur.

Emiri frottait son pied par terre, les bras croisés dans le dos, un peu honteuse. Elle remarqua entre les jambes de la jeune femme, un chandelier et une horloge vivantes. Emiri fut très surprise mais étant donné sa condition, elle n'osa pas faire de remarque.

-Je suis désolée d'être entré sans votre aval dans votre château. Je m'appelle Emiri Kimidori et si vous le souhaitez, je partirais.

En fait, Emiri commençait à avoir un peu peur.

-Comme je vous l'ai dit, je m'appelle Emiri Kimidori.

-Elle est sourde celle-là ?

Emiri aurait encore une fois voulu lui donner un coup de coude dans le buste si c'était possible. Quelle impolitesse ! Heureusement que Linoa ne pouvait entendre...

-C'est fort aimable à vous de m'accueillir ici. Mais je ne voudrais pas déranger. Je ne fais que passer. Je cherche un homme. Il a des cheveux noirs et une cicatrice à l'oeil gauche. Son nom est Zarxnos. Il est très important que je le retrouve.

Les yeux pleins d'espoir, Emiri observa Linoa. Elle continuait d'observer aussi, du coin de l'oeil, les curieux personnages qui s'affairaient à balayer le vase cassé. Le chandelier envoyait des regards chaleureux à Emiri tandis que l'horloge était un peu soupçonneux.

-Une pilleuse de château. Et qu'est ce qu'elle est bizarre.

Le chandelier ne manqua pas de réprimander l'horloge pour son manque de tact.

Emiri soupira de ne pas avoir plus d'amples informations.

-C'est pas grave. Si vous avez des nouvelles, vous essayerez de me le faire savoir. C'est très important.

Répéta t-elle. Elle remercia d'un geste de la main le chandelier qui s'en alla.

Il y eut un long silence, durant lequel Emiri se demanda ce qu'elle devait faire. Elle se disait qu'il valait mieux partir car elle n'était pas la bienvenue. En tout cas, elle le ressentait comme ça. Et puis d'abord, elle n'avait plus rien à faire ici. A moins que... A moins que Zarxnos ne se cachait tout de même ici ? C'était peu probable mais pourquoi pas ?

C'est alors qu'il y eut un grand bruit. Quelque chose était cassé dans la salle en haut des escaliers. Sans doute la salle de bal.

-Oh, oh, ça sent les sans-coeur. Et même le gros sans-coeur. On va s'amuser.

Trépigna Haruhi qui s'empressa de reprendre le contrôle. Emiri se battit de toutes ses forces pour ne pas la laisse faire mais Haruhi avait tout son tonus. Elle apparut à nouveau et se rua, keyblade en main, dans la salle de bal en criant:

-Taiaut ! Petit, petit, petit.

Elle était vraiment insortable. D'accord, elle savait se battre, mieux qu'Emiri. Mais il y avait des règles en combat, des règles de sûreté qui impliquaient de ne pas foncer tête baissée comme une bourrine. Ces deux filles avaient chacune à apprendre l'une de l'autre. Sans doute cela était-il pour cela que le destin les avait réunis.

Haruhi débarqua dans la salle. Des dizaines de sans-coeur entouraient un Darkside qui se servait du lustre comme d'une masse d'armes.

-Vous voyez que c'est pas moi qui casse tout.

Haruhi se rua sur les sans-coeur tout en ignorant le darkside qui commençait déjà à lever le lustre pour aplatir Haruhi.

Haruhi fut sauvé in extremis par les étonnants pouvoirs de Linoa. Emiri ne put s'empêcher de réprimander Haruhi.

-Tu as encore failli nous tuer.

Mais Haruhi avait autre chose en tête que les colères d'Emiri. Elle se concentrait sur le combat. Le darkside avait reçu son arme en pleine tête et Linoa essayait à présent de le rejoindre pour lui donner quelques coups supplémentaires. Mais le monstre repoussa Linoa qui se fit éjecter sur le mur. Elle parvint toutefois à se débarrasser des autres sans-coeur sur le champ.

Il était temps pour Haruhi de faire équipe avec Linoa. Une bonne leçon pour cette fille qui n'avait jamais fait équipe. Saurait-elle réfréner sa fierté ? Haruhi avait l'air en tout cas en bonne voie.

-Ok ! On se sépare pour mieux le prendre de chaque côté.

Haruhi partit sur la gauche. Elle évita en faisant roulade sur roulade, les attaques du monstre. Elle réussit à s'approcher du bras gauche. Elle planta sa keyblade dans la main gauche pour se hisser sur le bras. Puis elle grimpa à toute vitesse pour asséner un violent coup au niveau de l'oeil. Elle retomba lourdement sur le sol mais le Darkside, bien que sonné, était toujours là.

Linoa invoqua Gilgamesh pour anéantir l'ennemi. Haruhi fut très impressionnée mais elle n'en laissa rien transparaître comme à son habitude, elle répondit désinvoltement:

-Pas mal, mais bon tu m'aurais laissé sortir le grand jeu, tu aurais été impressionnée

Emiri voyait rouge devant ce nouveau manque de tact. Haruhi rangea sa keyblade et se mit à examiner la salle de bal de plus près. C'était un très bel endroit.

-Tu dis que tu surveilles en l'absence du vrai propriétaire ? Ca doit être quelqu'un de riche.

Elle sortit de la salle et ne put s'empêcher de remarquer des marques de griffes sur les murs.

-Euh... Les attaques de sans-coeur sont fréquentes ici ou bien ?

A vrai dire, cela ne la rassurait pas. Elle commençait à avoir à nouveau envie de fuir, mais plus pour ne pas avoir à subir des remontrances mais plutôt pour éviter de tomber sur la chose qui avait fait ça.

Haruhi regarda son interlocutrice. Elle semblait décidée à découvrir le secret de l'étrange "collaboration" d'Emiri et Haruhi. Habituellement, Haruhi était plutôt bavarde, plutôt arrogante, mais la jeune Linoa l'impressionait. Elle semblait munie d'une volonté de fer.

-Ben moi c'est Haruhi Suzumiya, fille du docteur Satrestou. Satrestou, c'était son surnom.

Fit-elle en se mettant les poings sur les hanches, plutôt fière de ses origines.

-Pourquoi ? T'aimes bien connaître les gens de tout le monde ? Moi j'appelle ça une perte de temps. Surtout que je compte pas revenir dans ce château pourri.

Emiri, à l'intérieur, réprima un souffle. C'est pas vrai mais quelle peste ! Qu'est ce qu'elle allait penser maintenant ? Emiri essayait de reprendre le contrôle pour s'excuser mais Haruhi s'accrochait, regardant fièrement la jeune femme, avec son petit air de défi.

Emiri fut soulagée de voir que Linoa prenait la chose aussi bien. Haruhi, elle continuait de regarder Linoa avec les paupières légèrement rabaissés, les bras croisés, désinvolte au possible.

-Vous n'êtes pas d'ici ? Pourtant vous prenez bien vos aises, semble t-il. Vous avez piqué ce château à son proprio, c'est ça ?

Haruhi souriait de défi. Elle s'amusait à titiller cette personne au calme si impénétrable. Emiri, elle, ne souhaitait qu'une chose: qu'elle arrête. Mais Haruhi était bien décidée à faire sa gamine jusqu'au bout.

-Et les objets vivants là ? Vous les avez ensorcelés pour qu'ils bougent comme ça ?

Elle aurait bien aimé tombé sur une sorcière aux étranges pouvoirs, entre les ténèbres et la lumière... L'esprit imaginatif, débordant d'Haruhi se plaisait aux hypothèses les plus farfelues. Plus ça l'était, plus ça lui plaisait.

Haruhi hésitait entre l'excitation d'avoir rencontré une vraie sorcière et la peur de se voir changer en meuble. Emiri, elle, bien sûr, était déjà toute flageolante et soudain, c'est elle qui avait une folle envie de fuir. Haruhi croisait les bras tout en réfléchissant tandis que Linoa tournait autour d'elle telle une araignée guettant sa proie.

Haruhi fit un bond en arrière et ressortit sa keyblade:

-Ah, ah ! Je le savais ! Je vais donc t'éliminer pour sauver ce pauvre château de ton horrible sort.

Haruhi tourna à son tour autour de Linoa en guettant ses moindres mouvements. Elle faisait tourner sa keyblade dans ses mains prête à frapper au moindre geste suspect.
Emiri poussée par l'urgence, força le passage. Elle réussit à renvoyer Haruhi au fin fond de son être et réapparut pour essayer de calmer le jeu.

-Excusez-nous grande sorcière, mais nous allons partir.

Haruhi, elle se débattait pour ne pas la laisser faire.

-Mais sans indiscrétion, pourquoi avoir fait ça ?

Malgré sa peur, elle avait aussi ce petit côté doux, toujours à s'inquiéter de la bonne santé des autres. Ce pourquoi elle voulut en savoir plus sur le triste sort des habitants du château.

Pour Emiri, il était claire qu'elle n'avait pas beaucoup réfléchi avant de perdre son sang-froid, car quand Linoa leur dit qu'elle ne les aurait pas aidé à combattre le sans-coeur, ce fut clair qu'effectivement, ça ne collait pas. Mais ni l'une, ni l'autre n'avait eu la bonne réaction. L'une avait trop été impétueuse, l'autre trop lâche. Elles avaient à apprendre l'une de l'autre.

Linoa leur raconta l'histoire du maître des lieux. Une sorcière avait jeté un sort sur tout le château pour le punir de son manque d'affection. Emiri réfléchit. C'était une enchanteresse. Ces êtres ont tendance à punir mais c'est rarement pour faire le mal. C'est plutôt pour donner une leçon. La leçon était certainement d'apprendre à aimer. Mais quelles en étaient précisément les tenants de cette malédiction ?

-Y a t-il de l'espoir pour que tout redevienne comme avant ? Peut-on y faire quelque chose ?

Sa tendance maladive à venir en aide aux plus démunis, à souffrir de la souffrance des autres venait une fois encore de prendre le dessus.

Emiri trouvait assez poétique de penser que la vie de ce prince dépendait de l'amour. Quand elle y pensait, ce n'était pas bien éloigné de ce qu'elle avait vécu avec Zarxnos. Elle l'avait ouvert à l'amour. C'était autrefois une bête avide de pouvoir, elle en avait fait son prince charmant. Elle se prit à rêvasser et se secoua un peu.

Mais pouvait-on ne rien faire sur l'amour ? L'obliger à naître peut-être pas, mais le détruire ? Et même le faire naître semblait possible puisque cette Marina avait réussi à faire croire à Zarxnos qu'elle était son véritable amour rien qu'en remaniant ses souvenirs. Que dirait-il quand il la croiserait ? Il ne la reconnaîtrait sans doute pas. Comment allait-elle pouvoir lutter contre ça ? Faire revenir des souvenirs effacés par une sorcière ?

Une larme coula sur sa joue, elle n'y toucha pas, elle la laissa perler sur son menton. Elle n'essaya pas de se justifier. Elle s'assit sur l'une des marches menant à la salle de bal qu'elles venaient de quitter et murmura:

-Je n'y arriverais pas.

-T'as même pas encore essayé, comment peux-tu dire ça ?

-Je ne devrais même plus exister.

Acheva t-elle en murmurant de manière presque audible sans le vouloir.